TONALITÉ: 7.8/10
TECHNICITÉS: 8.2/10
CONSTRUCTION: 8.2/10
BÉNÉFICE SONORE: 8.5/10
LES PLUS:
-Bonne résolution vivide
-Bonne transparence
-Bonne balance sans empiètrement
-Spatialité profonde et ouverte
-Séparation instrumentale impressionante pour le prix
-Vitesse d'attaque rapide
-Présence des vocaux féminin
-Technicalité au dessus de leur prix
LES MOINS:
-Timbre un peu mince
-basse tappante et résonante mais sèche et avec peu de poids-rondeur
-son ouvert mais pas beaucoup en largeur
-aigus qui manque d'extension et brilliance-résonance
-musicalité de type sévère
Bon, commençons cette critique en soulignant que je suis une victime collatérale de leur premier IEM, les Tripowin TP10, et que je suis encore post-trauma de leur molestage auditif impardonablement brutal. Ces TP10 furent leur premier essaie désatreux dans l'univers IEM, c'était des multi-BA avec 5 drivers bellsing et il semble que Tripowin ait tiré leçon de cette erreur tactique car à la suite de ce désastre, il se sont concentré a vendre des cables qui eux sont de très bonne qualité-prix.
Ensuite, Tripowin semble avoir développé intérêt marqué pour les transducteurs dynamique de nouvelles technologies, dieux merci! Et cela fut tout a leur honneur, avec le modèle TC01 qui as été un grand succès. Ce n'était pas assez pour leur ambition, donc ils ont ensuite fait appel a Hawaii Bad boi aka BGGAR aka Bad Guy Good Audio Review pour son expertise auditive. Cette collaboration avec le Bad Boy à donné les Tripowin MELE, des écouteurs très bien reçu par la communauté audio. Je ne peux commenter ces intras que je n'ai testé, sauf qui ont un graph de fréquences semblant bien équilibré et charnu, inspiré par la courbe Harman mais en plus basseux.
Si vous pensiez que Tripowin avait finis de vous surprendre dans la tranche IEM ultra-budget, voilà qu'après la vague d'ovation pour les Moondrop Aria et Tinhifi T3+ utilisant des transducteurs LCP (Liquid Crystal Polymer), il décide de lancer leur propre alternative LCP, les Tripowin Leá.
Ces Leá utilisent un transducteur dynamique LCP 10mm de ''dernière génération'' et on une approche acoustique axé sur un rendu sonore ouvert et balancé d'après la description du produit.
Ah, et leur prix est juste trop beau: 25$.
Mais est-ce trop beau pour être vraie? Spoiler: une chose de certain, c'est mille fois mieux que les TP10!!
IMPRESSIONS SONORES
(source utilisé: Tri TK2, Xduoo XD05+ et Xduoo Link BAL2)
À noter: les Leá bénéficie d'une amplification assez puissante. Impédance=32ohm Sensibilité=105db
Ma première réaction à l'écoute des Leá fut: bon dieu! cela ne sonne pas comme du 25$ ça! Ensuite: wow, cette transparence, cette ouverture, ces vocaux féminins mis de l'avant, cette frappe lourde et pas glissante. Et ensuite: hum, mais il y a quelque chose d'un peu dérangeant avec le timbre, c'est pas très rond ni naturel.
Bref, plus cela va, plus je deviens sévère quand je creuse le son, peu importe le prix. Ensuite, je tente de rationaliser. Donc, au final, mes premières impressions étaient positives vue le petit prix de ces Leá.
La TONALITÉ est claire et balancée avec une emphase sur la présence des hautes médiums et de la frappe des sub-bass. On pourrait dire que c'est encore un tuning inspiré de Harman, et même des Moondrop Kato qui sont une version plus abrasive que liquide de cette signature. La sensation de transparence est amplifié ici, et c'est aérien sans être particulièrement brillant. Cela reste punchy, mediums centric et vivid sans de pointes trop tranchantes.
Les TECHNICITÉS sont excellents pour le prix, dans tous les domaines sauf le contrôle d'attaques des hautes qui semble coupé a certains endroits. La résolution et transparence est vraiment bien pour le prix. Les nuances de textures et niveaux de détails macroscopique aussi. L'extension des basses et des hautes, quoique pas super linéaire, s'étendent assez loin aussi.
Le TIMBRE est pas parfait a mes oreilles, un peu métalliques par endroit, dans les hautes médiums et les aigus surtout. C'est sèche aussi, parfois le grain est trop poussé aussi. C'est mince mais cette minceur se traduit en transparence, donc il y a du positif ici. Cela reste réaliste mais manque un peu de chaleur, densité et polissage.
Les BASSES ont plus de frappe que de poids bien sentis, elles sont propres, tappante et rapide. L'extension est un peu compressé-coupé, mais la présence des sub bass est bien là et texturé, plus en résonance qu'en densité vibrante. Ce sont des basses assez sèche, un peu similaire au Final A4000 ou Kato a cette égard. Ce qui surprend c'est leur propreté post-impact, comme c'est pas très charnu cela ne bave pas sur les médiums, cela n'ajoute pas de chaleur ni de corps au son globale non plus. Il s'agit de la part du spectre sonore la moins transparente aussi, ce qui n'est pas trop problématique car elle reste assez en retrait derrière, c'est seulement quand il y a beaucoup d'instrument que cela peut semblé trop collé et manqué en relief et définition.
Les Médiums sont poussé dans leur présence des haute harmonique, elles bénéficient plus les vocaux féminins que masculins, car ces derniers manqueront de corps et sembleront plus en recul. C'est énergique, on ne trouves que très peu de sibilance même si cela hurle un peu parfois. La présentation est centré et assez intimiste, le timbre mince et pas très lourd dans sa tombé. Le piano sonne un peu trop sec et plat à mon goût mais la résolution est très bien et la transparence aussi. La définition n'est pas parfaitement sculpté, ce qui annule un rendu holographique par manque de relief et balance des amplitudes dynamiques. La précision aussi n'est pas toujous là. Avec les Leá, c'est le macrocosme auditif qui transmet sa vivacité résolutive, si on creuse le son, on se frappe a des distortiosn harmoniques ou déséquilibre de rendu texturels.
Les Aigus sont a la fois abrasif par endroit et lissé à d'autres. C'est a dire qu'il y a des creux et une pointe dans le haut du spectre pour ressortir de l'énergie d'attaque. C'est assez bien équilibré quoique dans des passage ou la musique a des amplitudes naturelle a ce pic d'aigu, une certaine stridence peut arrivé, avec plusieurs instrument dans ce champ la résolution perd en air et découpe de la définition. Reste que cette stridence semble adoucit, les splash cymbals coupant court par exemple. Encore une fois, la résolution est haute, pas la plus propre mais quand même impressionante quand on songe au prix de ces intras. Par contre, le manque de raffinement de cette résolution peut parfois trahir le prix, ce manque de résonance et brilliance naturelle par exemple, et aussi de définition complète de l'image du son, avec contour complet. Les violons manques de corps, et le timbre est mince et rugueux, le clavecin lui manque de poids, rondeur et scintillement. Donc, la musique acoustique, surtout le classique, peut sonner fausse tonalement. Pour ce qui est de l'indie, pop, rock, rap et même jazz, cela passe assez bien.
La SPATIALITÉ est très particulière avec les Leá, dans le sens qu'on se sent souvent en musique Live, même lorsque ce ne l'est pas. Il y a de la résonance de grand hall, dans une scène plus profonde et haute que large. Assez unique comme présentation et pas toujours versatile je dirais.
L'IMAGERIE SONORE profite parfois de ce rendu ouvert tantinet artificiel, car l'espace semblant étiré, les instruments on un place bien à eux. Le positionement n'est pas le plus parfait dans sa définition maladroite, mais il à une bonne précision de présence.
COMPARAISONS
VS MOONDROP ARIA (1DD LCP-80$)
À 3 fois le prix des Leá, on s'attend à plus de finesse et une meilleur restitution sonore et c'est majoritairement le cas ici. Premièrement, c'est plus organique, doux et cohésif dans l'ensemble, techniquement c'est notablement supérieur, tant dans la vitesse et contrôle de l'attaque que l'ouverture des instruments. La transparence y est plus propre, le timbre plus dense et naturel et la présentation plus large et haute. Rien ne nous gratte l'oreille ici, soulignant le manque de rondeur du rendu des Leà, beaucoup plus sec et avec des présences médiums moins pleine et large en présence. Les basses ont une meilleur assise aussi et quoique cela frappe pas de manière aussi abrupte que les Leà, leur présentation plus chaude et profonde-vibrante tant a moins distraire, reste que c'est plus liquide et moins texturé, délimité dans les mid-bass, donc plus emphasé dans les sub-bass. Les vocaux sont plus centré-compressé avec les Leà et plus prompt a un timbre un peu plastique, c'est plus clair et texturé dans les haute harmonique, moins large-ouvert. Le haute spectre est plus pleinement couvert, donnant aux aigus plus de reliefs et aussi résonance naturelle, c'est moins pointu pour les percussions et plus plat dans la dynamique.
Au final, les Aria sont plus équilibré, chaud et naturel avec un niveau de technicité supérieur permettant un rendu moins compressé et saturé dans sa transparence.
VS TANCHJIM TANYA (1DD-25$)
Cette comparaison est extrêmement intéressante à mes oreilles, car ces deux intras semblent opposé à l'écoute mais similaire en mesure fréquentiel. Mise a part quelque subtiles détails, ils suivent une courbe V balancé tendant vers le médium centric, à la Harman, encore et toujours! Commençons par la supériorité des Leá, surtout technique. C'est plus propre, ouvert et aérien, plus transparent et résolu, plus pointu aussi avec une spatialité plus profonde. Là ou le bât blesse, c'est surtout côté timbre, qui est plus dense, naturel et rond avec les Tanya. Tonalement on y croit plus au Tanya, même si l'immersion est plus sirupeuse, ouaté et épaisse. L'ensemble à plus de cohésion, les instruments plus de corps et il n'y a pas de pic qui dénature le réalisme harmonique du rendu. Ouais, la définition est inférieur, le rendu plus intime et compacté, mais cela est dû a une hétérogénéité des timbres et non une compression de leur corps au profit d'une présence boosté artificiellement.
Bref, ici il y aura deux camps, ceux qui apprécie une résolution emphasé en présence (Leá) ou ceux qui tombe amoureux du timbre naturel des instruments (Tanya), même si ceux ci manque d'espace pour bien s'exprimer.
CONSTRUCTION
Pour 25$, difficile de se plaindre côté qualité et durabilité. Nous avons une construction tout métal, un métal épais qui semble solide. Le finis n'est pas le plus parfait, mais ici on entre dans le caprice. Cela semble invicible comme IEM en fait. Le connecteur 2pin est solidement enchassé. La coquille as une forme tout en longueur d'insertion et est confortable. L'isolation est très bonne aussi.
Le cable est vraiment bien même si par le plus flexible. Son rendu sonore ne quémande pas un upgrade immédiat. Sa durabilité pourrait être questionnable, mais le rendu sonore n'est pas amoindrit par celui-ci!
CONCLUSION
Souvent, je reste incompris dans mon appréciation d'un IEM dû au fait que je tends a juger des technicités hors de la musicalité, et si je les trouves excellentes ou prometteuses dans une tranche de prix ''innaproprié'', je tends a m'exciter comme un gamin, du moins, intérieurement!
C'est ce qui arrives avec les Leá, je trouves les technicités comme la vitesse d'attaque, la résolution, la spatialisation et la transparence tellement impressionante pour le prix que parfois j'en oublie les petites imperfections tonales. Mais mon ouverture d'esprit a ce propos à aussi un revers lorsque j'entre en écoute critique, qui dévoile un manque de naturel assez flagrant dans les timbres avec les Leá.
Reste que pour 25$, tout y est pour du la haute valeur d'achat, autant l'aspect construction qui inclus un IEM en métal semblant super costaud et un cable plaqué argent plus qu'apprécié, qu'une sonorité révélatrice et vivante qui offre une écoute ouverte et fascinante.
Ouais, Tripowin est passé de compagnie è éviter avec ces TP10 à une compagnie à suivre avec intérêt. C'est peut être le temps de tripper Tripowin?
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PS: Merci a Linsoul d'avoir bien voulu m'envoyer cette paire d'écouteurs suite a mon intérêt pour ceux ci.
Les Tripowin Leá sont exclusivement disponible ici pour 26$usd:https://www.linsoul.com/products/tripowin-lea
