Julien a écrit :J'écoute très peu de musique classique (majoritairement qqs pièces de Wagner, Weber & Bruckner) et la quasi totalité des enregistrements en ma possession, cd, lossy comme lossless, présente un souffle plus ou moins audible, et ce quelque soit le dispositif d'écoute. J'en avais conclu que c'est une phénomène assez courant avec les enregistrements de ces genres musicaux, mais c'est vrai que c'est perturbant et que ça peut gâcher le plaisir d'écoute.

Dans certain cas, le problème peut assez logiquement provenir de la source originelle ( cf; numérisation des vinyls ou des cylindre de cire gravé

etc ... ).
Il existe d'ailleurs des logiciels qui prétendent nettoyer craquements et bruits de fonds mais je n'ai jamais essayé.
Moi qui envisageais d'ajouter un peu de classique sur mon nouveau baladeur 32go, vous commenceriez presque à m'inquiéter.
Cependant si l'on à vraiment une très bonne oreille ( ce qui n'est heureusement pas mon cas

) et dans le cas bien particulier de la musique classique, il est probable que les défauts innérents à tout type d'enregistrement y seront toujours un peu plus facilement perceptible que pour le dernier hit pop-rock du top 50.
>> suite de mes lectures "wikipédiesques" sur le bruit de fond :
En plus d'être moins performants que l'oreille humaine, les systèmes d'enregistrement ont aussi le défaut d'émettre leur propre bruit. Cela peut être le frottement de la tête de lecture sur le disque vinyle ou le ronflement de l'amplificateur. Ce bruit, généralement assez faible limite la dynamique de l'appareil vers le bas. Il est perçu la plupart du temps comme un ronflement ou un souffle qui s'entend bien avec un casque de bonne qualité. Ce souffle ressemble à un bruit de chute d'eau car il a un spectre qui couvre toute la bande audio. C’est-à-dire qu'il contient toutes les fréquences perceptibles par l'oreille humaine (de 20 Hz à 20 000 Hz)
Distorsion (audio) : Tous les appareils et systèmes qui concourent à enregistrer un signal se comportent comme des filtres ou des générateurs et de fait introduisent des distorsions du signal. Bien entendu, la chaîne de reproduction ne déroge pas à cette règle et amène elle aussi son lot de distorsions et bruits, depuis les têtes de lectures, les préamplis, les amplis jusqu'aux haut-parleurs en passant par les câbles et connecteurs.)
Ces filtres ont un effet important sur la phase et sur la réponse en fréquence du signal dont ils modifient le spectre. Ces altérations dépendent de la fréquence. Mais les appareils de reproduction peuvent aussi se comporter en véritables générateurs et ajouter des fréquences qui n'existent pas dans le signal d'origine; c'est ce qui se passe par exemple dans le cas de la distorsion harmonique où l'appareil superpose au signal d'origine des sous-multiples de celui-ci (les harmoniques).
En analogique
Les principaux types de distorsions sont les distorsions harmoniques, la distorsion de croisement, la distorsion d'intermodulation transitoire, le Pleurage et scintillement et la petite dernière: la distorsion thermique.
En numérique
- Le crénelage ou Aliasing en Anglais international
- Le Bruit de quantification
... Un signal numérique se caractérise par sa fréquence d'échantillonnage:
- Pour les systèmes de reproduction, CD 44.1 kHz, DVD 48 ou 96 ou 192 kHz (suivant la piste sonore choisie et le modèle de décodage des signaux compressés), Super Audio CD 2822.4 kHz.
- Pour les systèmes d'enregistrement, 44.1 - 48 - 88,2 - 96 - 176,4 - 192 kHz
Et sur le bruit de quantification :
La quantification nécessaire à l'enregistrement numérique introduit du bruit. Elle consiste à transformer chaque valeur instantanée du signal échantillonné en un nombre compris dans une échelle de valeurs espacées à intervalles réguliers. La plupart du temps, il s'agira d'une échelle entière, et une valeur correspondra à un niveau d'amplitude, ces niveaux étant linéairement répartis. Toute représentation d'une grandeur physique sous forme d'un nombre entier ne sera toujours qu'une approximation de celle-ci, et la différence entre la valeur quantifiée et la valeur réelle représente le bruit ajouté.
La quantité de bruit de fond ajouté est intimement liée à la profondeur de représentation choisie, ou encore la quantité d'information qu'on a choisi d'utiliser pour représenter un échantillon. Le calcul se fait selon un rapport signal/bruit, exprimé en dB, quand le signal utilise toute l'échelle d'amplitude dont il dispose. Les profondeurs d'enregistrement numérique sont souvent exprimées en bits, ce qui correspond au nombre de chiffres binaires qu'on utilisera pour représenter une valeur. Les plus courantes sont :
8 Bits (enregistrement vocal, peu utilisé, sauf pour la téléphonie, était l'apanage des premières cartes son)
16 Bits (le plus universel : CD Audio)
24 Bits (utilisé par les professionnels et audiophiles, car il autorise plus de souplesse de traitement sonore en limitant la perte de qualité, tout en offrant une grande dynamique)
32 Bits (rarement utilisé)
48 Et 64 bits (utilisé pour les calculs internes des Processeur de signal numérique (DSP)
Il est également courant d'enregistrer dans un format en virgule flottante, ce qui attribue plus de précision aux valeurs faibles et facilite les calculs.
....
Il est recommandé de réduire l'impact de la quantification en ajoutant artificiellement du bruit au signal quantifié, afin d'éliminer les distorsions au prix d'un léger bruit de fond supplémentaire, mais plus "naturel". (voir dithering, noise shaping)
Le bruit se fait particulièrement entendre sur un CD dans les passages de faible niveau). En effet, la quantification étant constante et linéaire, les faibles niveaux acoustiques sont découpés de façon grossière, les valeurs discrètes pour les décrires sont moins nombreuses.
Lorsqu'on dispose de 16 bits pour décrire une échantillon, cela ne vaut que sur la totalité de la plage dynamique qui est au maximum de 96 dB. Cependant à un faible niveau de l'ordre de 20 dB, seuls les 3 ou 4 premiers bits sont significatifs, augmentant d'autant l'erreur de quantification et par conséquent le bruit. Ce sont les limites connues et difficiles à corriger des CD.
Seule une plage de valeurs de quantification plus grande (20, 24 ou 32 bits) permet de s'affranchir de ce défaut, particulièrement audible dans la musique classique.