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Denis Gaudineau
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Message par Denis Gaudineau »

La casse continue... :-S

http://www.20minutes.fr/article/1001256 ... isparaitre

Méconnues et inutiles à l'homme, des espèces vouées à disparaître


Créé le 11/09/2012 à 12h52

BIODIVERSITE - Des experts appellent à se pencher sur des espèces animales et végétales peu connues mais en danger d'extinction...

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L’iguane jamaïcain, le caméléon de Tarzan, le bécasseau spatule et le paresseux nain: l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et la Société zoologique de Londres (ZSL) publient ce mardi un inventaire à la Prévert des cent espèces les plus menacées de disparition. Leur point commun: elles sont inutiles à l’hurluberlu et de ce fait peu protégées.

Que peut faire la nature pour nous, ou l’inverse?
«Plus de la moitié de ces cent espèces reçoivent peu ou pas d’attention», explique le professeur Jonathan Baillie, directeur de la conservation à la ZSL. Le rapport, intitulé Priceless or Worthless? (Sans prix ou sans valeur?), espère changer la manière de penser la conservation des espèces. Si les stocks de poissons comestibles ou les plantes utilisées en médecine font l’objet de toutes les attentions, il n’en est pas de même pour les crabes d’eau douce de Singapour, la chauve-souris des Seychelles ou la salamandre des monts Zagros, en Iran. Faute d’avoir une valeur économique, ils sont totalement ignorés des programmes de sauvegarde. Or, comme toutes les espèces, elles ont leur rôle dans l’écosystème.

«Bien que la valeur de certaines espèces n’apparaisse pas évidente de prime abord, toutes contribuent à leur manière à assurer un fonctionnement sain de la planète», rappelle Simon Stuart, président de la commission de préservation des espèces à l’UICN. «Il faut considérer la diversité de la vie sur Terre, les arguments utilitaristes ne doivent passer qu’après», estime pour sa part Jonathan Baillie. «Les mouvements de conservation des espèces vont de plus en plus vers une approche «que peut faire la nature pour nous», poursuit-il, dans laquelle les espèces et les habitats naturels sont valorisés et priorisés selon les services qu’ils rendent à l’homme.»

Espèces… sonnantes et trébuchantes
Le rapport, présenté à l’occasion du congrès mondial de l’UICN qui se tient en Corée jusqu’au 15 septembre, rappelle pourtant que lorsque des actions sont engagées, les résultats sont probants: l’interdiction de la chasse à la baleine aurait permis de reconstituer la population de cétacés et les élevages de chevaux de Przewalski, qui avaient quasiment disparu des steppes asiatiques dans lesquels il vivait, a permis de réintroduire ces chevaux sauvages dans la nature. «Nous avons besoin de fonds pour prévenir ces extinctions, apportés par les gouvernements, et qui se chiffrent en milliards, pas en millions», précise le rapport.

«Toutes les espèces sont uniques et irremplaçables, insiste Ellen Butcher, co-auteur du rapport. Si nous agissons immédiatement, nous pouvons leur donner une chance de survivre. Mais pour cela, il faut que la société accepte la position éthique et morale selon laquelle toutes les espèces ont le droit d’exister.» Pas jaloux des pandas ou des tigres, espèces emblématiques qui attirent tous les regards, les 700 derniers manakins de Bockermann, petits passereaux du Brésil, les 250 rhinocéros de Sumatra ou les 200 singes rhinopithèques du Tonkin survivant au Vietnam ont besoin d’aide, alerte l’UCIN. Et si elles ne rapportent rien économiquement, «ces espèces ont-elles le droit de vivre ou avons-nous le droit de les laisser s’éteindre?», interpelle Jonathan Baillie.
Audrey Chauvet
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Denis Gaudineau
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Message par Denis Gaudineau »

Tout le monde a entendu parler de ce phénomène ! ImageImageImage

http://passeurdesciences.blog.lemonde.f ... L-32280515
Dans l'aventure de Tintin intitulée Les sept boules de cristal, Hergé imagine une scène fameuse qui se passe par un soir d'orage. Sous les yeux de Tintin, du capitaine Haddock et du professeur Tournesol, une mystérieuse sphère lumineuse, un peu semblable à une boule de feu, s'introduit dans la demeure de l'archéologue Hippolyte Bergamotte, saccage le salon, fait léviter Tournesol sur son fauteuil et finit par pulvériser une vitrine et son contenu : la momie de l'Inca Rascar Capac, que Bergamotte et six de ses confrères viennent de rapporter d'une expédition au Pérou et en Bolivie. Cet épisode spectaculaire fera d'ailleurs la couverture de l'album. Il y a beaucoup de mystère voire de fantastique dans Les sept boules de cristal (une voyante extralucide, la disparition de Rascar Capac, la léthargie et l'envoûtement que subissent les sept scientifiques victimes des boules de cristal), mais l'épisode en question a été inspiré à Hergé par un phénomène bel et bien réel, la foudre en boule.

Celle-ci se présente en général sous la forme d'une petite sphère lumineuse de 10 à 30 centimètres de diamètre, qui brille, flotte dans l'air et se déplace pendant une ou deux dizaines de secondes avant de s'évanouir ou d'exploser. Le plus souvent liée à un orage, elle présente la particularité de pouvoir apparaître à l'intérieur d'une maison en semblant passer à travers une fenêtre fermée, ou bien dans un avion en "traversant" le pare-brise du cockpit ! C'était sans doute trop surnaturel pour Hergé qui a préféré faire entrer la sienne... par la cheminée.

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A événement incroyable, causes exceptionnelles se sont dit bien des chercheurs mis au défi de trouver une explication au phénomène. Certains ont ainsi imaginé que la source d'énergie nécessaire à l'apparition de la foudre en boule était une réaction nucléaire naturelle provoquée par des éclairs d'orage, un scénario évoqué dans la prestigieuse revue Nature en 1970. En réponse, et toujours dans Nature, d'autres scientifiques ont testé l'année suivante l'hypothèse de l'annihilation dans l'atmosphère de fragments de météorites constituées d'antimatière. Troisième possibilité évoquée, de minuscules trous noirs entrant en contact avec la Terre. Plus sérieusement, des chercheurs ont émis l'hypothèse de la combustion d'un polymère spontanément fabriqué à partir d'air et de vapeur de silicium créée après que la foudre a frappé le sol. Les expériences menées pour confirmer cette idée sont bien parvenues à fabriquer de petites boules lumineuses mais celles-ci ne se promenaient pas librement dans l'air et ne pouvaient en aucun cas apparaître dans une maison aux fenêtres closes quand la foudre frappait dehors.

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Jusqu'à aujourd'hui, l'énigme de la foudre en boule a donc tenu tête à la science. Mais cela pourrait bien être terminé avec une étude australienne parue le 4 octobre dans le Journal of Geophysical Research-Atmospheres, qui présente un modèle physico-mathématique montrant comment le phénomène peut prendre naissance sur une vitre, à l'intérieur d'une habitation. Selon ces chercheurs, tout commence à l'extérieur avec l'arrivée, lors d'un orage, d'un flux d'ions (des atomes ou des molécules électriquement chargés) sur la fenêtre. Ce flux est suffisamment dense pour engendrer un champ électrique significatif de l'autre côté de la vitre, lequel va à son tour très rapidement exciter les molécules de l'air se trouvant à l'intérieur, ce qui crée une poche d'ions. C'est cette boule de plasma qui, en se détachant de la vitre et en se déchargeant, va donner la lumineuse foudre en boule flottant dans l'air.

Le modèle est très joli sur le papier. Maintenant que les chercheurs en disposent, il ne leur reste plus qu'à passer à l'expérimentation et à recréer en laboratoire les conditions d'un orage. Cette étude n'explique malheureusement pas comment faire léviter un professeur Tournesol ni comment volatiliser une momie inca. Mais il faut savoir laisser à la fiction sa part de mystère.
Pierre Barthélémy
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Ludmila
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Message par Ludmila »

http://blogs.rue89.com/de-interet-confl ... ini-228894

:eek: :eek: :eek: :eek: :eek:

De l’intérêt du conflit

Information sur les lanceurs d'alertes, les conflits d'intérêts d'experts et une recherche transparente
OGM : la guerre secrète pour décrédibiliser l’étude Séralini
Benjamin Sourice
Journaliste chez Précaire&Militant
Publié le 12/11/2012 à 13h15

Des grains de maïs MON810, génétiquement modifiés, produits par Monsanto, lors d’une manifestation anti-OGM à Trèbes, près de Carcassonne, le 23 janvier 2012 (ERIC CABANIS/AFP)

Pour enterrer définitivement l’étude controversée du professeur Gilles-Eric Séralini tendant à démontrer la nocivité potentielle d’un maïs OGM et de l’herbicide Roundup,ses détracteurs ont trouvé un moyen simple : obtenir de la très sérieuse revue Food and Chemical Toxicology (FCT) qui l’a publiée, qu’elle se rétracte et « retire » l’étude de la liste de ses publications.

C’est à quoi s’emploient de nombreux experts, dans une bataille qui ressemble à une opération savemment orchestrée. Une véritable guerre de relations publiques où tous les coups sont permis.

La revue scientifique a publié en ligne une vingtaine de lettres de détracteurs ainsi qu’une « réponse aux critiques » rédigée par l’équipe Séralini. Débat scientifique légitime, me diriez-vous ? Pourtant, derrière la cohorte des titres universitaires affichés, se dessine une « biotech-sphère » où s’entremêlent chercheurs en biotechnologie, spécialistes en politique de régulation et représentants de l’industrie.

La tactique de ces partisans de la biotechnologie ? Dénoncer la « mauvaise science » (« junk science ») de ces « chercheurs-militants » systématiquement présentés comme des « activistes liés à la cause écologiste » et « animés d’intérêts personnels ».
Un réseau international

L’une des premières lettres publiées est collective. Elle est signée par 26 personnes, pour la plupart des scientifiques, dont le détracteur national de Séralini : Marc Fellous de l’Association française pour les biotechnologie végétale (AFBV).

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L’AFBV est également derrière le communiqué vengeur des Académies [PDF] dénonçant l’« orchestration de la réputation d’un scientifique […] pour répandre des peurs » ou insistant sur le profil « militant » de Gilles-Eric Séralini.

Après enquête, nombre des co-signataires, aux côtés de Marc Fellous, sont liés au groupe pro-OGM Agricultural biotechnology world (AgBioWorld) animé par le généticien C.S Prakash, lui-même signataire de la lettre collective.

Prakash et son organisation sont également les auteurs de deux pétitions [la première recueille 57 signatures ; la seconde 731] pour réclamer « la diffusion des données brutes » de Gille-Eric Séralini. Etonnamment, les premières signatures de chaque pétition correspondent aux mandataires de lettres envoyées à la revue FCT. Par ailleurs, de nombreux signataires anonymes profitent de ces pétitions en ligne pour écorner la réputation du Pr. Séralini
Campagnes virales et diffamation

En 2002, le quotidien britannique The Guardian révélait qu’AgBioWorld avait joué un rôle majeur dans une « campagne virale » de diffamation contre le lanceur d’alerte Ignacio Chapela après qu’il eut découvert la pollution génétique du maïs mexicain par des OGM.

L’enquête indique que le site de l’association était hébergé par le cabinet de communication Bivings, mandaté par Monsanto et dirigé par un certain Jay Byrne.

Celui-ci utilisait de fausses identités (« Mary Murphy et Andura Smetacek ») pour parler au nom « de la communauté scientifique » et insister sur les liens de Chapela avec les écologistes, assimilés à des « terroristes » et des « vandales ».

La société Bivings a été dissoute en décembre 2011 suite à une cyber-attaque des Anonymous dans la cadre de l’opération « End Monsanto ». Mais Byrne a depuis repris ses quartiers à Saint Louis (Illinois, USA), où siège Monsanto, avec sa nouvelle société V-fluence.

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C’est le même type de stratégie de diffamation que suit Henry Miller, signataire du courrier collectif à FCT, référent « régulation sanitaire » d’AgBioWorld et membre du think-tank néoconservateur Hoover Institution.

Dans une série d’articles publiée par Forbes, il qualifie l’étude Séralini de « frauduleuse » et dénonce les « profiteurs de peur » issus d’une « industrie de la protestation financée par les intérêts du bio ».

Or, cette tribune au vitriol est cosignée... par Jay Byrne. Le magazine a dû révéler a-posteriori son CV de responsable de la communication virale pour Monsanto (1997-2001).

Le CV de Henry Miller est tout aussi intéressant puisqu’il s’agit du « père fondateur » (1989-1994) de la réglementation des OGM au sein de l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and drug administration). Il est l’architecte, avec l’ancien avocat de Monsanto Michael Taylor, du fameux « principe d’équivalence en substance », la pierre angulaire de la réglementation des OGM dans le monde entier.
Des conflits d’intérêts masqués

Autre tactique saisissante parmi les détracteurs de Séralini : dissimuler leur lien avec l’industrie en se présentant systématiquement comme des scientifiques rattachés à des universités ou des centres de recherche.

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Il en va ainsi pour Anthony Trewavas et Bruce Chassy, référents « biologie » et « OGM » d’AgBioWorld. Tous deux auteurs de courriers réclamant la rétractation de Food and Chemical Toxicilogy.

Se présentant comme professeur émérite en sécurité alimentaire à l’université de l’Illinois, Chassy est un lobbyiste ayant participé à la rédaction de travaux pour Dow Chemicals, autre géant des biotech, afin de simplifier, voir supprimer, les réglementations sanitaires sur les OGM. Il est également le directeur de publication, avec un salarié de Monsanto, de deux rapports d’orientation [2004, PDF ; 2008, PDF] sur la réglementation des OGM pour l’International life science institute (ILSI), le principal lobby sur les questions de réglementation sanitaire touchant à l’agroalimentaire.

A noter que deux dirigeants du panel OGM de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), Harry Kuiper, qui l’a dirigé pendant près de dix ans (2003-2012) et Gijs Kleter, son actuel vice-président, ont travaillé sur ces documents stratégiques de l’ILSI sous la direction de Chassy.

Par ailleurs, si trois auteurs de lettres spécifient ouvertement leur lien contractuel avec Monsanto, le Dr. Andrew Cockburn se présente modestement comme « toxicologiste à l’université de Newcastle ». Pourtant, jusqu’en 2003, M. Cockburn était Directeur Scientifique pour Monsanto Europe/Afrique avant de monter sa société de lobbying Toxico-Logical Consulting Ltd...

Et puisque ce monde est petit, le Dr. Cockburn est également directeur du Groupe d’Experts de l’ILSI sur l’évaluation des aliments contenant des nano-matériaux...
Un lobby à 13 milliards de dollars

La litanie des conflits d’intérêts et autres positionnements pro-biotech de la cinquantaine de détracteurs publics de l’étude Séralini pourrait se poursuivre sur des pages. On croise des représentants de syndicats indiens de promotion des biotechnologie, d’autres souhaitant stopper la faim dans le monde avec une ration d’OGM, ou encore des spécialistes de la communication pro-OGM (David Tribe) et autres lobbyistes travaillant entre São Paulo (Lucia de Souza), Washington et Bruxelles, le triangle d’or des OGM...

Un monde clos qui réagit de façon épidermique à l’étude Séralini, celle-ci menaçant la stratégie commerciale bien huilée d’une industrie des semences OGM engrangeant 13 milliards de dollars en 2011. Face au poids de ce lobby, déterminé à enterrer toute voix discordante, la revue Food and Chemicals Toxicology pourra-t-elle résister ?


Note Les notes de blogs ne sont pas toutes mises en forme par l'équipe de Rue89 contrairement aux articles du site.
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tinara
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Message par tinara »

Mouais, les erreurs faites durant l'étude, la manière dont elle a été apportée au grand public par son auteur et le marketing derrière en gros, c'est uniquement les gros lobby. Je vais être grossier deux secondes mais mon cul ! Sérieusement, qui de ces journalistes a lu l'étude avec le background scientifique qui va avec ? Personnellement, je l'ai lu et elle est d'ailleurs sur mon pc si d'autres personnes se sentent le coeur de la lire mais il y a des problèmes dans cette étude tant au niveau de la méthodologie employé que dans la médiatisation volontaire de celle-ci. Alors, non, ce n'est pas une étude irréprochable loin de là ! Elle n'est pas conviancante et ça ne reste qu'une étude qui n'a pas encore été répété or voilà déjà un des premiers critères de validation.
Je suis vraiment perplexe par cette parade journalistique effarante qui vise à faire peur au grand public. Alors, oui le monde des OGM n'est pas rose, loin de là mais quand même cette étude porte sur une seule sorte d'OGM et non pas sur tous comme cela a été clamé dans les médias à tort.
Pour finir, je dirais que je suis également contre la politique commerciale des grands firmes derrière la production d'OGM et tout ce qui s'en suit mais sans les OGM, dans le domaine pharamceutique, on en serait encore à prélever les hormones de croissances sur des cadavres ou des vaches et on ne pourrait aussi dans répondre à la demande mondiale en insuline pour les diabétiques entre autres.
Rien n'est noir, rien n'est blanc et trouvez-moi des journalistes scientifiques et non des politologues des sciences qui ne jurent que par conflit d'intérêt.

PS : Ah, vous voulez cesser les conflits d'intérêts de ce genre ? Arrangez-vous pour que vos états investissent vraiment dans la recherche académique et publique afin qu'elles ne doivent plus courir après des collaborations avec le monde privé en permanence. Sérieusement, pour connaître plusieurs chefs de laboratoire dans le monde académique, mes professeurs, je sais qu'ils passent le plus clair de leur temps à... courir après de l'argent pour leur laboratoires pour être sûr de pouvoir assumer les frais inhérents à la recherche.
Je ne suis pas ton père non plus !
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DarkZunicorn
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Message par DarkZunicorn »

Le virus-rançon: les kidnappeurs de disque dur arrivent

Tout ce qu’il faut savoir sur les virus-rançon, la dernière ruse des pirates pour s’emparer de votre ordinateur et vous faire chanter.
On ouvre une page web, ou on clique sur un lien dans un e-mail, et le bureau de l’ordinateur tourne au gris. Une fenêtre s’ouvre dans le navigateur, avec le logo du FBI en haut à gauche. Dans un coin de la fenêtre, on peut voir la vidéo d’un visage filmé en direct. On tente de cliquer ailleurs, mais l’écran est verrouillé. Puis, surprise, ce visage qui nous regarde à l’écran, on finit par le reconnaître: c’est le nôtre.

Ce n’est pas le scénario d’un quelconque film d’horreur japonais. C’est une forme de virus particulièrement effrayante baptisée «ransomware», ou «virus rançon» qui depuis quelques mois fait l’objet d’un nombre de signalement en forte progression.
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Personne ne sait combien de gens ont été infectés, mais McAfee, l’éditeur de logiciels de sécurité, rapporte avoir enregistré 120.000 nouveaux échantillons de ce genre de virus au deuxième trimestre 2012, soit quatre fois plus qu’à la même période l’an dernier.
120.000 nouveaux échantillons de ce genre de virus
Il existe plusieurs variantes de virus rançon, qui ont toutes pour trait commun de commencer par vous interdire l’accès à votre propre ordinateur. Le reste du programme: extorquer de l’argent en faisant chanter l’utilisateur, en l’intimidant ou en lui faisant peur d’une façon ou d’une autre. Aucune contrainte physique mais beaucoup cèdent, et c’est compréhensible.

Le processus que je décris dans le premier paragraphe est celui de l’infection par un virus nommé Reveton, que l’on contracte en cliquant sur un lien malveillant ou en se rendant sur un site web infecté, déclenchant son téléchargement automatique. Sous la vidéo, qui reflète notre surprise quand on se reconnaît, se trouve l’adresse IP de l’ordinateur, le «nom d’hôte», et un avertissement: «votre ordinateur est verrouillé».

En lisant la suite, on découvre que l’on est accusé de possession de fichiers illégalement téléchargés en violation des lois fédérales sur le copyright (une nouvelle version affirme que vous êtes en infraction à la législation SOPA, pour Stop Online Piracy Act qui, qui comme tout «netizen» sérieux devrait le savoir, n’a en fait jamais été adoptée.)
Il n'y aucun être humain derrière ce kidnapping à distance
Ce crime, peut-on lire, est puni d’une amende ou d’une peine de prison allant jusqu’à 3 ans. La seule façon de récupérer l’accès à son ordinateur, indique le message, c’est de passer à la caisse. Et à moins d’avoir réglé «l’amende» dans les 48 ou les 72 heures –ce qui requiert par exemple l’achat d’une carte-mandat cash prépayée du genre d’une Moneypak de Green Dot, qui rend la transaction difficile à suivre– on ne pourra plus jamais accéder à sa machine et de surcroît, on court le risque de poursuites au pénal.

Les poursuites au pénal sont bidon, bien sûr, mais l’impossibilité d’accéder à ses données est bien réelle, selon Chet Wisniewski, conseiller sécurité en chef à Sophos, une entreprise s’occupant de sécurité des données. Certaines victimes ont rapporté qu’après un laps de temps leurs fichiers avaient été tout bonnement effacés.

D’un autre côté, il n’est pas sûr que de payer change quoi que ce soit, ou si cela ne fait qu’inciter les escrocs à essayer de presser un peu plus le citron. Ce dont les experts en sécurité sont certains, c’est que l’escroquerie semble fonctionner de façon automatique. On aurait tort de penser qu’on a affaire à un être humain dont on pourrait obtenir la mansuétude, du fait qu’on a vraiment, mais alors vraiment, vraiment, besoin de ces fichiers.

Il existe d’autres types de virus rançon, qui se dispensent de la tactique de l’intimidation à la webcam, mais se servent d’autres moyens pour faire monter les enchères. Graham Cluley de Sophos m’a raconté que les parents âgés d’un de ses amis ont eu affaire à une déclinaison d’un de ces virus, qui affirmait avoir trouvé du matériel pédopornographique sur leur ordinateur. Ils savaient qu’ils n’avaient jamais téléchargé ce genre de choses. Et pourtant, ils étaient tentés de suivre les instructions à l’écran plutôt que d’affronter la honte d’avoir à expliquer la situation à leurs enfants ou à la police.
«Ne parlez à personne de ce message si vous voulez récupérer vos fichiers!»
Ces escroqueries constituent une évolution des formes précédentes de virus rançon, qui ne faisaient pas mystères des intentions criminelles de leurs créateurs. L’une des variantes décrite par Sophos en 2010 cryptait les fichiers de l’utilisateur, modifiait son fond d’écran afin d’y afficher un message d’alerte, puis affichait un fichier texte lui ordonnant d’effectuer un virement de 120 dollars (92 euros) sur un compte en Suisse en échange des instructions permettant de décrypter ses fichiers. Ce dernier était prévenu:

«Ne parlez à personne de ce message si vous voulez récupérer vos fichiers!»

De toute évidence, l’intimidation fonctionne. McAfee a classé les virus-rançon parmi les tendances principales en malware dans son dernier rapport trimestriel sur la menace informatique, qui constate que ces derniers semblent prendre la place des «faux antivirus» en tant qu’escroquerie à la mode (les faux antivirus ont atteint leur pic à la mi-2011).

Brian Krebs, du blog Krebs on Security a pour sa part mis la main sur les données d’une escroquerie au virus-rançon en France, qui révèlent qu’en l’espace d’une journée, 2.116 ordinateurs avaient été infectés. Sur ce total, seules 79 victimes avaient effectivement payé, mais à 100 dollars (environ 77 euros) par tête, le butin n’est pas négligeable, d’autant que les auteurs se livraient probablement à la même arnaque dans plusieurs autres pays.

Ce que les virus-rançon prouvent, c’est qu’au fur et à mesure que l’utilisateur moyen apprend à reconnaître les tentatives d’extorsion classiques telles que l’arnaque nigériane, les criminels informatiques développent des ruses plus sophistiquées.

Les groupes de «hacktivistes» façon Anonymous et LulzSec jouissent d’une médiatisation très importante, grâce à des opérations spectaculaires —attaques par déni de service ou fuitages de mots de passe— visant grosses entreprises ou sites gouvernementaux. Mais chaque jour, des réseaux criminels en expansion constante, originaires d’Europe de l’Est pour beaucoup, s’attaquent à des individus isolés, partout dans le monde, et sans publicité.
Une fois que le virus a pris le contrôle, le mal est déjà fait
Que faut-il faire si, faute d’avoir pris ses précautions et par manque de chance, on se retrouve infecté par un virus rançon? Primo, indique Paul Ducklin dans une vidéo très instructive, ne pas paniquer et éviter les réactions hâtives. Une fois que le virus a pris le contrôle de votre ordinateur, de toute façon, il est très probable que le mal soit déjà fait (en théorie, il est possible que les hackers analysent vos fichiers en quête de données personnelles, mais en pratique c’est rarement le cas. Trop d’efforts pour un résultat incertain).

Ne pas tenir compte des menaces qui vous enjoignent de ne rien dire à personne. A moins d’être vous-même un expert, il est fortement conseillé de contacter un expert en sécurité informatique pour vous aider à gérer la situation. Il se peut qu’un antivirus puisse résoudre le problème mais dans la plupart des cas, vous devrez réinstaller votre système d’exploitation à partir de zéro. Le FBI –le vrai FBI– conseillle également de porter plainte auprès de http://www.ic3.gov.

Comme pour l’essentiel des virus, la meilleure protection consiste simplement à éviter les visites aux sites web infectés ou de cliquer sur des liens suspects, que ce soit sur le web ou dans un courrier électronique, un tweet ou un message Facebook, voire (c’est récent) un message Skype.

Mieux vaut également installer les dernières mises à jour de sécurité de son système d’exploitation et de ses applications, et adopter un logiciel antivirus comme mesure prophylactique supplémentaire. Ce genre d’attaque, néanmoins, ne fait que souligner l’importance de l’archivage de ses données. A moins d’accepter le risque de les perdre définitivement.

Il est envisageable, comme l’admettent en privé certains spécialistes en sécurité, que de payer la rançon demandée amène les malfaiteurs à restituer vos données. Mais la ligne officielle, c’est qu’il ne faut jamais payer, ce qui dans la plupart des cas est le conseil le plus avisé. Une fois que les hackers ont empoché la rançon, rien ne les incite en réalité à vous rendre l’accès à vos fichiers. De plus, ayant trouvé un pigeon, il est bien possible qu’ils reviennent vous plumer.

Will Oremus
Source: Slate.fr.
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Message par Gwaaan »

J'avais eu ce truc, mais sans la vidéo de moi-même, parce que je n'avais pas réagi assez vite quand l'anti-virus m'a demandé quoi faire.
J'ai bien galéré mais finalement je m'en suis débarrassé en redémarrant sur l'invit ms-dos pour relancer manuellement mon antivirus.
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Message par Sam »

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Denis Gaudineau
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Message par Denis Gaudineau »

De quoi se faire peur... (c'est tiré du Ouest-France du 8 février 2013) :'( :
Un accident nucléaire coûterait 430 milliards d'euros

Un accident nucléaire, similaire à la catastrophe de Fukushima, au Japon, pourrait coûter près de 430 milliards d'euros à la France, soit l'équivalent de 20% de son produit intérieur brut. C'est ce que révèle une étude de l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). En cas d'accident majeur, environ 100 000 personnes pourraient être déplacées. Des répercussions seraient à prévoir sur les exportations françaises et sur le tourisme. La catastrophe de Fukushima a coûté environ 200 milliards d'euros au Japon. "Mais les vents ont été favorables aux Japonais et le tourisme international y est peu important", indique Patrick Momal, économiste à l'IRSN.

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the wizard of oz
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Message par the wizard of oz »

Un accident nucléaire coûte bien plus que ça. D'ailleurs, la vie humaine, animale ou végétale a-t-elle un prix ?! À Tchernobyl, il manque toujours près d'un milliard d'€ pour le nouveau sarcophage, et il s'agit de frais chroniques : il faudra recontruire des sarcophages tous les vingt / vingt-cinq ans. P.S. : un peu d'histoire : l'Europe entière aurait été inhabitable s'il y avait eu explosion de vapeur dû au contact entre le corium en fusion et la nappe phréatique. Cool, non ?
L'accident de Fukushima est quasi-impossible à estimer en termes de coûts, car c'est la mer qui est aussi largement contaminée, et l'eau, elle va partout. Quant à la zone terrestre touchée, ils auraient dû évacuer autour d'un million de personnes. Ils ne l'ont pas fait. On verra bien les dégats dans vingt à trente ans.

Rendez-vous à Paris le 9 mars pour une nouvelle grande chaine humaine contre le nucléaire civil et militaire. Dans la vallée du Rhône l'an dernier, on était plus de soixante-mille. Soyons encore plus nombreux !
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Message par corderaide »

the wizard of oz a écrit :l'Europe entière aurait été inhabitable s'il y avait eu explosion de vapeur dû au contact entre le corium en fusion et la nappe phréatique.
Pas nous, on a des frontières qui arrêtent les radiations !

Plus sérieusement, avant d'arrêter le nucléaire, il faudrait déjà que le gouvernement se bouge le fion pour développer des trucs pour compenser...
Il est infiniment plus rapide d'énoncer une connerie que de la réfuter.
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tinara
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Message par tinara »

Non non, il faut arrêter le nucléaire sans rien pour compenser... C'est une tellement bonne idée...
Je ne suis pas ton père non plus !
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castleofargh
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Message par castleofargh »

y a rien pour compenser, on a jamais bouffé autant d'energie, repasser au charbon est impensable et con.
la seule solution réaliste avec des énergies alternatives c'est de vivre comme il y a 100ans. comme personne n'acceptera jamais la moindre concession, on va continuer à tirer sur la corde.

le truc positif pour la france c'est que quand tout se sera cassé la gueule, pour le retour à l'age de pierre on a vachement de terres cultivables. et on est dans le top en sources d'eau. dans 5 générations nous serons les bouseux les plus riches ou les plus annexés du monde.
sony a867, e585, a15, samsung yp-p3, sansa clip+*3/zip, fiio X1
jh13, hd650, ie80, hf5*2, ek5, mc5, mk5, xba-c10, koss plug, she3590, se215, re400
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cpt_caverne
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Message par cpt_caverne »

Ohh arrètez de m'enlever le pain de la bouche... !!! :-/

Commençons déjà par isoler nos maison, appart puis à réduire notre conso sans dire "c'est au voisin de commencer..."
& attendons pas des autres ou de politiques pour commencer...
Retraité des cages à miel... Image


-Nomade: Fioo Q15 Ti, Focal Celestee ou Tanchjim Space, dunu 3001
-Sédentaire: Fiio Q15 + Focal Celestee.., AKG K601 Recablé , AKG K340

-Wanted => SIG Pro... Celestee... Ouff
-Rip: Onkyo E900M, E2000, ColorFly C4 Pro, Samsung YP-R0 Rb, Letv All-metal, O2, EPH-100, Mad Dog 3.2, HD381, Brainwavz M2, HisoundAudio AMP3 M, Sansa clip +, Ampli Fiio E11, Cowon X5l, Zen mozaic, K518Dj, PL30, Sony EX71, Panasonic HJE50, EPS 630...
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Tutut
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Message par Tutut »

[video][/video]
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Ludmila
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Message par Ludmila »

corderaide a écrit :
the wizard of oz a écrit :l'Europe entière aurait été inhabitable s'il y avait eu explosion de vapeur dû au contact entre le corium en fusion et la nappe phréatique.
Pas nous, on a des frontières qui arrêtent les radiations !

Plus sérieusement, avant d'arrêter le nucléaire, il faudrait déjà que le gouvernement se bouge le fion pour développer des trucs pour compenser...
+1, ce qui nous manque c'est plutôt des nouvelles centrales, on est les meilleurs au monde technologiquement ds le domaine, pourquoi refuser l'évidence ? :@ les japs ont pas eu de pot, ca arrive, nan ? Pour tchernobyl, la technique sovietique était obsolete, c'est rien que de le dire, ca pourra pas arriver chez nous vus les niveaux de surveillance qu'on a mis en place.
Après, si certain veulent vivre avec des silex et des cailloux... (N)
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