Après un mois de tests, je vous livre mes premières impressions sur l’Audeze LCD 3.

Avant toute chose ce résumé n’est en aucun cas un test, d’une part à cause des changements qui vont s’opérer dans les prochains mois (évolution de la source TotalDac A1 au D1 ; recâblage Stefan AudioArt Endorphin symétrique pour le LCD3) et d’autre part je prépare un très grand test sur les casques haut de gamme. Le LCD3 y sera disséqué ainsi que d’autres casques (Stax SR 009 ; Ultrasone Edition 10 ; Grado PS 1000 ; Victor DX 1000 ; Beyer T1 ; Sennheiser HD 800 ; Sony MDR R10).

Mais avant tout revenons à notre LCD3.Tout d’abord la configuration de test :

Source drive platine DENON + DAC TotalDac A1 ; Ampli Eddie Current “Balancing Act”


Débutons par la BO de Blade Runner sur la piste 5 “Love Thème” au cœur de ce thème le saxophone languissant de Dick Morrissey qui instaure une ambiance douce et feutrée. Impressionnante démonstration de force du LCD3 !! Quelle présence ! J’ai rarement éprouvé ce sentiment de véracité du timbre que cela soit sur le PS 1000 ou l’Edition 10. « Love Thème » n’avait jamais été joué avec autant de naturel (excepté le SR 009) il ne manque rien tout n’est que volupté.
Une vraie présence presque physique insuffle tant de vie à la musique m’impressionne, je n’attendais pas le LCD 3 à ce niveau là.


Sur « Jazz at the Pawnshop » « High Life » l’on retrouve cette authenticité éprouvée sur la BO de Blade Runner. Le LCD 3 dispose d’une couleur tonale plutôt chaude, cependant le bas du spectre reste étonnamment propre tout en descendent très bas. Je le trouve d’ailleurs supérieur au LCD2 pourtant très fort dans ce domaine. Le médium est très détaillé, il dispose d’énormément de matière. Là aussi c’est une avancée sur son prédécesseur, le LCD2 probablement pas la plus flagrante cependant. L’étagement des plans est parfaitement lisible, beaucoup de profondeur à l’image d’un Edition 10 mais moins large qu’un PS 1000 par exemple. Un mot sur la dynamique. Il faut bien reconnaitre que l’Audeze ne démérite pas surtout que « High Life » est très exigeant sur les tempos elle est à la juste mesure.


Passons à « Juliette Commagere » sur l’album « The Procession ». La très belle voix de Juliette Commagere fonctionne terriblement bien sur le LCD3, l’instrumentalisation est parfaitement retranscrite, l’on retrouve cette grande profondeur accompagnée par une voix d'une fluidité stupéfiante. Comme sur les autres albums testés le LCD3 dispose d’un niveau de détails remarquable.
Les hauts sont clairs, jamais agressifs, beaucoup d’aisance dans les changements de rythme, je n’ai vraiment absolument rien à ajouter.


En conclusion, les maitres mots de ce casque son naturel, fluidité, présence, profondeur.
Par rapport au LCD2 rev 2, indiscutablement le LCD3 va plus loin. Tout d’abord le bas du spectre, cela descend à peu près aussi bas mais légèrement plus tendu plus défini, ce n’était pourtant pas évident d’améliorer l’un des grands points fort du LCD2 rev2. La signature globale du LCD 3 est plus claire malgré son côté chaud il n’arrondi jamais les angles, autre point de changement, la résolution du dernier Audeze a progressé, les micros détails sont mieux identifiables, la dynamique semble meilleure, cependant le côté plus clair du LCD 3 peut donner cette impression de meilleure dynamique à voir sur des tests plus approfondis.
J’avais beaucoup apprécié le LCD2 mais le LCD 3 va plus loin, il me ravi totalement.

Merci beaucoup pour tes impressions et ce pré-compte rendu.

J'ai 2 petites question qui me taraude.
- Comment s'en sort il lorsque qu'il est connecté à quelque chose de moins puissant qu'un Eddit Current ?
- Tu dis qu'il descend très bas, je me demandais comment il rendait les impact de ligne de basses electro un peu violente sous les 55hz, ou sur les sustain dans les même fréquence de basse qu'on trouve par exemple dans le dubstep (mon Ath-W1000X ne s'en sort pas très bien dans ce registre là... le DT770 fait mieux)

Mis à part les qualités énormes du Balancing Act qui ne peu pas se résumer qu’à sa grande puissance le LCD 3 marche plutôt bien sur un ampli comme le Rudistor NX-03. Après si on veut en tirer le maximum, évidement, cela demande la grosse cavalerie.

Bon et bien disposant d’un Beyer DT 770 PRO 250 Ohm je viens de faire le test à l’ instant sur certain passage du grand bleu (je dois dire que cela faisait longtemps que je n’avais pas branché le beyer sur l’Eddie Current) et bien Franchement le Beyer n’est finalement pas si mal mais doit rendre les armes, cette Audeze c’est vraiment quelque chose.

Quel est sa signature ? Niveau basses / graves / bas-médium ça se tient comment ? C'est plutôt du genre ça cogne dur et c'est rapide, ou c'est plutôt ronronnant et chaud ?

Quel serait son type de musique ? Plutôt lyrique / exclusivement vocal ?

Brrrr ça fait envie! Il semblerait que le compromis naturel / technique fonctionne fichtrement bien d'après tes dires. Ca fait bizarre de lire que le casque est à la fois plutôt chaud et plutôt clair.

Quid de l'équilibre? (les aigus sont-ils toujours en retrait comme sur le LCD 2?)
Quid du terrain de jeu? (aussi polyvalent que son ainé?)

Désolé, peux pas attendre le grand test

Merci monsieur

EDIT : me suis fait devancer par un odieux personnage qui rend mes deux questions particulièrement inutiles...

Merci pour ces beaux retours Fred. Ce joujou a l'air de fonctionner comme il se doit!

Et ton Mega comparo hdg est appetissant aussi

Niveau poids c'est toujours aussi lourd ?

Au moins on sait ce qu'il nous faut désormais en full size

Reste toujours cette (semi) inconnue du poids, mais pour le reste ça fait rêver. Un LCD2 visiblement bien amélioré, ça suffit déjà à me faire baver

Pour le gros comparo, le temps que je reçoive le nouveau DAC D1 l’ampli électrostatique d’Eddie current sans compter la mise en place d’une si importante évaluation plus la rédaction, cela va prendre pas mal de temps.

Le LCD 3 est surtout plus clair que le LCD2, sinon sa signature reste plutôt chaude certes, mais étonnamment aucune rondeur, comme le ferait un Victor DX 1000 ou un HD 650, je le trouve organique, la musique coule dans les oreilles, les transitoires sont rapides, un peu à l’image d’un électrostatique, le médium est particulièrement riche mais aussi étonnamment défini.
Souvent, les concepteurs de casques mettent l’accent sur le médium / aigu afin d’améliorer le niveau de détails. Le LCD3 n’a nullement besoin de cela. Le haut du spectre s’ouvre un peu plus, le LCD2 rev 2 avait déjà amélioré les choses par rapport au LCD2 rev 1.
le LCD3 pousse un peu plus loin mais l’amélioration reste mesurée. Le nouveau transducteur s’adapte vraiment à tous les styles, je trouvais le LCD2 trop sombre pour le classique mais la sonorité plus claire et plus définie du LCD3 correspond, d’après moi, bien mieux à ce style de musique. (Écoutant pas mal de classique, c’était la raison pour laquelle, malgré ces nombreuses qualités, je n’avais jamais investi dans un LCD2, je trouve le LCD3 mieux adapté).
Qu’en au bas du spectre, cela cogne fort quand il faut, avec une descente vertigineuse du grave.
Le LCD3 s’apprécie avec un volume légèrement plus poussé que mes autres casques à l’exception du SR 009.

Enfin, le confort certes s’améliore (pad plus épais), mais le casque serre assez fort, personnellement le poids ne me gène pas mais il reste cependant lourd. (seulement 50 g de gagné).

Merci Fred pour ce retour
Ce casque semble bien intéressant
Par contre je ne sais pas (poids , serrage) si je tiendrais longtemps
Le LCD2 m'avait laissé déjà un bon souvenir

Voila les photos.

A prix équivalent ou approche (il me semble), le comparatif LCD3 - SR009 pourrait être intéressant, d'autant plus que tu y fais référence Fred Hâte de pouvoir lire ce fameux comparatifs de casques HdG en tout cas.

Parpadello a écrit :A prix équivalent ou approche (il me semble), le comparatif LCD3 - SR009 pourrait être intéressant, d'autant plus que tu y fais référence Fred Hâte de pouvoir lire ce fameux comparatifs de casques HdG en tout cas.

Oui mais je crois que le monsieur désire être payé pour parler

On peut toujours lui glisser une bouteille de bon pinard

Tout travail mérite une rétribution en effet. La forme de cette rétribution est à géométrie variable pour chaque individu