Final Audio Design est une société japonaise fondée en 1974 par Kanemori Takai, lorsqu'il développe une gamme de cellules phono MC, de pré-amplis et d'amplificateurs de puissance.
Dès les années 80, Final Audio Design conçoit ses premières enceintes compactes : les Final Audio Design Conbrio et Congust. Elle commercialise également une enceinte à pavillon la (très grosse !) Opus 304. Dans les années 90, celle-ci évolue (comme les Pokemons

C'est dans les années 2000 que Final Audio Design commence le développement de sa gamme nomade, casques et intra-auriculaires. En 2007, Final Audio Design et Molex, le second fabricant mondial de connecteurs, créent un partenariat dans le but de développer et d'améliorer la gamme de casques et d'enceintes.
Final Audio Design a créé de nombreuses références dans le nomade, notamment la très remarquable gamme Heaven et leur modèle d'intra-auriculaires FI-BA-SS. J'attire également votre attention, pour les amateurs de hi-fi, sur l'isolateur Final Audio Design Daruma San destiné aux installations haut de gamme Hi-Fi et home-cinéma, preuve de la polyvalence et de la multi-activité de la marque.
"La musique est Puissance. C'est le principe de base qui sous-tend Final Audio Design. La musique n'est pas simplement constituée de notes douces.
Elle se manifeste avec des "Pianissimo" - plus profonds que l'abîme - et des "Fortissimo" - d'une force écrasante.
C'est notre conviction la plus profonde : il faut délivrer la vague de sensations nées de la passion des interprètes. "
Kanemori Takai, fondateur de Final Audio Design.
II°) Spécification
Construction
Type : fermé
Couplage : intra-auriculaire
Coque acier inox, technologie MIM (Metal Injection Molding - métal injecté moulé)
Haut-parleur à armature équilibrée
Technologie Balancing Air Movement
Mesures
Pression acoustique (SPL) : 106 dB/mW
Impédance : 24 Ω
Câble : Câble plat, non détachable
Longueur : 1.2 m
Connecteur : mini-jack 3,5 mm droit
Généralités
Poids : 29 g
Accessoires fournis
Embouts auriculaires en 5 tailles (XS/S/M/L/XL)
Étui de transport en acier inoxydable
Prix de lancement : 649 euros
III°) Packaging



Les Heaven VIII sont soigneusement présentés dans un coffret noir imitation cuir de reptile, frappé de la marque "Final"en argenté. A l'ouverture de celle-ci on retrouve les intras pré-équipés de leurs embouts en silicone de taille M posés sur un matelas en imitation fourrure qui donne un aspect très précieux au produit. En dessous de ce matelas, on trouve 4 autres paires d'embouts en silicone de différentes tailles (XS/S/L/XL), une boite de transport de type étui à cigarettes en acier inoxydable poli, ainsi qu'un livret et une carte de garantie de 2 ans constructeur.
IV°) Confort et isolation
Le confort est assez bon malgré leur poids de 29 grammes, ils tiennent très bien dans les oreilles et les différentes tailles d'embouts fournis avec vous permettront de trouver votre bonheur. Le port est classique et non de type par-dessus d'oreilles, mais la conception du câble plat et sa souplesse limite grandement les bruits de frottements microphoniques et surtout l'emmêlement de celui-ci. Seul regret : celui-ci n'est pas détachable.
L’isolation est tout à fait correcte pour un universel, celui ci ayant un corps assez fin, donc s’insérant facilement. De plus, de nombreux embouts sont fournis, permettant ainsi de trouver une bonne isolation. Pour ma part, j’ai utilisé des embouts spinfit monofrange. Comme tout universel, les embouts et la profondeur de l’insertion ont une grosse incidence sur la sonorité : une mauvaise isolation fait perdre en graves. Une insertion plus profonde rend au contraire les graves plus conséquents.
V°) Présentation


Ce sont des intras mono driver à armature équilibrée; la technologie BAM (Balancing Air Movement) permet de concevoir le boitier des écouteurs pour avoir le résultat d'un son du plus naturel et équilibré.
La qualité de construction est très rigoureuse et hyper soignée, on se trouve dans le haut du panier, niveau finition! Le corps est en métal moulé (MIM pour Metal Injection Molding qui est une technique de moulage par injection de métal. De la poudre de métal très fine est mixée avec de la colle puis coulée dans un moule en résine et chauffée à très haute température : aux alentours de 2000°C. Ce processus de fabrication permet de produire des écouteurs avec des formes complexe et une acoustique propre.)
D'une couleur dorée, identiques de par leur design aux Heaven VII, les Heaven VIII ont une faceplate très travaillée, tel un bijou d’orfèvrerie, une sorte de relief en mosaïque du plus belle effet renforçant l'aspect unique, précieux et haut de gamme du produit.
Le câble des intras tant qu'à lui est en Y, il mesure 1,20 m, est de forme plate, solide et épais, mais suffisamment souple pour limiter l'emmêlement, ainsi que les bruits de frottements microphoniques (non détachable cependant). Il est terminé par une prise jack droite en 3.5 mm plaqué or.
VI°) Le Son
Condition d'écoute : musique en format FLAC sur des sources nomades : Hifiman HM801 en Gamecard ou Iem Card / Hifiman HM602 / Colorfly C4 / Fiio x5 III.
Le grave est vif et impactant, mais à la fois avec un sens du détail et de la richesse, tout en gardant du corps, ce qui fait souvent défaut à la technologie à armature équilibrée. Ils descendent bas avec beaucoup de maîtrise, sans effet de lourdeur que peut avoir parfois la technologie des drivers dynamiques. L’articulation entre les différents registres est excellente ! Les notes de contre-basses sont charpentés et très physiologique.
Sur ce type d’intras, la profondeur d’insertion dans le conduit auditif affecte la présence du grave, plus ils sont insérés, plus le grave sera présent; plus ils seront au bord du conduit, moins il sera présent.
Le médium est riche et détaillé, avec beaucoup de nuances et de matière. Il bénéficie toutefois d'une petite coloration qui lui apporte de la chaleur et de la musicalité. Les voix, qu’elles soient masculines ou féminines, sont saisissantes, que ce soit sur des musiques acoustiques ou du Jazz. Vous pouvez entendre parfaitement les frottements des cordes de guitares et les raisonnances de celles-ci, grâce à la texture du son.
Les aigus quant à eux sont cristallins et ont une assez bonne extension dans les notes les plus hautes, ils apportent de l'espace à la scène sonore, mais peuvent toutefois devenir à la limite de la brillance quand on écoute à volume trop important.
La dynamique est vraiment bonne : c'est rapide et bien articulé entre les différents écarts de volume sonore des instruments, on ne ressent aucune sensation de tassement.
La scène sonore a un certain sens de la largeur, de profondeur, mais aussi de hauteur. Ce n’est pas la plus grande en espace mais elle n'en manque pas. Il y a réellement un effet tridimensionnel, hors de tête et une excellente séparation des divers instruments, c'est très naturel et cohérent. Les instruments prennent facilement leur place avec les voix, c'est détouré, avec un étagement précis des divers plans sonore, l'immersion est facile.
VI°) Conclusion
Final audio nous montre encore son savoir-faire en matière de qualité de fabrication et de finition mais surtout sa grande maîtrise au niveau sonore.
Ce sont des intras chaleureux, polyvalents, naturel et très cohérent dans leur présentation.
Ils sont facile à vivre et donne de l’émotion à la musique, tout en bénéficiant de très grosses qualités qui surpassent certains intras multi-drivers à armature équilibrée.
Là où tous les constructeurs font la course à la multiplication des drivers, Final préfère exploiter de façon optimale un seul et unique transducteur en jouant sur l'acoustique du corps de l'intras afin d'y gagner en cohérence et d'éviter les erreurs de crossovers et autres filtres. Ces derniers, qu'on peut trouver dans les multi-drivers, font souvent beaucoup perdre en cohérence et en articulation entre les différents registres sonores.
C'est sans doute l'un des meilleurs intras mono-driver du marché, avec les Fitear F111.
Le rapport qualité/prix est excellent, tant dans la finition, la robustesse et le bundle fournit que dans la qualité et la précision du son.
Au même prix, on peut retrouver par exemple les Earsonics Velvet Crystal V2 (50 euros plus chers) qui ont eux l'avantage du câble détachable et du tuning adaptable ; mais les timbres sont un peu moins naturels, la scène sonore est un peu plus réduite à mon sens, le fit est plus difficile pour les petites oreilles et la finition plastique est bien moins sexy...
Je ne peux que vous recommander de mettre une oreille sur ces bijoux de l'audio nomade !