Les Fibae 7 : Naturel et musicalité.
Bon d'abord quelques photos ci-dessous de la version anniversary en édition limitée (encore dispo à l'heure où je vous écris) d'un bleue superbe que les images ne rendent pas justice ! Les F7 sont aussi disponibles en custom ou universel en acrylique pour 1100 euros.
Flanquée des eartips RHA et le montage des mousses symbio W c'est une vraie révélation. Cohérence absolue de la signature sans être tournée vers une écoute technique. La sensation qui vient en premier lieu c'est le naturel. Le détail est aussi lumineux que le plaisir d'écoute. Les timbres sont pleins. Ici, l'image sert avant tout la musique.
J'ai rarement ressenti de plaisir aussi spontané en chaussant des intras (sur les oreilles, hein !).
Les basses sont texturées avec autant de douceur que d'impact. C'est perturbant de ne pas rencontrer autant d'intra qui le propose (éventuellement les U12t dans ce domaine précis). L'impact, l'investissement, l'épaisseur du timbre, son agilité aussi...tout y est équilibré dans ce registre mais tenace et enivrant.
Reste qu'à l'écoute ça coule de source. Je n'ai, par exemple aucune envie d'analyser leur image d'un point de vue technique. Oui, il y a de la profondeur, oui il y a de la largeur mais aucune comparaison ne rendra compte de leur plaisir d'écoute. On pourra tout de même se situer dans les mêmes eaux que les Flamenco.
Les médiums sont le lot le plus précieux que les Fibae 7 ont à offrir. Il y a du poids sur les instruments et de la chair sur les lèvres à n'en pas douter. Les voix sont à frémir, mais jamais fébriles. Le haut médium est dosé avec le plus grand naturel (c'est vraiment un terme qui revient), utilisé ici pour son réalisme et sa cohérence. Là, je pense immédiatement aux VE8 même si je sais intuitivement qu'ils sont meilleurs, il n'empêche... excusez du peu la comparaison.
On n'arrive là sans transition à leur autre point fort : leur musicalité. Ma rhétorique s'arrête là pour de bon, c'est carrément bon signe ! Comme les Flamenco mais à leur manière, les F7 jouent d'un équilibre musical subtil et jouïssif, moins joueur que les Flamenco et donc plus alignés permettant aux hauts médium et aux aigus de ne jamais surjouer, le tout avec un son plus plein qu'épais. Les Fibae 7 sont ainsi légèrement plus frontaux qu'holographiques, mettant en avant les voix et les instruments mais bien moins que les EM64 dans ce registre. Plutôt un doux mélange entre ces deux références. Le détail n'a ici d'égal que sa musicalité : unique en son genre.
Les aigus sont les marqueurs de l'espace et de l'image dont bénéficient les F7 plutôt qu'une limite dont on aimerait s'affranchir. Je les écoute avec le PWAudio 1960 et malgré la signature en V qu'il lui impose, les F7 bénéficient ici d'une grande cohérence comme signalé plus haut. Ses aigus pourront donc s'apprivoiser facilement et sont étrangement très imbriqués dans les médiums, pierre angulaire d'une signature solide. C'est ici que le plein et l'aérien sont indissociables pour le meilleur.
Comme les Flamenco, les Fibae 7 sont versatiles et s'adaptent aussi bien à la musique classique qu'au folk, à la pop, au rock, à la musique acoustique ou au Jazz. Toutes ses qualités intrinsèques jouent donc en faveur de sa transparence. Étrange là aussi de remarquer sur la musique classique son petit air charnu : le crin des archers et les cordes des violons prennent vie et on sent leur épaisseur distinctes même dans un grand orchestre. Ce qui se produit effectivement en live.
Un mot pour la fin : les F7 font partie de ces rares intras avec lesquels on peut écouter de la musique classique sans être ridicule. Et ridicules, ces intras sont loin de l'être. Toujours plaisantes, toujours musicales et toujours cohérentes oui, elles le sont. Ce sont les premières intras qui me font perdent pieds sur ce que sont ou ne sont pas des TOTL. A tout ceux qui cherchent une écoute plaisir et détaillée qui cache une musicalité folle à prix contenu, foncez.