Embouts : L'alliance de la science et de la magie
Publié : 25 avr. 2019 13:30
Bonjour les amis,
Je me permets d'ouvrir ce topic avec un titre évocateur pour faire part de mes (désormais) conclusions par rapport à ce point ABSOLUMENT critique avec les intras universels.
Critique, car, dans l'ordre de l'impact sur la sonorité finale obtenue, je le place en 1/, bien avant le câble (en 2/ et pas forcément pour les raisons que l'on croit de prime abord... sachant que c'est lié au point 1/), et le DAP en 3/.
En 4/ on peut ajouter aussi la sonorité de l'intra, qui tout compte fait nous convient au pas (c'est bête mais c'est vrai aussi ).
J'espère que les lignes qui vont suivre vont permettre d'aider quelques hésitations légitimes et rencontres non transformées, par rapport à des produits dont la rencontre, décidément, ne semble pas vouloir se faire.
Cela fonctionne toutefois à 2 conditions élémentaires :
- Le potentiel du produit est ressenti, mais pas exploité comme il le devrait (et ça évidemment... on ne le sait qu'après coup )
- Bien entendu, par rapport à des produits dont on adhère à la présentation sonore. Dans le sens où si l'on recherche un son enveloppant et doux, et que l'on s'est tourner vers un produit hyper analytique et sec comme un coup de trique... potentiel exploité ou pas, la rencontre n'aura pas lieu...
De toute façon, à part à un moment donné une écoute qui permette de répondre à ces 2 points... les avis et opinions des uns sont ceux des uns... et n'engage que ceux qui les émettent.
Après ces quelques portes ouvertes promptement enfoncées, je vais parler de mon cas, et en particulier avec 2 produits qui m'ont donné beaucoup de fil à retordre pour - désormais - les exploiter correctement : les Noble Kaiser Encore et Empire Ears Zeux XR Adel.
Dans les 2 cas, 2 F1 chantres de la définition portée à son extrême extrémité extrême... et dont la sortie de piste peut-être très rapidement arrivée avec "trop" de "trop" ou "pas assez" de "pas assez" voire tout ceci en même temps
Donc produits se comportant comme de véritables loupes pour les câbles, les DAPs et donc les embouts qui prennent une importance capitale pour obtenir ce qu'ils offrent : une restitution sur le rasoir (d'où la question du "trop" ou du "pas assez" qui parlera à tous ceux... ou celles... qui se rasent ).
Bref... ces 2 intras... après avoir lu moultes reviews, croisé mes sources, je m'y suis intéressé et j'ai donc pu les écouter, puis les obtenir. Ça c'est la partie cool.
La partie moins cool... car cela m'a pris des mois d'essais divers et variés... cela a consisté à trouver les bons embouts et aussi dans une large mesure le(s) bon(s)
câble(s). Le DAP par contre a fait le job sans souci.
Faire le job ? :
- pas de souffle
- sonorité équilibrée et changeante selon les plages écoutées (évidemment dépendant des intras)
- sonorité vivante, ouverte, dynamique sachant aussi être douce caressante, quand cela doit être le cas...
Bref, un produit capable de tenir électriquement et acoustiquement les intras drivés.
Les "bons" embouts ?... pas de réponse unique, mais une unique réponse est possible
Commençons par ce qui fâche... mais avec une bonne lueur d'espoir : malheureusement, il n'existe pas de solution universel pour tous, mais... il peut exister une solution universelle... pour soi.
En d'autres termes - et en cela personne ne peut faire le travail à la place de telle ou telle personne - nous avons chacune et chacun une morphologie qui nous est propre, et qui sera plus ou moins réceptive ou tel ou tel type de forme (shape) d'embouts.
Dans mon cas, après moules essais, je me suis rendu compte que le shape qui me convient le mieux - dans la plupart des cas - est celui d'embout plutôt arrondis. Type JVC Spiral Ears, Symbio W, Sedna...
Illustration :
Mais... cela ne concerne que mon cas... et donc pour d'autres personnes, un shape en obus par exemple sera plus indiqué.
Illustration :
Et pour d'autres personnes encore, il faudra peut-être envisager des bi-flanges, tri-flanges, et que sais encore.
Illustration :
Pendant longtemps, j'ai eu tendance a mettre par exemple des embouts arrondis avec tel intra, et parfois des embouts en obus avec tel autre intra (sachant que je ne supporte ni les bi, ni les tri flanges donc c'est réglé) mais...
... sauf dans le cas d'intras dont le fit (je vais y revenir) est très atypique (Fidue A83... ), je me suis rendu compte qu'à partir du moment où tel ou tel intra est globalement bien conçu (l’insertion et en particulier son angle), les embouts qui conviennent peuvent être les mêmes... du point de vue de leur shape... quel que soit l'intra.
Ainsi actuellement, je tourne avec 4 intras (le AKG livré avec les derniers Samsung, Fitear A111, Kaiser Encore, Zeus XRA) qui sont tous montés avec des Sedna eartips. La seule chose qui change, c'est la taille : L pour les 2 premiers, M-L pour les 2 seconds.
En résumé, la première mission, la plus importante en somme, consiste à déterminer quel type de shape nous convient le mieux : arrondi, en obus, autre, mono, bi, tri flanges... c'est la base.
Ensuite vient la question de la taille. Et c'est lié au fit et au seal qui pourront être obtenus par rapport au design de l'intra considéré, et notre morphologie.
Fit et seal
Deux notions absolument capitales, et parfois ignorées.
- Le "fit", cela concerne mot pour mot "l'ajustement" de l'intra muni de ses embouts dans le conduit auditif. Comme avec une paire de chaussures, ou là, j'ai même envie de dire une paire de chaussons : cela doit être confortable et bien à notre taille.
Si l'envie est irrépressible de sans cesse retoucher les intras, les replacer, ressentir comme une gêne diffuse, la sensation que les intras vont tomber (même s'ils ne tombent pas), pire de la douleur... c'est que le fit n'est pas bon au pire, ou pas optimal.
"fit pas bon", cela ne veut pas dire "fit complètement mauvais" et c'est bien là la difficulté. L'idée étant d''obtenir un fit à 100% correct. Je ne sais pas si c'est possible (y compris avec des moulés d'ailleurs...), mais en multipliant les points de référence par rapport à divers embouts, on arrive à déterminer des fits meilleurs que d'autres.
Et je dirais que "le bon fit" surgit presque tout seul quand n'est plus ressentie aucune gêne. Que les intras, littéralement, se chaussent comme... des chaussons. Hop !
- Le "seal", c'est "l'occlusion" obtenue, littéralement le "joint" entre l'intra, l'embout et le conduit auditif.
Or cela doit être le meilleur possible sous peine de divers désagréments : inconfort (cf ce qui précède), perte d'isolation phonique, mauvais équilibre de l'intra qui deviendra montant voire agressif avec des basses très atténuées, manque d'impact, focalisation médiocre...
Le seal va dépendre du shape de l'embout... mais aussi de sa taille.
Dès lors que l'on a repéré le type d'embout qui nous convient, il ne faut donc pas hésiter à jouer avec leur taille, car ce qui convient avec tel intra peut moins convenir avec un autre. Et pour tel ou tel intra, on peut hésiter entre 2 tailles.
C'est pour cela qu'il vaut mieux - quand c'est possible - se tourner vers des embouts qui permettent des demi-tailles. Dans mon cas les JVC Spiral Dot et les Sedna.
Et bien entendu, à part des essais...
Le bon seal ?
Je vais prendre mon cas...
Pour les Zeus XRA (moins avec les KE) j'hésitais entre 2 tailles : L et M-L pour les Sedna.
Cela vaut ce que cela vaut, mais ce que j'ai constaté, c'est que le meilleur seal (et c'est lié au fit) consiste en une image sonore bien solide et ancrée au centre. De la matière et une focalisation précise (nonobstant l'intra considéré, s'il le permet, of course). Si l'image obtenue semble très latéralisée avec un espace stéréo très étiré, c'est que la taille est trop importante. Le seal peut être bon pourtant, mais l’occlusion n'aura pas un angle optimal par rapport au conduit et/ou sera un poil trop éloignée. Souvent cela s'accompagne d'un manque de texture, notamment en bas, et d'une sensation (parfois flatteuse), de très grande séparation instrumentale.
Cela peut bien sûr être lié aux caractéristique de l'intra considéré, mais cet effet "d'instruments jouant chacun dans son coin", sans liant, est souvent due à une taille trop grande retenue pour les embouts.
Faire l'expérience si quelque chose de cet ordre est expérimenté : prendre - tout simplement - une taille d'embout plus petite. Et normalement... miracle
A l'inverse, si la scène sonore semble confinée, ne pas respirer, être congestionnée... tenter une taille au dessus.
C'est ensuite un équilibre à trouver et là, on entre dans ce que j'appelle le "fine tuning". Et c'est très lié aux sensations.
Fine tuning
Dans le cas qui nous intéresse, à partir du moment où la forme (shape) et la taille ont été déterminées, je me suis rendu compte que d'autres petits ajustements devaient être faits.
Or... je ne dirais pas qu'ils changent tout... mais il peuvent changer beaucoup de choses dans les faits, et vraiment, j'invite à considérer ce chapitre avec attention.
Comme je le disais, le but ultime, l'objectif, est d'obtenir dans l'idéal un fit et un seal parfait.
Mais... la perfection n'étant pas de ce monde, l'idée est de s'en approcher.
Or seule une écoute attentive... de ce que l'on entend (son ; évidemment en ayant une idée assez précise de comment doit ou devrait sonner telle ou telle plage) ET de ses sensations (confort et son).
Et justement, la perfection n'étant pas de ce monde... je me suis aperçu la la construction même des embouts, à modèle et taille équivalent, nécessairement pouvait varier. Quant à la qualité du moulage, l'orientation (subtile) des membranes par rapport au trou central (elles ne sont parfois - souvent ? - pas droites), le diamètre des membranes, la forme des membranes plus ou moins régulière...
Bref, une somme de (parfois toutes) petites différences qui peuvent favoriser ou au contraire défavoriser le fit et le seal.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il ne faut pas hésiter à mettre en place les embouts (dès lors que le shape et la taille sont connus donc), à mettre en place les intras dans les conduits, puis ensuite à ajuster les embouts jusqu'à ce que la meilleure sensation possible de confort et de sonorité soient obtenues. Cela passe par l'enfoncement des embouts sur les canules (trop c'est trop, et pas assez... ce n'est pas assez : essayez, la sonorité va légèrement bouger ) puis l'orientation des embouts (les faire tourner subtilement autour de la canule ; rechausser. Le faire autant de fois qu'il faut pour d'un coup tomber sur LA position ).
Aussi, cela peut parfois simplement passer par le simple fait d'intervertir les embouts entre l'oreille gauche et droite, puis (ou pas) refaire ce petite travail d'ajustement.
C'est globalement ce que j'ai fait avec mes divers intras (en tout cas les Zeus, Kaiser et Fitear) et désormais, je peux dire... que je les chausse comme des chaussons
Pouf ! dans les oreilles... ne bougent plus du tout et je ne les sens plus. Je peux ensuite appuyer par exemple sur les intras en place, le son ne bouge plus du tout. Parce que le fit et le seal sont optimaux.
Or cela impact le son logiquement dans le sens ou, tout en conservant une définition et une clarté du plus haut niveau (car c'est la signature gloable de ces 3 intras : plutôt "référence"), toute stridence, sibillance, brillance excessive... n'ont plus lieu d'être.
Evidemment cela reste lié à la qualité des fichiers et des masters écoutés, mais sauf à tomber sur des cas très particuliers par rapport à des ingés sons psychopathes - et en considérant des intras dont le consensus est celui de produit sinon "équilibrés et neutres", en tout cas "référence" (droits dirons-nous, même si cela se discute) ce type d'agression d'agression sonore n'a pas lieu d'être.
Bien entendu, si le tuning des intras tend vers un haut-medium / bas aigu très prononcé et qui tendent vers ce type d'effet, là c'est la sonorité des intras qui veut cela. Et à part changer d'intra, ou équaliser...
Si comme moi vous recherchez un équilibre "sur le fil du rasoir", ce qui précède prend donc une importance singulière.
Reste que l'on peut jouer sur les DAPs, et le câblage.
Cela va être mon dernier développement, et il va être court.
Les câbles : d'abord le confort
Expédions les DAPs.
D'un point de vue sonore, ce qui sera important sera d'abord lié à l'impédance de sortie (qui d'après moi doit être la plus basse possible sous peine de souffler dès lors qu'un intra à la fois sensible et à faible impédance est utilisé), à la réserve de puissance, et à la capacité en courant.
Bien sûr, d'autres éléments vont jouer tels la qualités des étages de sortie, la qualité du schéma, le type de puce... mais d'après mon expérience, les 3 points clés sont l'impédance de sortie, la réserve de puissance et la capacité en courant.
Enfin, si l'on recherche un DAP qui fait du streaming, les candidats qui n'en font pas son de facto éliminés...
Le câble par contre représente un cas intéressant, car il peut impacter la sonorité obtenue d'une façon très importante... mais pas nécessairement de la manière dont on peut le penser de prime abord.
Je m'explique
Je suis de ceux qui pensent (qui pensent : j'insiste) que oui, les géométries, matières, isolants, type de soudure, de prises, d'alliages, de plaquages, etc. - n'en jetez plus - peuvent influencer la performance et donc la sonorité finale obtenue (sensation de définition, de transparence, d'ouverture, etc.)
Là c'est réglé, on peut en discuter interminablement... MAIS !............
Tout ceci n'est rien par rapport au confort du câble, et quant à sa capacité à permettre du mieux possible le fit et le seal que l'on a eu tant de mal à obtenir (en tout cas moi )
Et là encore, ce point est juste essentiel.
Expérience personnelle, vécue et subie : le câble mal foutu - en tout cas pour telle ou telle morphologie - qui du fait de facteurs divers va pousser les intras hors des conduits, souvent très insidieusement, et qui va donc concourir à donner une sensation d'inconfort persistante... dans... allez... 99.9% des cas... ce câble va impacter le son négativement : stridences, perte de texture et de matière, sensation parfois d'une hyper séparation instrumentale mais sans liant...
Tiens, cela ne vous rappelle rien ?
Les tours d'oreille mal conçus, une rigidité trop prononcée, un poids trop prononcé... surtout ces 3 critères
Les histoires de géométrie, de matières, etc... c'est très bien (et donc divers constats par rapport à divers câbles qui tous me convenaient ergonomiquement), mais la question du confort - d'un point de vue purement ergonomique - est centrale. Centrale. Absolument centrale
Là encore, pas de règles générales, mais en ayant "un peu" tourné de câbles en câbles... il s'agit d'abord de trouver LE câble qui permettra aux intras de bien rester en place.
Après libre à chacun de s'amuser s'il le souhaite avec l'ésotérisme de certains produits (et ça vaut le coup je pense, au moins d'être curieux) mais de grâce : AVEC DES CABLES QUI VOUS CONVIENNENT ERGONOMIQUEMENT.
Voilà, après tout ceci, pourquoi j'ai parlé d'"alliance de la science et de la magie" car le fait "simplement" d'acheter des marques, des matières, des formes, après avoir lu des tests, ne suffit pas. Il faut aussi expérimenter et jouer de ses sensations.
Sachant que d'autres élément encore vont influer ces sensation et la sonorité : taille du bore plus ou moins large (le trou par lequel passe la canule), type de silicone (plus ou moins épais, rigide, souple...).
Ainsi, à fit et seal qui me conviennent, des JVC Spiral dot ne sonneront pas comme des Sedna... et dans mon cas, nette préférence pour ces dernières. Pourtant dans les 2 cas, bore large et shape arrondi... mais le silicone n'est pas le même. Pour d'autres, cela sera peut-être l'inverse.
Pour ma part, la route est terminée et - enfin - j'écoute de la musique et pas mes intras à me demander si tel ou tel truc convient ou pas
Voilà, à vous les studios, si cela peut aider à découvrir le vrai potentiel de produits qui nous plaisent, mais qui parfois nous échappe, ces lignes n'auront - j'espère - pas été inutiles.
P.S. : écrit au km... désolé pour sans doute quelques tournures de phrases bizarres, et quant aux diverses fôtes, à m'en pas douter. Là je vais manger (je suis à mon taf )
Je me permets d'ouvrir ce topic avec un titre évocateur pour faire part de mes (désormais) conclusions par rapport à ce point ABSOLUMENT critique avec les intras universels.
Critique, car, dans l'ordre de l'impact sur la sonorité finale obtenue, je le place en 1/, bien avant le câble (en 2/ et pas forcément pour les raisons que l'on croit de prime abord... sachant que c'est lié au point 1/), et le DAP en 3/.
En 4/ on peut ajouter aussi la sonorité de l'intra, qui tout compte fait nous convient au pas (c'est bête mais c'est vrai aussi ).
J'espère que les lignes qui vont suivre vont permettre d'aider quelques hésitations légitimes et rencontres non transformées, par rapport à des produits dont la rencontre, décidément, ne semble pas vouloir se faire.
Cela fonctionne toutefois à 2 conditions élémentaires :
- Le potentiel du produit est ressenti, mais pas exploité comme il le devrait (et ça évidemment... on ne le sait qu'après coup )
- Bien entendu, par rapport à des produits dont on adhère à la présentation sonore. Dans le sens où si l'on recherche un son enveloppant et doux, et que l'on s'est tourner vers un produit hyper analytique et sec comme un coup de trique... potentiel exploité ou pas, la rencontre n'aura pas lieu...
De toute façon, à part à un moment donné une écoute qui permette de répondre à ces 2 points... les avis et opinions des uns sont ceux des uns... et n'engage que ceux qui les émettent.
Après ces quelques portes ouvertes promptement enfoncées, je vais parler de mon cas, et en particulier avec 2 produits qui m'ont donné beaucoup de fil à retordre pour - désormais - les exploiter correctement : les Noble Kaiser Encore et Empire Ears Zeux XR Adel.
Dans les 2 cas, 2 F1 chantres de la définition portée à son extrême extrémité extrême... et dont la sortie de piste peut-être très rapidement arrivée avec "trop" de "trop" ou "pas assez" de "pas assez" voire tout ceci en même temps
Donc produits se comportant comme de véritables loupes pour les câbles, les DAPs et donc les embouts qui prennent une importance capitale pour obtenir ce qu'ils offrent : une restitution sur le rasoir (d'où la question du "trop" ou du "pas assez" qui parlera à tous ceux... ou celles... qui se rasent ).
Bref... ces 2 intras... après avoir lu moultes reviews, croisé mes sources, je m'y suis intéressé et j'ai donc pu les écouter, puis les obtenir. Ça c'est la partie cool.
La partie moins cool... car cela m'a pris des mois d'essais divers et variés... cela a consisté à trouver les bons embouts et aussi dans une large mesure le(s) bon(s)
câble(s). Le DAP par contre a fait le job sans souci.
Faire le job ? :
- pas de souffle
- sonorité équilibrée et changeante selon les plages écoutées (évidemment dépendant des intras)
- sonorité vivante, ouverte, dynamique sachant aussi être douce caressante, quand cela doit être le cas...
Bref, un produit capable de tenir électriquement et acoustiquement les intras drivés.
Les "bons" embouts ?... pas de réponse unique, mais une unique réponse est possible
Commençons par ce qui fâche... mais avec une bonne lueur d'espoir : malheureusement, il n'existe pas de solution universel pour tous, mais... il peut exister une solution universelle... pour soi.
En d'autres termes - et en cela personne ne peut faire le travail à la place de telle ou telle personne - nous avons chacune et chacun une morphologie qui nous est propre, et qui sera plus ou moins réceptive ou tel ou tel type de forme (shape) d'embouts.
Dans mon cas, après moules essais, je me suis rendu compte que le shape qui me convient le mieux - dans la plupart des cas - est celui d'embout plutôt arrondis. Type JVC Spiral Ears, Symbio W, Sedna...
Illustration :
Mais... cela ne concerne que mon cas... et donc pour d'autres personnes, un shape en obus par exemple sera plus indiqué.
Illustration :
Et pour d'autres personnes encore, il faudra peut-être envisager des bi-flanges, tri-flanges, et que sais encore.
Illustration :
Pendant longtemps, j'ai eu tendance a mettre par exemple des embouts arrondis avec tel intra, et parfois des embouts en obus avec tel autre intra (sachant que je ne supporte ni les bi, ni les tri flanges donc c'est réglé) mais...
... sauf dans le cas d'intras dont le fit (je vais y revenir) est très atypique (Fidue A83... ), je me suis rendu compte qu'à partir du moment où tel ou tel intra est globalement bien conçu (l’insertion et en particulier son angle), les embouts qui conviennent peuvent être les mêmes... du point de vue de leur shape... quel que soit l'intra.
Ainsi actuellement, je tourne avec 4 intras (le AKG livré avec les derniers Samsung, Fitear A111, Kaiser Encore, Zeus XRA) qui sont tous montés avec des Sedna eartips. La seule chose qui change, c'est la taille : L pour les 2 premiers, M-L pour les 2 seconds.
En résumé, la première mission, la plus importante en somme, consiste à déterminer quel type de shape nous convient le mieux : arrondi, en obus, autre, mono, bi, tri flanges... c'est la base.
Ensuite vient la question de la taille. Et c'est lié au fit et au seal qui pourront être obtenus par rapport au design de l'intra considéré, et notre morphologie.
Fit et seal
Deux notions absolument capitales, et parfois ignorées.
- Le "fit", cela concerne mot pour mot "l'ajustement" de l'intra muni de ses embouts dans le conduit auditif. Comme avec une paire de chaussures, ou là, j'ai même envie de dire une paire de chaussons : cela doit être confortable et bien à notre taille.
Si l'envie est irrépressible de sans cesse retoucher les intras, les replacer, ressentir comme une gêne diffuse, la sensation que les intras vont tomber (même s'ils ne tombent pas), pire de la douleur... c'est que le fit n'est pas bon au pire, ou pas optimal.
"fit pas bon", cela ne veut pas dire "fit complètement mauvais" et c'est bien là la difficulté. L'idée étant d''obtenir un fit à 100% correct. Je ne sais pas si c'est possible (y compris avec des moulés d'ailleurs...), mais en multipliant les points de référence par rapport à divers embouts, on arrive à déterminer des fits meilleurs que d'autres.
Et je dirais que "le bon fit" surgit presque tout seul quand n'est plus ressentie aucune gêne. Que les intras, littéralement, se chaussent comme... des chaussons. Hop !
- Le "seal", c'est "l'occlusion" obtenue, littéralement le "joint" entre l'intra, l'embout et le conduit auditif.
Or cela doit être le meilleur possible sous peine de divers désagréments : inconfort (cf ce qui précède), perte d'isolation phonique, mauvais équilibre de l'intra qui deviendra montant voire agressif avec des basses très atténuées, manque d'impact, focalisation médiocre...
Le seal va dépendre du shape de l'embout... mais aussi de sa taille.
Dès lors que l'on a repéré le type d'embout qui nous convient, il ne faut donc pas hésiter à jouer avec leur taille, car ce qui convient avec tel intra peut moins convenir avec un autre. Et pour tel ou tel intra, on peut hésiter entre 2 tailles.
C'est pour cela qu'il vaut mieux - quand c'est possible - se tourner vers des embouts qui permettent des demi-tailles. Dans mon cas les JVC Spiral Dot et les Sedna.
Et bien entendu, à part des essais...
Le bon seal ?
Je vais prendre mon cas...
Pour les Zeus XRA (moins avec les KE) j'hésitais entre 2 tailles : L et M-L pour les Sedna.
Cela vaut ce que cela vaut, mais ce que j'ai constaté, c'est que le meilleur seal (et c'est lié au fit) consiste en une image sonore bien solide et ancrée au centre. De la matière et une focalisation précise (nonobstant l'intra considéré, s'il le permet, of course). Si l'image obtenue semble très latéralisée avec un espace stéréo très étiré, c'est que la taille est trop importante. Le seal peut être bon pourtant, mais l’occlusion n'aura pas un angle optimal par rapport au conduit et/ou sera un poil trop éloignée. Souvent cela s'accompagne d'un manque de texture, notamment en bas, et d'une sensation (parfois flatteuse), de très grande séparation instrumentale.
Cela peut bien sûr être lié aux caractéristique de l'intra considéré, mais cet effet "d'instruments jouant chacun dans son coin", sans liant, est souvent due à une taille trop grande retenue pour les embouts.
Faire l'expérience si quelque chose de cet ordre est expérimenté : prendre - tout simplement - une taille d'embout plus petite. Et normalement... miracle
A l'inverse, si la scène sonore semble confinée, ne pas respirer, être congestionnée... tenter une taille au dessus.
C'est ensuite un équilibre à trouver et là, on entre dans ce que j'appelle le "fine tuning". Et c'est très lié aux sensations.
Fine tuning
Dans le cas qui nous intéresse, à partir du moment où la forme (shape) et la taille ont été déterminées, je me suis rendu compte que d'autres petits ajustements devaient être faits.
Or... je ne dirais pas qu'ils changent tout... mais il peuvent changer beaucoup de choses dans les faits, et vraiment, j'invite à considérer ce chapitre avec attention.
Comme je le disais, le but ultime, l'objectif, est d'obtenir dans l'idéal un fit et un seal parfait.
Mais... la perfection n'étant pas de ce monde, l'idée est de s'en approcher.
Or seule une écoute attentive... de ce que l'on entend (son ; évidemment en ayant une idée assez précise de comment doit ou devrait sonner telle ou telle plage) ET de ses sensations (confort et son).
Et justement, la perfection n'étant pas de ce monde... je me suis aperçu la la construction même des embouts, à modèle et taille équivalent, nécessairement pouvait varier. Quant à la qualité du moulage, l'orientation (subtile) des membranes par rapport au trou central (elles ne sont parfois - souvent ? - pas droites), le diamètre des membranes, la forme des membranes plus ou moins régulière...
Bref, une somme de (parfois toutes) petites différences qui peuvent favoriser ou au contraire défavoriser le fit et le seal.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il ne faut pas hésiter à mettre en place les embouts (dès lors que le shape et la taille sont connus donc), à mettre en place les intras dans les conduits, puis ensuite à ajuster les embouts jusqu'à ce que la meilleure sensation possible de confort et de sonorité soient obtenues. Cela passe par l'enfoncement des embouts sur les canules (trop c'est trop, et pas assez... ce n'est pas assez : essayez, la sonorité va légèrement bouger ) puis l'orientation des embouts (les faire tourner subtilement autour de la canule ; rechausser. Le faire autant de fois qu'il faut pour d'un coup tomber sur LA position ).
Aussi, cela peut parfois simplement passer par le simple fait d'intervertir les embouts entre l'oreille gauche et droite, puis (ou pas) refaire ce petite travail d'ajustement.
C'est globalement ce que j'ai fait avec mes divers intras (en tout cas les Zeus, Kaiser et Fitear) et désormais, je peux dire... que je les chausse comme des chaussons
Pouf ! dans les oreilles... ne bougent plus du tout et je ne les sens plus. Je peux ensuite appuyer par exemple sur les intras en place, le son ne bouge plus du tout. Parce que le fit et le seal sont optimaux.
Or cela impact le son logiquement dans le sens ou, tout en conservant une définition et une clarté du plus haut niveau (car c'est la signature gloable de ces 3 intras : plutôt "référence"), toute stridence, sibillance, brillance excessive... n'ont plus lieu d'être.
Evidemment cela reste lié à la qualité des fichiers et des masters écoutés, mais sauf à tomber sur des cas très particuliers par rapport à des ingés sons psychopathes - et en considérant des intras dont le consensus est celui de produit sinon "équilibrés et neutres", en tout cas "référence" (droits dirons-nous, même si cela se discute) ce type d'agression d'agression sonore n'a pas lieu d'être.
Bien entendu, si le tuning des intras tend vers un haut-medium / bas aigu très prononcé et qui tendent vers ce type d'effet, là c'est la sonorité des intras qui veut cela. Et à part changer d'intra, ou équaliser...
Si comme moi vous recherchez un équilibre "sur le fil du rasoir", ce qui précède prend donc une importance singulière.
Reste que l'on peut jouer sur les DAPs, et le câblage.
Cela va être mon dernier développement, et il va être court.
Les câbles : d'abord le confort
Expédions les DAPs.
D'un point de vue sonore, ce qui sera important sera d'abord lié à l'impédance de sortie (qui d'après moi doit être la plus basse possible sous peine de souffler dès lors qu'un intra à la fois sensible et à faible impédance est utilisé), à la réserve de puissance, et à la capacité en courant.
Bien sûr, d'autres éléments vont jouer tels la qualités des étages de sortie, la qualité du schéma, le type de puce... mais d'après mon expérience, les 3 points clés sont l'impédance de sortie, la réserve de puissance et la capacité en courant.
Enfin, si l'on recherche un DAP qui fait du streaming, les candidats qui n'en font pas son de facto éliminés...
Le câble par contre représente un cas intéressant, car il peut impacter la sonorité obtenue d'une façon très importante... mais pas nécessairement de la manière dont on peut le penser de prime abord.
Je m'explique
Je suis de ceux qui pensent (qui pensent : j'insiste) que oui, les géométries, matières, isolants, type de soudure, de prises, d'alliages, de plaquages, etc. - n'en jetez plus - peuvent influencer la performance et donc la sonorité finale obtenue (sensation de définition, de transparence, d'ouverture, etc.)
Là c'est réglé, on peut en discuter interminablement... MAIS !............
Tout ceci n'est rien par rapport au confort du câble, et quant à sa capacité à permettre du mieux possible le fit et le seal que l'on a eu tant de mal à obtenir (en tout cas moi )
Et là encore, ce point est juste essentiel.
Expérience personnelle, vécue et subie : le câble mal foutu - en tout cas pour telle ou telle morphologie - qui du fait de facteurs divers va pousser les intras hors des conduits, souvent très insidieusement, et qui va donc concourir à donner une sensation d'inconfort persistante... dans... allez... 99.9% des cas... ce câble va impacter le son négativement : stridences, perte de texture et de matière, sensation parfois d'une hyper séparation instrumentale mais sans liant...
Tiens, cela ne vous rappelle rien ?
Les tours d'oreille mal conçus, une rigidité trop prononcée, un poids trop prononcé... surtout ces 3 critères
Les histoires de géométrie, de matières, etc... c'est très bien (et donc divers constats par rapport à divers câbles qui tous me convenaient ergonomiquement), mais la question du confort - d'un point de vue purement ergonomique - est centrale. Centrale. Absolument centrale
Là encore, pas de règles générales, mais en ayant "un peu" tourné de câbles en câbles... il s'agit d'abord de trouver LE câble qui permettra aux intras de bien rester en place.
Après libre à chacun de s'amuser s'il le souhaite avec l'ésotérisme de certains produits (et ça vaut le coup je pense, au moins d'être curieux) mais de grâce : AVEC DES CABLES QUI VOUS CONVIENNENT ERGONOMIQUEMENT.
Voilà, après tout ceci, pourquoi j'ai parlé d'"alliance de la science et de la magie" car le fait "simplement" d'acheter des marques, des matières, des formes, après avoir lu des tests, ne suffit pas. Il faut aussi expérimenter et jouer de ses sensations.
Sachant que d'autres élément encore vont influer ces sensation et la sonorité : taille du bore plus ou moins large (le trou par lequel passe la canule), type de silicone (plus ou moins épais, rigide, souple...).
Ainsi, à fit et seal qui me conviennent, des JVC Spiral dot ne sonneront pas comme des Sedna... et dans mon cas, nette préférence pour ces dernières. Pourtant dans les 2 cas, bore large et shape arrondi... mais le silicone n'est pas le même. Pour d'autres, cela sera peut-être l'inverse.
Pour ma part, la route est terminée et - enfin - j'écoute de la musique et pas mes intras à me demander si tel ou tel truc convient ou pas
Voilà, à vous les studios, si cela peut aider à découvrir le vrai potentiel de produits qui nous plaisent, mais qui parfois nous échappe, ces lignes n'auront - j'espère - pas été inutiles.
P.S. : écrit au km... désolé pour sans doute quelques tournures de phrases bizarres, et quant aux diverses fôtes, à m'en pas douter. Là je vais manger (je suis à mon taf )