Burson Soloist Voyager
Publié : 08 nov. 2023 18:42
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HaHa mais excellentissime !!!Dur_de_la_feuille a écrit : ↑04 janv. 2025 13:39 Troisième round.
j'ai appris à conjuguer avec le gain du Voyager qui offre une intéressante palette de restitutions : entre low, medium et high, l'écoute évolue de très large et chatoyante (très proche de mes Achilles à tubes 300B) à autoritaire et contrastée.
Avec le Heddphone (mais aussi mes autres casques il semble), le gain medium me donne le meilleur des deux mondes et c'est celui qui creuse techniquement l'écart avec mes Achilles sans me détourner de la plénitude que j'aime dans les tubes, sans trop assécher l'écoute pour le dire autrement.
En gain low, j'obtiens un résultat vraiment très proche des Achilles, tant dans l'équilibre tonal que la scène sonore, tout en étant plus transparent avec plus de lisibilité et de dynamique.
En gain medium j'ai un résultat qui se rapproche beaucoup de l'ampli de salon Cambridge Azur 640 d'Asttelan (on en parlera sur le fil de nos meeting). Plus impactants que les tubes, tout en offrant encore du poids et du volume.
En gain high... on est dans la démonstration ! C'est très autoritaire et technique. Souvent trop pour moi. La scène sonore paraît rétrécir aussi.
Pour revenir aux émotions et vous laisser sentir combien ce Soloist Voyager peut-être musical quand on ne lui demande pas de sortir les muscles, je vous partage quelques analogies notées pendant mes écoutes (plutôt en gain medium sur le Voyager).
Ce que je vois :
Avec les Achilles : les luminaires de la ville, un soir d'hiver se diffusent dans une brume fine pour une ambiance romantique. Et cet ampli est pourtant très transparent déjà.
Avec le Voyager : l'air est sec et le contraste des ombres est net. Tout est mieux perçu, mais c'est comme si on pouvait changer le grade du papier au tirage de la photo (pour les photographes qui ont connu l'argentique au labo) selon le gain choisi.
Ce que je goûte :
Les Achilles : restaurant gastronomique tenu par un ancien chef étoilé qui sert une cuisine fine et gourmande avec de la sauce en juste quantité (plus qu'un trait). De fines saveurs sont bien identifiables au gastronome attentif et exigeant mais la cohérence et le charme du plat suffisent à combler n'importe quel palais au premier coup de fourchette.
Le Voyager : restaurant étoilé tenu par un chef ancré dans son terroir servant une cuisine riche de saveurs parfaitement équilibrées qui s'associent sans qu'aucune écrase l'autre, sans que rien ne soit de trop. Une démonstration de maitrise dans des plats raffinés et épatants.
Ce que je bois :
Les Achilles : Un Bordeaux rouge élevé en fut de chêne avec une structure tannique soyeuse arrondie par 15 ans de vieillissement. Un vin ample et goulayant qui régale.
Le Voyager : La même cuvée, 5 ans plus jeune, avec une structure plus ferme et du fruit plus vif, qui semble plus proche de l'optimum de dégustation. Un vin remarquable qui interpelle les papilles et vous rappelle à lui.
Ce qu'est ma place :
Les Achilles : je suis un spectateur choyé. Les réverbérations, la scène sonore, le léger mélange des sons tendent à me donner un peu de recul sur ce qui se joue même si je reste très impliqué par ce que j'écoute.
Le Voyager : je suis un musicien qui kiffe sa wibe. La proximité avec les sons, la transparence, la dynamique saisissante, la présence de chaque instrument qui se détache me donne le sentiment d'avoir la main sur le son.
Ce que je vis :
Sur Crystellize de Lindsey Stirling
Les Achilles : Spectacle grandiose, épique et mélodieux
Le Voyager : Performance magique, saisissante et élégante. J'avais la larme à l'oeil sur les montées aigües des violons.
Synthèse des premiers jours :
J'avais commencé mes premières écoutes avec le gain max, qui est un peu extrême, même pour les 87dB/mw du Heddphone... mais le Voyager se révèle en fait remarquablement musical aux deux premiers niveaux de gain et plus remarquable encore : il offre autant de profondeur et de layering (sinon plus) que ma paire de blocs mono à tubes... qui l'eu cru possible !
Pouvoir jouer avec la sonorité pour alterner entre les philosophies de mes deux références les plus élevées jusqu'ici (mon ampli à tubes et l'ampli de salon de mon pote Maxime), c'est vraiment vraiment une grande joie !