Un casque dans une cour d'amplis
Publié : 10 juil. 2024 18:47
Parce-que j'ai souvent la curiosité de basculer d'un ampli à l'autre dans mes soirées audio, parce-que ma collection actuelle est diversifiée sur le plan du budget et des technologies, parce-que j'aime partager ce que je découvre et parce-que cela pourrait intéresser les TNiens qui s'interrogent sur l'influence de l'amplification dans l'écoute au casque... je me livre ici à un exercice que vous pourriez réaliser et partager ici à votre tour pour enrichir la base de connaissances partagées selon l'angle suivant : un seul casque, passé d'un ampli à l'autre dans une relative montée en gamme, qu'est-ce que vous entendez ?
Un pour tous : (Le Pays de D'Artagnan m'oblige)
Le casque utilisé pour la comparaison est mon HEDDphone one, un casque que je juge transparent de part sa réponse fréquentielle plutôt neutre, et techniquement affûté avec ces drivers AMT très spécifiques.
Il tire vraiment partie d'une montée en gamme à même de révéler la réactivité de ses HP et le niveau de détails dont il est capable. Il compte aussi parmi les casques gourmands de courants (sensibilité de 87dB/mW @42ohms) qui ne brillent complètement qu'avec des amplis musclés, une contrainte de nature à accentuer aussi les différences audibles entre amplis.
Tous pour un :
Les amplis mis au service du HEDDphone sont les suivants. Je les présente dans une relative montée en gamme, sinon dans un ordre qui me permet de rebondir d'une qualité à l'autre :
A votre tour si le coeur vous en dit.
Sinon j'aurai peut-être fait oeuvre utile pour un curieux.
Un pour tous : (Le Pays de D'Artagnan m'oblige)
Le casque utilisé pour la comparaison est mon HEDDphone one, un casque que je juge transparent de part sa réponse fréquentielle plutôt neutre, et techniquement affûté avec ces drivers AMT très spécifiques.
Il tire vraiment partie d'une montée en gamme à même de révéler la réactivité de ses HP et le niveau de détails dont il est capable. Il compte aussi parmi les casques gourmands de courants (sensibilité de 87dB/mW @42ohms) qui ne brillent complètement qu'avec des amplis musclés, une contrainte de nature à accentuer aussi les différences audibles entre amplis.
Tous pour un :
Les amplis mis au service du HEDDphone sont les suivants. Je les présente dans une relative montée en gamme, sinon dans un ordre qui me permet de rebondir d'une qualité à l'autre :
- Xduoo MT-601 : Etonnant vraiment ce que produit ce petit ampli hybride de seulement 200mW mais 18dB de gain... pour une centaine d'euros il offre au HEDD une dynamique vraiment convaincante et une scène sonore bien proportionnée, tridimensionnelle comme seuls les tubes sont capables. Il n'a pas à rougir d'être cité ici, en dépit de sa condition modeste, car les ingrédients essentiels d'une belle écoute sont définitivement là ! Avec le HEDDphone oui, je choisi sans hésiter ce Xduoo devant mon Chord Hugo 2, qui affiche pourtant une puissance 3x supérieure (740mW) et une résolution de top niveau, connue pour faire référence, mais qui met la charrue avant le boeufs quand il s'agit de piloter le HEDDphone. Je choisi aussi le MT-601 devant le DX300 et ses 1200mW. Oubliez donc les chiffres et les qualités techniques, la toute première chose que j'attends d'un ampli c'est que ça swingue ! Et le MT-601 est à ce titre je le dis un bon premier compagnon du HEDD one.
- Auris HA2-SE : Dans la même veine que l'ampli précédent, mais tout est un cran plus haut. L'image sonore, ici aussi holographique, gagne dans toutes les dimensions avec en même temps plus d'aération et de séparation. D'autres améliorations se font aussi apprécier sur le plan temporel avec plus de souplesse, de fluidité, de décontraction. Avec le tube de préamplification Mullard installé ici les médiums sont timbrés comme aucun autre de mes amplis. L'Auris est vraiment ma référence haute sur ce registre. Le bouton de volume réglé entre 11 et 12h, on imagine pas forcément que l'Auris manque de pêche (1 W classe A) pour animer parfaitement le HEDD one, mais l'entrain et la vivacité peuvent pourtant aller un cran plus loin avec ce casque.
- Audio-GD R28 : Par rapport au précédent, la scène sonore s'élargie, mais au détriment de la profondeur qu'offrait l'Auris. Pour ce qui est de l'équilibre tonal, il est plus transparent aussi. L'accent est moins porté sur les médiums, ça éclaire dans les coins si je puis dire. La partie instrumentale reçoit un peu plus d'attention de l'auditeur. Avec 9,5 W en classe A sous le capot, l'aération, la séparation et la décontraction sont vraiment au top niveau sur cet ampli ! L'assise des basses est excellente. A l'écoute, il donne le sentiment de conduire les HP du casque avec une insolente facilité. A la hauteur du HEDD, il pourrait être la solution pour qui ne cherche pas des timbres "tubesques" ou le maximum de résolution.
- Burson Audio Timekeeper 3i - ampli casque : Ampli à composants discrets cette fois encore, mais de puissance plus modeste sur la sortie casque (2 W en classe A). Il ne peut pas concurrencer le R28 sur ses points forts mais se distingue par une transparence cristalline, une micro-dynamique et un niveau de détails au dessus des autres amplis. A l'écoute c'est le sentiment de contraste qui marque l'esprit. L'équilibre tonal est excellent avec beaucoup de justesse et de maitrise depuis les sous-basses jusqu'aux aigus. Il sonne cru, réaliste, ciselé et ne se montre jamais fatiguant. Le placement des instruments et différents plans sonores est très bien défini. Le volume est entre 60 et 70% mais ça manque pourtant encore un peu d'énergie, comme sur l'Auris, comme si le casque était un peu trop sage et poli, qu'il manquait d'éclat et de personnalité.
- Burson audio Timekeeper 3i - bornier enceintes : Dans cette configuration, nourri par 100W/6 = 16,7W@47 ohms, le HEDDphone se révèle plus vivant que jamais, l'effet "live" est total. La scène sonore évolue. Elle devient à la fois haute et proche. L'artiste semble à taille réel, devant nous, sur scène. La tonalité générale se réchauffe un peu et les médiums s'étoffent. Les basses et sous-basses gagnent encore en présence et en punch. Encore pus percutantes et tendues qu'auparavant, sans être maigres, elles délivrent beaucoup de plaisir à l'écoute. Dans cette configuration, le HEDDphone se montre littéralement "athlétique", au sens de précis, vivace, puissant, équilibré, performant. Voilà une solution d'amplification qui exprime vraiment le potentiel du casque.
- Tsakiridis Achilles : une solution exotique il faut le dire car il s'agit d'adapter à l'écoute au casque une paire d'amplis mono destinée aux enceintes à haut rendement. Pourquoi allez chercher les complications demanderez-vous peut-être ? Parce-que cette amplification réunie tout simplement le meilleur de toutes les autres : une scène sonore très élégamment holographique, propre à l'amplification à tubes, mais cette fois aussi large, décontractée et souple que sur le R28, la profondeur en plus. Dans le même temps, cet ampli produit le même sentiment de transparence et de contraste que le Burson. Il fait preuve d'une énergie débordante à toutes les fréquences, sans laisser aucune zone d'ombre, mais sans excès non plus. Tout est juste, équilibré, maitrisé. Ca sonne très naturel et réaliste. La scène sonore est finalement bien mieux définie que sur le bornier enceintes du Burson. En jouant avec les tubes à disposition, je retrouve presque le charme des mediums de l'Auris, mais pas tout à fait. Il y a un peu d'optimisation possible ici, si je ne finis pas par trouver les Achilles plus justes avec le temps.
A votre tour si le coeur vous en dit.
Sinon j'aurai peut-être fait oeuvre utile pour un curieux.