L’expérience Chromebook
Publié : 28 mai 2019 18:23
L’expérience Chromebook
Depuis maintenant un mois j’utilise au quotidien un Chromebook, en complément de mes autres appareils (PC, smartphone). Au départ j’étais assez sceptique sur la réelle utilité d’un Chromebook. A mi-chemin entre un Netbook, une tablette, voir un “thin-client”.
Dans ce petit retour, je vais essayer de vous décrire pourquoi ce fut une expérience réussie !
Choix d’un Chromebook – entre question et interrogation.
Première étape choisir son Chromebook. Il existe une tonne de modèle très variés. Des modèles portable 2-en-1, des mini PC de bureau, des Chromebook à la puissance démesuré, qui n’aurait pas à rougir d’un Macbook, des modèles petits, gros, en plastique, en alu etc... Bref, pas facile de s’y retrouver dans cette jungle.
Exactement comme leurs homologues sous Windows, il en existe de tous les prix. De 200€ à 1500€. La première difficulté consiste à définir le prix que l’on veut y mettre. C’est déjà un sacré exercice. Car en venant du monde Windows, on sait que l’on ne pourra pas faire “tout pareil”. Et ce n’est pas le but. Mais définir un usage précis sur quelque chose dont on ne sait pas comment on va l’utiliser et bien ce n’est pas facile... Du coup difficile d’estimer un prix par rapport à cet usage hypothétique.
J’ai essayé tant bien que mal de “deviner” quel sera mon usage. De la lecture vidéo, de la bureautique, utilisé comme terminal d’accès pour du contrôle à distance, un peu de musique, voir pour lire un bouquin. Bref, rien ne nécessitant d’y mettre des cents et des milles.
Je suis donc parti sur le moins cher possible. Environ 300€. Inutile de payer un Chromebook 1000€ si c’est pour lire quelque vidéo Youtube ou Netflix.
Deuxième étape, le format de la machine. Petite ou grande, tactile ou non. J’ai choisi un petit modèle de 11,6 pouces. Par le passé, j’ai déjà eu un ordi de cette taille (à l’époque très puissant, c’était un Alienware M11x) et ce format est très agréable en mobilité tout en permettant une autonomie correcte (petit écran = petit rétroéclairage -> autonomie améliorée vs un ordi plus gros).
J’avais donc le format, le prix, globalement il ne restait plus que le design / fonctionnalité pour choisir.
C’est là que je suis tombé sur un article qui expliquait que Chronopost avait équipé ses collaborateurs de Chromebook Acer, en particulier le modèle R11. En France, c’est une première qu’une grande entreprise s’équipe massivement en Chromebook (aux Etats-Unis c’est une autre histoire). Ils avaient choisi ce modèle pour sa fiabilité, son aspect 2-en1 et son format.
Je me suis dit : Banco ! Et j’ai donc commander ce petit Acer R11 chez Amazon. Pour 269€. Soit un peu moins cher que ce que j’avais prévu. Je suis parti du principe que si une entreprise avait fait ce choix, c’est qu’elle avait de bonne raison.
Et bien cette intuition fut la bonne ! Cet Acer R11 me donne entière satisfaction. Voyons plus en détail ce que ce petit ordi nous offre.
Acer R11 – Mi PC, Mi Tablette
L’Acer R11 est un petit pc 2-en-1. Il se présente comme un portable classique, mais son écran est tactile et peut se retourner à 360° comme un Lenovo Yoga ou un HP X360. Il offre donc plusieurs positions (standard PC, tente, présentation en utilisant le clavier comme pied, ou mode tablette en retournant l’écran complètement).
L’écran est de type IPS, et offre de bonnes couleurs et le rétroéclairage est excellent. Le contraste n’est pas énorme, mais plus que suffisant, même pour regarder des films. La résolution est de 1366x768. Ce n’est pas énorme mais combiné à un écran de seulement 11.6” cela donne une finesse équivalente à un grand écran FHD. Donc pas de pixellisation visible, et les films / vidéos s’affichent avec un bon niveau de détail.
Tactile oblige, le revêtement de l'écran est brillant et protégé par du verre Gorilla Glass. Au dos de cet écran, nous avons une grande plaque en aluminium. Celle-ci est présente pour rigidifier l’écran afin d’assurer une bonne fiabilité du tactile. Acer en a profité pour donner une texture en losange à la plaque d’aluminium. C’est agréable aussi bien visuellement qu’au touché.
L’écran est attaché au châssis par deux charnières en aluminium de forte épaisseur. Elles paraissent très robustes (je dis paraissent car je n’ai pas éprouvé leur fiabilité). Leur “rotation” est relativement dure, on est obligé d’utiliser ses deux mains pour l’ouvrir. C’est dommage, mais au moins l’écran tient bien en position.
Au niveau du châssis, on est sur du pur plastique. Mais ce plastique est de très bonne qualité ! Il est lisse au niveau du repose paumes et autour du clavier et texturé sur le dessous et les côtés. Il n'y a aucun grincement et aucun jeu dans ce plastique. Il bénéficie d’une très bonne rigidité.
Concernant l’ergonomie générale, c’est franchement bon. Le clavier est large et les touches bien dimensionnées. Pour le moment il ne m’est pas encore arrivé de faire de fautes de frappes. Les touches sont confortables. Un peu molle à la première impression, mais la course des touches est bonne et le rebond très satisfaisant. En définitive c’est un clavier très agréable à utiliser et aucune difficulté à taper de long texte. D’ailleurs le texte que vous êtes en train de lire est rédiger sur le Acer R11 et ce clavier.
Ce clavier présente aussi quelque particularité dans son “layout”. Comme il n’y a pas de touche Windows ou Command, les touches Ctrl et Alt sont plus large. Les touches F1 à F12 sont remplacées par des fonctionnalités de ChromeOS ou de l’Acer (Plein écran, basculement entre les applis, contrôle de la luminosité etc....). Le plus gros changement de ce clavier vient de la touche verr. Maj. Celle-ci n’existe plus et se voit remplacer par une touche “Recherche”. En fait cette touche à de multiples fonctions. Elle sert de touche Fn (pour retrouver les F1 à F12), en combinaison des flèches, elle remplace les touches “page haut / page bas”, avec la touche retour elle permet d’avoir la touche “Suppr.” et plein d’autre chose de ce type. C’est un coup de main à prendre, mais c’est relativement efficace. Un appui simple nous lance la barre de recherche intégré au menu principal de Chrome OS (l'équivalent du menu démarrer). Cette barre recherche "partout", aussi bien dans nos fichiers, dans l'applis que sur le Net.
Le pad tactile est un peu plus décevant. Il est d’une bonne taille et relativement précis, mais ce sont les clics qui ne vont pas. Il n’y a qu’un seul contacteur en bas et au centre du pad. Du coup si votre doigt est tout en haut du pad, impossible de cliquer. Heureusement la fonction “tapoter” pour cliquer est très précise. Au final je ne me sers jamais du clic physique du pad. Les gestes tactiles sont similaires à ceux de Windows (deux doigts pour scroller, trois doigts pour changer d’application, pincement pour le zoom etc.…).
A propos de la connectique, celle-ci est en demi-teinte. Nous avons deux prise USB, l’une en 2.0 l’autre en 3.0. Un prise combo jack (casque/micro), une prise HDMI et un lecteur de carte SD. Pour une machine qui se veut connecter en permanence, on déplore l’absence d’une prise ethernet. C’est vraiment dommage. Heureusement on a du wifi AC et du bluetooth 4.2 pour compenser.
Le lecteur SD ne dépasse pas de la machine, on peut donc y laisser une carte à demeure. Ce qui n’est pas plus mal vous allez comprendre pourquoi.
Dernière chose sur l’ergonomie de l’Acer, il dispose d’un bouton d’allumage sur le côté droit. Ce bouton, bien que parfaitement fonctionnel ne sert en fait à rien. Le tout premier allumage de la machine ne peut se faire qu’en y branchant l’alimentation (pour des raisons de sécurité). La mise en veille du PC se fait en fermant le capot comme sur n’importe quel ordi portable, l’extinction se fait via le système d’exploitation et l’allumage se fait tout simplement en ouvrant le capot. En fait le bouton ne sert que lorsque que vous avez éteint le PC sans avoir fermé l’écran. Une situation très rare. Personnellement, je ne me suis servi de ce bouton qu’une seule fois “pour tester”.
Performance – L'ordi du pauvre meilleur que l’ordi du riche
Au niveau des performances, la plupart des Chromebook sont logés à la même enseigne. Des composants très peu puissant, mais très économe en énergie (exception faite de certaine vitrine technologique). L’Acer R11 n’échappe pas à la règle.
Nous avons les specs suivante :
- CPU Intel Celeron N3160 – 4 core à 1.6 GHz
- 4 Go de ram DDR3L
- 32 Go de stockage eMMC
- GPU intégré Intel HD500
Comme vous pouvez le constater on est face à une puissance vraiment faible. Un Windows 10 serait hyper lent avec ce type de configuration et galérerait dès lors qu’il y aurait plus de 3 ou 4 onglet ouvert dans Chrome.
A première vue on se dit qu’on ne pourra pas faire grand-chose avec ce type de machine. Mais c’était sans compter l’optimisation de Chrome OS ! Et là ça change tout !
Une dizaine d’onglet Chrome ouvert, du streaming musical en arrière-plan, le tout en rédigeant un gros document Excel ? Aucun problème ! Certes on n'atteint pas les performances d’une grosse machine dans le même cas, mais on n’a pas non plus la lenteur d’une machine Windows avec processeur Atom ou pire des machines Windows On Snapdragon. Vous avez peut-être entendu parler du Lenovo Yoga C630 13q50, l’une des rares machines avec CPU Qualcomm Snapdragon disponible en Europe. Bon et bien le petit Acer est beaucoup plus performant que le Lenovo. Pourtant ce dernier coûte près de 1000€. Versus les 300 du Acer... Moins cher pour plus performant ? Et oui ! (il faut relativiser un peu, c’est lorsque le Lenovo utilise l’émulation x86 qu’il est beaucoup plus lent, avec des applications ARM native on est sur quelque chose d’équivalent).
Le stockage est confié à 32 Go de mémoire eMMC. Cela parait très peu, mais c’est plus que suffisant pour Chrome OS. Il consomme à peu près la même chose qu'Android. Au premier allumage vous aurez environ 24 Go de mémoire disponible. Il faut se rappeler que la majorité des choses que l’on peut faire passe par le navigateur. Au final on n’a pas besoin de beaucoup d’espace.
Et pour les rares fichiers en local comme ma musique ou mes films, j’utilise l’emplacement SD. C'est d'ailleurs le bon point de cet Acer. Le lecteur SD est assez rapide, lire un gros film FHD avec piste et 5.1 etc... passe sans aucuns problèmes ! Tout est fluide, même l'avance rapide. Idem pour la musique.
Le lecteur semble compatible avec toute les cartes SD disponible. Ma carte de 128 Go passe impeccable. Du coup, aucune question à se poser pour ses fichiers multimédia. On met tout sur la carte et hop ! Le scan des fichiers par les applications est également assez rapide. Au final ce stockage "externe" suffit parfaitement au Chromebook.
Le stockage eMMC est également très rapide à la lecture. Le démarrage du Chromebook est très rapide, tout comme l’extinction. Moins de 10sec pour se retrouver sur l’écran de login. Et contrairement à un PC sous Windows, un Chromebook ne se dégrade pas dans le temps. (enfin par rapport à mon usage et le temps que j'ai passé avec).
Le gros avantage des composants utilisés, c’est l’autonomie ! En conservant une luminosité moyenne (plus que suffisant en intérieur) l’autonomie de l’Acer oscille entre 8 et 12 heures suivant l’usage. Etrangement, regarder des vidéos en streaming (Netflix par exemple) consomme moins d’énergie que de naviguer sur le Net. Je suppose que c’est le GPU qui prend en charge le décodage vidéo et que celui-ci consomme moins que le CPU. Cela expliquerait cette autonomie excellente en vidéo.
Chrome OS – Android, Linux et le Reste.
La toute première version de Chrome OS a fait couler beaucoup d’encre. Et beaucoup de monde ont dénigré cet OS. Et il y avait de quoi. A la base Google nous proposait le navigateur Chrome, et c’est tout ! Rien d’autre, pas même un gestionnaire de fichier.
Aujourd’hui Chrome OS n’a plus rien à voir avec son ancêtre. On est en présence d'un vrai système d'exploitation complet. Avec ses programmes, sa gestion des fichiers et la possibilité d’ajouter de nouveaux logiciels.
Au niveau de l’écosystème, c’est peu compliqué. On peut obtenir de nouvelles applications par trois biais. On peut utiliser le Chrome WebStore. Qui propose des applications ayant comme moteur Google Chrome. Il s’agit très souvent de petites applications assez simples. Un gestionnaire de Todo List, un lecteur de musique, de petits outils de création etc... Les applications du WebStore sont assez nombreuses. Certaines ont un intérêt certains, d’autre sont inutile, mais c’est un peu comme partout. En revanche, il n’y a pas de “grosses” applications, à l’image d’un Photoshop où ce genre de chose.
En deuxième lieu, la majorité des Chromebook ont accès au Google Play Store et a tout l’écosystème Android. Enfin presque, il existe quelques limitations liées à l’usage d’un PC. (Processeur x86, clavier / souris...). Dans tous les cas, cela ouvre beaucoup de possibilité.
Et enfin, depuis quelques temps, Chrome OS est compatible Linux. Plus particulièrement la distribution Debian. On peut donc installer des applications natives comme LibreOffice, Gimp ou encore VLC. Les applications Linux ont encore quelques limitations, on ne peut pas accéder directement aux fichiers Linux et l’aspect graphique n’est pas toujours pris en charge correctement.
Cette partie Linux, n’est pas présente par défaut, elle demande de passer par les paramètres pour être activé et consomme environ 300 Mo d'espace disque. L'installation des applications Linux peut rapidement faire gonfler l’utilisation du disque dur. C’est un point à surveiller si vous utilisez cette fonction.
Google a prévu d’améliorer cette fonctionnalité Linux, prochainement, c’est l’intégration des fichiers qui se verra upgradé. Mais Google nous réserve sans doute d’autre surprise. (Pourquoi pas un client super optimisé pour Stadia ? Ce serai chouette non ?).
En bref, Chrome OS dispose de beaucoup de possibilités pour s’agrémenter de logiciels et d’applications afin de gagner en fonctionnalités et en attrait.
Expérience au quotidien
Avec ce Chromebook Acer, je me rends compte que mon utilisation d’un ordinateur n’a globalement pas besoin de quelque chose de vraiment puissant. Mon PC fixe ne sert presque plus que pour le jeu, tandis que mon autre PC portable sert principalement pour l’utilisation de grosses applications où Windows et des composants puissants sont toujours nécessaire (Photoshop, Blender, Solidworks etc...).
Tout le reste de mes usages sont parfaitement couvert par cet Acer R11. Netflix, Youtube, Tidal, Office 365, gestion de mes sites internets, discussion (skype, discord), utilisation des services Google etc...
Vous allez me dire, mais tu peux faire tout ça avec n’importe quel ordi portable, voir même un iPad ou une tablette Android avec un clavier. Oui on peut. Mais pas avec la fluidité que procure Chrome OS !
La majorité des applications s’ouvrent instantanément, tout est d’une fluidité parfaite. Le même ordinateur mais sous Windows 10 n'aurait pas cette performance. Rien que W10 seul aurait déjà consommer plus de la moitié de la RAM.
Chrome OS propose aussi une certaine tranquillité d’esprit. Les mises à jour se font en arrière-plan et s’installe super rapidement. En fait on ne remarque même pas qu’il y a des mises à jour. Pas besoin d’antivirus non plus. Contrairement à un système Linux classique, Chrome OS possède de nombreux mécanisme qui rendent l’utilisation d’un antivirus inutile. La partie “utilisateur” (mes applications, mes fichiers) sont dans une sorte de grosse sandbox par rapport au cœur du système. Il n’y a donc pas de risque de voir son système corrompu. Les systèmes “Android” et “Linux” sont également indépendant. (C’est pour ça que les fichiers Linux ne sont pas accessibles). Les applications Android utilisent le gestionnaire de droit d’Android, donc pas vraiment de risque. (pour être inquiété, il faudrait télécharger une appli vérolé et autoriser l’accès aux fichiers, autant dire qu’à part des néophytes ce cas à très peu de chance de survenir).
Le plus gros risque pour la sécurité d’un Chromebook serait une application Chrome WebStore qui possèderait un accès aux fichiers locaux. Il en existe, mais il suffit de le savoir et de ne pas utiliser ça.
Bon je m’égare du sujet. Revenons-en à l’expérience. Le côté multimédia est pas mal du tout. La prise jack est bonne, mais manque un peu de puissance (ça passe pour des casques à 32 ohms, mais pas plus) heureusement, le Chromebook est compatible avec la majorité des dac USB. J’utilise mon Encore mDSD qui fait un super compagnon du Chromebook.
Les hauts-parleurs sont pas mal non plus, ils sont positionnés sous le châssis, mais ont deux sorties sur les côtés. Le son est clair assez puissant et sans distorsion. Les sorties sur les côtés permettent une bonne stéréo. C'est meilleur que beaucoup d'ordinateur portable.
La partie tactile n’est pas très utile pour moi, mais c’est très pratique pour dessiner via Autodesk Sketchbook ou faire des jeux Android. Mais ce sont des fonctionnalités que j’utilise très peu.
L’environnement de Chrome OS est vraiment efficace pour se concentrer sur notre tâche en cours. Pas de notification intempestive, pas de Windows qui nous rappelle toute les 5 minutes de faire des màjs, pas de service tournant en arrière-plan nous bouffant des ressources etc... Globalement, je ne me suis jamais plein de Windows, mais quand on voit finalement tout le temps qu’on perd avec des bêtises de Microsoft, je me dis qu’ils feraient bien de prendre exemple sur Google. En termes d’expérience utilisateur, Chrome OS est vraiment à rapprocher de Mac OSX. C’est simple, fluide, bien pensé, c’est performant, ça ne rame jamais et je n’ai pas encore trouvé de raison de pester sur cet OS.
La partie frustrante
Eh bien oui, parce que je vous en parle en bien depuis le départ, à dire que c’est génial, c’est parfait, c’est le monde des bisounours, mais non, tout ne va pas bien dans un Chromebook.
Mais selon moi, les points négatifs que je vais énoncer ci-dessous sont négligeable et je pense que cela concerne plus mon modèle d’Acer que les Chromebook en général.
Par exemple Netflix. L’application Android ne permet pas de bénéficier de contenu en HD. Mais le site de Netflix en utilisant Chrome nous propose bien le contenu en HD ! Aller savoir pourquoi... Utiliser l’application Android, permettrait d’avoir un peu plus d’autonomie.
Pour Google Play Film, c’est l’inverse ! Le site via Chrome nous propose que de la SD, mais l’application Android nous propose la HD.
Continuons sur la partie Android, certaines applications ne fonctionnent pas, d’autres n’ont pas d’affichage “tablette” et se présente donc comme sur un smartphone. Si vous la mettez en plein écran, vous aurez l’équivalent d’un smartphone avec de gigantesque bande noire sur les côtés. Dommage.
Pour les jeux, impossible d’y brancher une manette. En bluetooth, la manette n’est pas reconnu dans les jeux, en filaire, cela fait planter intégralement la partie Android. Dommage aussi. Bien sûr je n'ai pas pris le Chromebook pour ça, mais pouvoir par exemple jouer à PUBG Mobile (j’aime beaucoup ce jeu) depuis un Chromebook, ça aurait pu être sympa.
Autre frustration, la partie Linux, relativement inutile pour le moment, principalement à cause du cloisonnement des fichiers. Installer Kodi ? Ouais c’est cool ! Mais sans pouvoir accéder à vos fichiers, ça ne sert à rien.
Vous avez réalisé un superbe dessin avec Inkscape ? Celui-ci restera enfermé dans les méandres de la partie Linux de Chrome OS.
Sans interactions avec les fichiers cela perd beaucoup de son intérêt.
Après les applications Linux ne sont pas inutile non plus. Cela peut être très utile pour les développeurs, mais perso je n'en ai pas l'utilité.
Dernières choses un peu frustrantes, mais directement lié à l’Acer R11, il manque un petit peu de finition. Dalle en verre pas tout à ajuster, léger écart entre les deux charnières, pad tactile pas très ajusté non plus. Mais ce sont détails vraiment infime (on est sur du moins de 1mm). Beaucoup de gens ne remarquerons pas ces détails, et pour une machine à 300€ c’est tout à fait normal. N’empêche que moi ça me fait un peu tiquer. (Mais c’est moi qui suis très pointilleux, j’ai exactement le même genre de réflexion sur mon Google PIxel 3 ou sur mon iPhone, qui sont pourtant réputé pour avoir des finitions irréprochables).
Chromebook or not Chromebook ?
Pour moi c’est clairement oui ! L’expérience est excellente, le form factor et les fonctionnalités du modèle que j’ai choisi me vont parfaitement, Chrome OS est super agréable à utiliser, l’autonomie est très bonne également, et les performances sont de premier ordre. Si on ne sait pas ce qu’il y a l’intérieur personne ne se douterai qu’il s’agit d’un minuscule Intel Celeron. Par rapport à une expérience d’un PC standard, on est plus proche d’un Intel Core i3 Mobile.
En termes de fluidité on est équivalent à un Macbook Air de 2015 (Core i5 dual core, 128 Go SSD et 8Go de RAM).
Le point qui pour moi reste encore une grosse interrogation, ce sont les Chromebook démesuré. Par exemple Acer vend un Chromebook pour 900€ doté d’un gros Core i5-8250U et de 8Go de mémoire vive. Pourquoi faire ? Il n’existe rien sur Chrome OS (pour l’instant) nécessitant une telle puissance. D’autre constructeur on même un Core i7 et 16 Go de ram. C’est comme mettre un moteur de Ferrari dans une 2CV et conserver la boite d’origine.
Sauf si j’ai raté quelque chose, pour moi c’est complètement inutile.
Ah ! Dernier petit point que j’ai oublié. Chromebook = 100% Google, si vous êtes contre Google ou que vous n'utilisez pas ses services, aucun intérêt pour vous d'acheter une brique ! (Enfin vu le format c'est plutôt une dalle de jardin).
Pour ma part, c’est juste top ! Si c’était à refaire, je le referais, et avec la même machine ! Les autres je les ai trouvés soit moins bien, soit n’ayant pas le bon format. (Avoir un gros ordi de 15 pouces pour ne pas pouvoir faire autre chose que de la simple bureautique, je n’y vois pas beaucoup d’intérêt).
Depuis maintenant un mois j’utilise au quotidien un Chromebook, en complément de mes autres appareils (PC, smartphone). Au départ j’étais assez sceptique sur la réelle utilité d’un Chromebook. A mi-chemin entre un Netbook, une tablette, voir un “thin-client”.
Dans ce petit retour, je vais essayer de vous décrire pourquoi ce fut une expérience réussie !
Choix d’un Chromebook – entre question et interrogation.
Première étape choisir son Chromebook. Il existe une tonne de modèle très variés. Des modèles portable 2-en-1, des mini PC de bureau, des Chromebook à la puissance démesuré, qui n’aurait pas à rougir d’un Macbook, des modèles petits, gros, en plastique, en alu etc... Bref, pas facile de s’y retrouver dans cette jungle.
Exactement comme leurs homologues sous Windows, il en existe de tous les prix. De 200€ à 1500€. La première difficulté consiste à définir le prix que l’on veut y mettre. C’est déjà un sacré exercice. Car en venant du monde Windows, on sait que l’on ne pourra pas faire “tout pareil”. Et ce n’est pas le but. Mais définir un usage précis sur quelque chose dont on ne sait pas comment on va l’utiliser et bien ce n’est pas facile... Du coup difficile d’estimer un prix par rapport à cet usage hypothétique.
J’ai essayé tant bien que mal de “deviner” quel sera mon usage. De la lecture vidéo, de la bureautique, utilisé comme terminal d’accès pour du contrôle à distance, un peu de musique, voir pour lire un bouquin. Bref, rien ne nécessitant d’y mettre des cents et des milles.
Je suis donc parti sur le moins cher possible. Environ 300€. Inutile de payer un Chromebook 1000€ si c’est pour lire quelque vidéo Youtube ou Netflix.
Deuxième étape, le format de la machine. Petite ou grande, tactile ou non. J’ai choisi un petit modèle de 11,6 pouces. Par le passé, j’ai déjà eu un ordi de cette taille (à l’époque très puissant, c’était un Alienware M11x) et ce format est très agréable en mobilité tout en permettant une autonomie correcte (petit écran = petit rétroéclairage -> autonomie améliorée vs un ordi plus gros).
J’avais donc le format, le prix, globalement il ne restait plus que le design / fonctionnalité pour choisir.
C’est là que je suis tombé sur un article qui expliquait que Chronopost avait équipé ses collaborateurs de Chromebook Acer, en particulier le modèle R11. En France, c’est une première qu’une grande entreprise s’équipe massivement en Chromebook (aux Etats-Unis c’est une autre histoire). Ils avaient choisi ce modèle pour sa fiabilité, son aspect 2-en1 et son format.
Je me suis dit : Banco ! Et j’ai donc commander ce petit Acer R11 chez Amazon. Pour 269€. Soit un peu moins cher que ce que j’avais prévu. Je suis parti du principe que si une entreprise avait fait ce choix, c’est qu’elle avait de bonne raison.
Et bien cette intuition fut la bonne ! Cet Acer R11 me donne entière satisfaction. Voyons plus en détail ce que ce petit ordi nous offre.
Acer R11 – Mi PC, Mi Tablette
L’Acer R11 est un petit pc 2-en-1. Il se présente comme un portable classique, mais son écran est tactile et peut se retourner à 360° comme un Lenovo Yoga ou un HP X360. Il offre donc plusieurs positions (standard PC, tente, présentation en utilisant le clavier comme pied, ou mode tablette en retournant l’écran complètement).
L’écran est de type IPS, et offre de bonnes couleurs et le rétroéclairage est excellent. Le contraste n’est pas énorme, mais plus que suffisant, même pour regarder des films. La résolution est de 1366x768. Ce n’est pas énorme mais combiné à un écran de seulement 11.6” cela donne une finesse équivalente à un grand écran FHD. Donc pas de pixellisation visible, et les films / vidéos s’affichent avec un bon niveau de détail.
Tactile oblige, le revêtement de l'écran est brillant et protégé par du verre Gorilla Glass. Au dos de cet écran, nous avons une grande plaque en aluminium. Celle-ci est présente pour rigidifier l’écran afin d’assurer une bonne fiabilité du tactile. Acer en a profité pour donner une texture en losange à la plaque d’aluminium. C’est agréable aussi bien visuellement qu’au touché.
L’écran est attaché au châssis par deux charnières en aluminium de forte épaisseur. Elles paraissent très robustes (je dis paraissent car je n’ai pas éprouvé leur fiabilité). Leur “rotation” est relativement dure, on est obligé d’utiliser ses deux mains pour l’ouvrir. C’est dommage, mais au moins l’écran tient bien en position.
Au niveau du châssis, on est sur du pur plastique. Mais ce plastique est de très bonne qualité ! Il est lisse au niveau du repose paumes et autour du clavier et texturé sur le dessous et les côtés. Il n'y a aucun grincement et aucun jeu dans ce plastique. Il bénéficie d’une très bonne rigidité.
Concernant l’ergonomie générale, c’est franchement bon. Le clavier est large et les touches bien dimensionnées. Pour le moment il ne m’est pas encore arrivé de faire de fautes de frappes. Les touches sont confortables. Un peu molle à la première impression, mais la course des touches est bonne et le rebond très satisfaisant. En définitive c’est un clavier très agréable à utiliser et aucune difficulté à taper de long texte. D’ailleurs le texte que vous êtes en train de lire est rédiger sur le Acer R11 et ce clavier.
Ce clavier présente aussi quelque particularité dans son “layout”. Comme il n’y a pas de touche Windows ou Command, les touches Ctrl et Alt sont plus large. Les touches F1 à F12 sont remplacées par des fonctionnalités de ChromeOS ou de l’Acer (Plein écran, basculement entre les applis, contrôle de la luminosité etc....). Le plus gros changement de ce clavier vient de la touche verr. Maj. Celle-ci n’existe plus et se voit remplacer par une touche “Recherche”. En fait cette touche à de multiples fonctions. Elle sert de touche Fn (pour retrouver les F1 à F12), en combinaison des flèches, elle remplace les touches “page haut / page bas”, avec la touche retour elle permet d’avoir la touche “Suppr.” et plein d’autre chose de ce type. C’est un coup de main à prendre, mais c’est relativement efficace. Un appui simple nous lance la barre de recherche intégré au menu principal de Chrome OS (l'équivalent du menu démarrer). Cette barre recherche "partout", aussi bien dans nos fichiers, dans l'applis que sur le Net.
Le pad tactile est un peu plus décevant. Il est d’une bonne taille et relativement précis, mais ce sont les clics qui ne vont pas. Il n’y a qu’un seul contacteur en bas et au centre du pad. Du coup si votre doigt est tout en haut du pad, impossible de cliquer. Heureusement la fonction “tapoter” pour cliquer est très précise. Au final je ne me sers jamais du clic physique du pad. Les gestes tactiles sont similaires à ceux de Windows (deux doigts pour scroller, trois doigts pour changer d’application, pincement pour le zoom etc.…).
A propos de la connectique, celle-ci est en demi-teinte. Nous avons deux prise USB, l’une en 2.0 l’autre en 3.0. Un prise combo jack (casque/micro), une prise HDMI et un lecteur de carte SD. Pour une machine qui se veut connecter en permanence, on déplore l’absence d’une prise ethernet. C’est vraiment dommage. Heureusement on a du wifi AC et du bluetooth 4.2 pour compenser.
Le lecteur SD ne dépasse pas de la machine, on peut donc y laisser une carte à demeure. Ce qui n’est pas plus mal vous allez comprendre pourquoi.
Dernière chose sur l’ergonomie de l’Acer, il dispose d’un bouton d’allumage sur le côté droit. Ce bouton, bien que parfaitement fonctionnel ne sert en fait à rien. Le tout premier allumage de la machine ne peut se faire qu’en y branchant l’alimentation (pour des raisons de sécurité). La mise en veille du PC se fait en fermant le capot comme sur n’importe quel ordi portable, l’extinction se fait via le système d’exploitation et l’allumage se fait tout simplement en ouvrant le capot. En fait le bouton ne sert que lorsque que vous avez éteint le PC sans avoir fermé l’écran. Une situation très rare. Personnellement, je ne me suis servi de ce bouton qu’une seule fois “pour tester”.
Performance – L'ordi du pauvre meilleur que l’ordi du riche
Au niveau des performances, la plupart des Chromebook sont logés à la même enseigne. Des composants très peu puissant, mais très économe en énergie (exception faite de certaine vitrine technologique). L’Acer R11 n’échappe pas à la règle.
Nous avons les specs suivante :
- CPU Intel Celeron N3160 – 4 core à 1.6 GHz
- 4 Go de ram DDR3L
- 32 Go de stockage eMMC
- GPU intégré Intel HD500
Comme vous pouvez le constater on est face à une puissance vraiment faible. Un Windows 10 serait hyper lent avec ce type de configuration et galérerait dès lors qu’il y aurait plus de 3 ou 4 onglet ouvert dans Chrome.
A première vue on se dit qu’on ne pourra pas faire grand-chose avec ce type de machine. Mais c’était sans compter l’optimisation de Chrome OS ! Et là ça change tout !
Une dizaine d’onglet Chrome ouvert, du streaming musical en arrière-plan, le tout en rédigeant un gros document Excel ? Aucun problème ! Certes on n'atteint pas les performances d’une grosse machine dans le même cas, mais on n’a pas non plus la lenteur d’une machine Windows avec processeur Atom ou pire des machines Windows On Snapdragon. Vous avez peut-être entendu parler du Lenovo Yoga C630 13q50, l’une des rares machines avec CPU Qualcomm Snapdragon disponible en Europe. Bon et bien le petit Acer est beaucoup plus performant que le Lenovo. Pourtant ce dernier coûte près de 1000€. Versus les 300 du Acer... Moins cher pour plus performant ? Et oui ! (il faut relativiser un peu, c’est lorsque le Lenovo utilise l’émulation x86 qu’il est beaucoup plus lent, avec des applications ARM native on est sur quelque chose d’équivalent).
Le stockage est confié à 32 Go de mémoire eMMC. Cela parait très peu, mais c’est plus que suffisant pour Chrome OS. Il consomme à peu près la même chose qu'Android. Au premier allumage vous aurez environ 24 Go de mémoire disponible. Il faut se rappeler que la majorité des choses que l’on peut faire passe par le navigateur. Au final on n’a pas besoin de beaucoup d’espace.
Et pour les rares fichiers en local comme ma musique ou mes films, j’utilise l’emplacement SD. C'est d'ailleurs le bon point de cet Acer. Le lecteur SD est assez rapide, lire un gros film FHD avec piste et 5.1 etc... passe sans aucuns problèmes ! Tout est fluide, même l'avance rapide. Idem pour la musique.
Le lecteur semble compatible avec toute les cartes SD disponible. Ma carte de 128 Go passe impeccable. Du coup, aucune question à se poser pour ses fichiers multimédia. On met tout sur la carte et hop ! Le scan des fichiers par les applications est également assez rapide. Au final ce stockage "externe" suffit parfaitement au Chromebook.
Le stockage eMMC est également très rapide à la lecture. Le démarrage du Chromebook est très rapide, tout comme l’extinction. Moins de 10sec pour se retrouver sur l’écran de login. Et contrairement à un PC sous Windows, un Chromebook ne se dégrade pas dans le temps. (enfin par rapport à mon usage et le temps que j'ai passé avec).
Le gros avantage des composants utilisés, c’est l’autonomie ! En conservant une luminosité moyenne (plus que suffisant en intérieur) l’autonomie de l’Acer oscille entre 8 et 12 heures suivant l’usage. Etrangement, regarder des vidéos en streaming (Netflix par exemple) consomme moins d’énergie que de naviguer sur le Net. Je suppose que c’est le GPU qui prend en charge le décodage vidéo et que celui-ci consomme moins que le CPU. Cela expliquerait cette autonomie excellente en vidéo.
Chrome OS – Android, Linux et le Reste.
La toute première version de Chrome OS a fait couler beaucoup d’encre. Et beaucoup de monde ont dénigré cet OS. Et il y avait de quoi. A la base Google nous proposait le navigateur Chrome, et c’est tout ! Rien d’autre, pas même un gestionnaire de fichier.
Aujourd’hui Chrome OS n’a plus rien à voir avec son ancêtre. On est en présence d'un vrai système d'exploitation complet. Avec ses programmes, sa gestion des fichiers et la possibilité d’ajouter de nouveaux logiciels.
Au niveau de l’écosystème, c’est peu compliqué. On peut obtenir de nouvelles applications par trois biais. On peut utiliser le Chrome WebStore. Qui propose des applications ayant comme moteur Google Chrome. Il s’agit très souvent de petites applications assez simples. Un gestionnaire de Todo List, un lecteur de musique, de petits outils de création etc... Les applications du WebStore sont assez nombreuses. Certaines ont un intérêt certains, d’autre sont inutile, mais c’est un peu comme partout. En revanche, il n’y a pas de “grosses” applications, à l’image d’un Photoshop où ce genre de chose.
En deuxième lieu, la majorité des Chromebook ont accès au Google Play Store et a tout l’écosystème Android. Enfin presque, il existe quelques limitations liées à l’usage d’un PC. (Processeur x86, clavier / souris...). Dans tous les cas, cela ouvre beaucoup de possibilité.
Et enfin, depuis quelques temps, Chrome OS est compatible Linux. Plus particulièrement la distribution Debian. On peut donc installer des applications natives comme LibreOffice, Gimp ou encore VLC. Les applications Linux ont encore quelques limitations, on ne peut pas accéder directement aux fichiers Linux et l’aspect graphique n’est pas toujours pris en charge correctement.
Cette partie Linux, n’est pas présente par défaut, elle demande de passer par les paramètres pour être activé et consomme environ 300 Mo d'espace disque. L'installation des applications Linux peut rapidement faire gonfler l’utilisation du disque dur. C’est un point à surveiller si vous utilisez cette fonction.
Google a prévu d’améliorer cette fonctionnalité Linux, prochainement, c’est l’intégration des fichiers qui se verra upgradé. Mais Google nous réserve sans doute d’autre surprise. (Pourquoi pas un client super optimisé pour Stadia ? Ce serai chouette non ?).
En bref, Chrome OS dispose de beaucoup de possibilités pour s’agrémenter de logiciels et d’applications afin de gagner en fonctionnalités et en attrait.
Expérience au quotidien
Avec ce Chromebook Acer, je me rends compte que mon utilisation d’un ordinateur n’a globalement pas besoin de quelque chose de vraiment puissant. Mon PC fixe ne sert presque plus que pour le jeu, tandis que mon autre PC portable sert principalement pour l’utilisation de grosses applications où Windows et des composants puissants sont toujours nécessaire (Photoshop, Blender, Solidworks etc...).
Tout le reste de mes usages sont parfaitement couvert par cet Acer R11. Netflix, Youtube, Tidal, Office 365, gestion de mes sites internets, discussion (skype, discord), utilisation des services Google etc...
Vous allez me dire, mais tu peux faire tout ça avec n’importe quel ordi portable, voir même un iPad ou une tablette Android avec un clavier. Oui on peut. Mais pas avec la fluidité que procure Chrome OS !
La majorité des applications s’ouvrent instantanément, tout est d’une fluidité parfaite. Le même ordinateur mais sous Windows 10 n'aurait pas cette performance. Rien que W10 seul aurait déjà consommer plus de la moitié de la RAM.
Chrome OS propose aussi une certaine tranquillité d’esprit. Les mises à jour se font en arrière-plan et s’installe super rapidement. En fait on ne remarque même pas qu’il y a des mises à jour. Pas besoin d’antivirus non plus. Contrairement à un système Linux classique, Chrome OS possède de nombreux mécanisme qui rendent l’utilisation d’un antivirus inutile. La partie “utilisateur” (mes applications, mes fichiers) sont dans une sorte de grosse sandbox par rapport au cœur du système. Il n’y a donc pas de risque de voir son système corrompu. Les systèmes “Android” et “Linux” sont également indépendant. (C’est pour ça que les fichiers Linux ne sont pas accessibles). Les applications Android utilisent le gestionnaire de droit d’Android, donc pas vraiment de risque. (pour être inquiété, il faudrait télécharger une appli vérolé et autoriser l’accès aux fichiers, autant dire qu’à part des néophytes ce cas à très peu de chance de survenir).
Le plus gros risque pour la sécurité d’un Chromebook serait une application Chrome WebStore qui possèderait un accès aux fichiers locaux. Il en existe, mais il suffit de le savoir et de ne pas utiliser ça.
Bon je m’égare du sujet. Revenons-en à l’expérience. Le côté multimédia est pas mal du tout. La prise jack est bonne, mais manque un peu de puissance (ça passe pour des casques à 32 ohms, mais pas plus) heureusement, le Chromebook est compatible avec la majorité des dac USB. J’utilise mon Encore mDSD qui fait un super compagnon du Chromebook.
Les hauts-parleurs sont pas mal non plus, ils sont positionnés sous le châssis, mais ont deux sorties sur les côtés. Le son est clair assez puissant et sans distorsion. Les sorties sur les côtés permettent une bonne stéréo. C'est meilleur que beaucoup d'ordinateur portable.
La partie tactile n’est pas très utile pour moi, mais c’est très pratique pour dessiner via Autodesk Sketchbook ou faire des jeux Android. Mais ce sont des fonctionnalités que j’utilise très peu.
L’environnement de Chrome OS est vraiment efficace pour se concentrer sur notre tâche en cours. Pas de notification intempestive, pas de Windows qui nous rappelle toute les 5 minutes de faire des màjs, pas de service tournant en arrière-plan nous bouffant des ressources etc... Globalement, je ne me suis jamais plein de Windows, mais quand on voit finalement tout le temps qu’on perd avec des bêtises de Microsoft, je me dis qu’ils feraient bien de prendre exemple sur Google. En termes d’expérience utilisateur, Chrome OS est vraiment à rapprocher de Mac OSX. C’est simple, fluide, bien pensé, c’est performant, ça ne rame jamais et je n’ai pas encore trouvé de raison de pester sur cet OS.
La partie frustrante
Eh bien oui, parce que je vous en parle en bien depuis le départ, à dire que c’est génial, c’est parfait, c’est le monde des bisounours, mais non, tout ne va pas bien dans un Chromebook.
Mais selon moi, les points négatifs que je vais énoncer ci-dessous sont négligeable et je pense que cela concerne plus mon modèle d’Acer que les Chromebook en général.
Par exemple Netflix. L’application Android ne permet pas de bénéficier de contenu en HD. Mais le site de Netflix en utilisant Chrome nous propose bien le contenu en HD ! Aller savoir pourquoi... Utiliser l’application Android, permettrait d’avoir un peu plus d’autonomie.
Pour Google Play Film, c’est l’inverse ! Le site via Chrome nous propose que de la SD, mais l’application Android nous propose la HD.
Continuons sur la partie Android, certaines applications ne fonctionnent pas, d’autres n’ont pas d’affichage “tablette” et se présente donc comme sur un smartphone. Si vous la mettez en plein écran, vous aurez l’équivalent d’un smartphone avec de gigantesque bande noire sur les côtés. Dommage.
Pour les jeux, impossible d’y brancher une manette. En bluetooth, la manette n’est pas reconnu dans les jeux, en filaire, cela fait planter intégralement la partie Android. Dommage aussi. Bien sûr je n'ai pas pris le Chromebook pour ça, mais pouvoir par exemple jouer à PUBG Mobile (j’aime beaucoup ce jeu) depuis un Chromebook, ça aurait pu être sympa.
Autre frustration, la partie Linux, relativement inutile pour le moment, principalement à cause du cloisonnement des fichiers. Installer Kodi ? Ouais c’est cool ! Mais sans pouvoir accéder à vos fichiers, ça ne sert à rien.
Vous avez réalisé un superbe dessin avec Inkscape ? Celui-ci restera enfermé dans les méandres de la partie Linux de Chrome OS.
Sans interactions avec les fichiers cela perd beaucoup de son intérêt.
Après les applications Linux ne sont pas inutile non plus. Cela peut être très utile pour les développeurs, mais perso je n'en ai pas l'utilité.
Dernières choses un peu frustrantes, mais directement lié à l’Acer R11, il manque un petit peu de finition. Dalle en verre pas tout à ajuster, léger écart entre les deux charnières, pad tactile pas très ajusté non plus. Mais ce sont détails vraiment infime (on est sur du moins de 1mm). Beaucoup de gens ne remarquerons pas ces détails, et pour une machine à 300€ c’est tout à fait normal. N’empêche que moi ça me fait un peu tiquer. (Mais c’est moi qui suis très pointilleux, j’ai exactement le même genre de réflexion sur mon Google PIxel 3 ou sur mon iPhone, qui sont pourtant réputé pour avoir des finitions irréprochables).
Chromebook or not Chromebook ?
Pour moi c’est clairement oui ! L’expérience est excellente, le form factor et les fonctionnalités du modèle que j’ai choisi me vont parfaitement, Chrome OS est super agréable à utiliser, l’autonomie est très bonne également, et les performances sont de premier ordre. Si on ne sait pas ce qu’il y a l’intérieur personne ne se douterai qu’il s’agit d’un minuscule Intel Celeron. Par rapport à une expérience d’un PC standard, on est plus proche d’un Intel Core i3 Mobile.
En termes de fluidité on est équivalent à un Macbook Air de 2015 (Core i5 dual core, 128 Go SSD et 8Go de RAM).
Le point qui pour moi reste encore une grosse interrogation, ce sont les Chromebook démesuré. Par exemple Acer vend un Chromebook pour 900€ doté d’un gros Core i5-8250U et de 8Go de mémoire vive. Pourquoi faire ? Il n’existe rien sur Chrome OS (pour l’instant) nécessitant une telle puissance. D’autre constructeur on même un Core i7 et 16 Go de ram. C’est comme mettre un moteur de Ferrari dans une 2CV et conserver la boite d’origine.
Sauf si j’ai raté quelque chose, pour moi c’est complètement inutile.
Ah ! Dernier petit point que j’ai oublié. Chromebook = 100% Google, si vous êtes contre Google ou que vous n'utilisez pas ses services, aucun intérêt pour vous d'acheter une brique ! (Enfin vu le format c'est plutôt une dalle de jardin).
Pour ma part, c’est juste top ! Si c’était à refaire, je le referais, et avec la même machine ! Les autres je les ai trouvés soit moins bien, soit n’ayant pas le bon format. (Avoir un gros ordi de 15 pouces pour ne pas pouvoir faire autre chose que de la simple bureautique, je n’y vois pas beaucoup d’intérêt).