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Qobuz: des projets au zénith mais des finances en berne
Par Tiphaine Thuillier publié le 29/08/2014 à 15:52, mis à jour à 15:58
Le site de streaming français Qobuz est en manque d'investisseurs et de financement. Il vient d'être placé en procédure de sauvegarde afin de se donner un peu d'air. Une histoire très française?
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Qobuz: des projets au zénith mais des finances en berne
La start-up Qobuz a besoin de financement pour poursivre son développement et vient d'être placée en procédure de sauvegarde.
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L'histoire de Qobuz, c'est hélàs trop souvent celle du capital-investissement à la française. Bien capitalisée à la naissance, bien aidée ensuite, elle se retrouve aujourd'hui en manque d'argent frais. Sept ans après sa création, la jeune société aurait besoin de vent dans ses voiles. Mais elle ne trouve pas de soutien pour le moment.
"On essaie de lever des fonds depuis six mois, explique Yves Riesel, fondateur de Qobuz. Mais ça n'a rien donné pour le moment. Cet argent nous servira à nous développer car l'enjeu pour moi n'est pas de survivre mais de prendre ma part du gâteau sur ce marché car notre produit est au point."
La quête du point mort
La solution de la sauvegarde va permettre à Qobuz de figer et de renégocier ses échéances. "Mais nous ne sommes pas en cessation et l'entreprise va plutôt bien et compte 20 000 abonnés", commente Yves Riesel. Dans quelques jours, le site doit lancer son offre de téléchargement dans huit pays européens, pays où il est déjà présent en streaming.
Cette apparente contradiction entre des projets au zénith et des finances en berne ne surprend pas Yves Riesel. "Pour moi ça n'est pas un paradoxe, relève-t-il, nous sommes une start-up et une start-up doit atteindre un point mort pour ensuite se développer. Or depuis trois ans, on est à l'équilibre et on a tout fait pour peaufiner le produit mais sans avoir de ressources nécessaires pour mener une politique commerciale efficace. C'est pour ça qu'il nous faut de l'argent frais."
Un marché de bluff
Cet argent frais, il espère le trouver rapidement auprès de nouveaux investisseurs. "Nos actionnaires historiques ont toujours été là mais le principe du capital-risque, c'est de sortir à un moment pour que d'autres rentrent et valorisent l'entreprise. Je pense que les investisseurs peinent à nous suivre car ils ne comprennent pas notre marché", regrette Yves Riesel.
Le marché de la musique en ligne, il le décrit lui-même comme compliqué et rempli de gens qui "bluffent". A ses yeux, la spécificité de l'Hexagone tient au refus des consommateurs de payer pour la musique. Jamais avare d'une pique face à son rivale frontal Deezer et son partenariat avec Orange, Yves Riesel veut croire que le marché va se segmenter et que d'autres modèles - dont celui de Qobuz vont survivre. "Bon, survivre ou vivre ou ralenti, ça ne m'intéresse pas, je veux que l'entreprise continue et se développe." Un peu de carburant dans le moteur...
Qobuz, comment ça marche ?
Le site Qobuz associe streaming et téléchargement et propose une offre sonore haute définition. Le site revendique un catalogue abondant dans la musique classique, le jazz ou les labels indépendants avec une qualité CD ou même "master ", meilleure que le CD là où ses concurrents se contentent de formats Mp3 ou équivalents. Il propose un système d'abonnements à 19,99 ou 14,99 euros par mois. 20 000 personnes ont souscrit un abonnement et le site et est présent dans huit pays européens.
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