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[Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 22:22
par JXH & DZ
Si un terme ou une expression vous semble obscur le Lexique de test de Tellement Nomade est là!
Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.
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Présentation
Dans la gamme Hifiman, les RE-262 se situent au même niveau que les RE-272 mais selon le constructeur, si ces derniers sont destinés aux amateurs de sonorités analytiques, les RE-262 privilégieraient une écoute plus musicale et plus chaude.

Les intras sont livrés dans une fort jolie boîte en cuir. A l’intérieur de celle-ci on peut découvrir les intras eux-mêmes, une série d’embouts (mais pas de mousse) et trois prolongateurs de cordon: une simple rallonge du câblage symétrique (reconnaissable aux quatre segments de son jack 3,5 mâle), un adaptateur symétrique/asymétrique permettant de brancher les intras sur les sorties casques les plus courantes et enfin un inverseur de canaux, dispositif fort pratique qui permute les sorties gauche/droite envoyées sur chacun des intras et autorise ainsi leur port dit "par-dessus l'oreille", c'est-à-dire qui permet le passage du cordon depuis l'avant du pavillon vers l'arrière de la tête et sa retombée derrière l'oreille.

Les cordons sont manifestement solides, le jack est coudé mais pas à angle droit et les intras sont d’un noir laqué du plus bel effet.

Le Son
Des exigences paradoxales

En raison de leur assez forte impédance (150 ohms) et de leur sensibilité peu élevée (95 db/mW), les RE-262 ont besoin d'une source ayant une grande amplitude de puissance pour s'exprimer.
Cela se remarque tout de suite quand, par insouciance, on les branche au départ sur un "simple" lecteur nomade genre Sansa Fuze, iRiver U100 ou Ipod vidéo 5.5: le signal est plat. Rien ne sonne, rien n'émeut. Bref, c'est terne.
Accouplés à un DAP disposant, comme le HiFiman HM-601, d'une correction de gain réglable en position haute, les RE-262 voient leur rendu s'améliorer déjà un peu: leur soundstage s'élargit et surtout se creuse, les registres se séparent de manière plus tranchée, ménageant des espaces d'expression aux octaves de transition, bas et hauts médiums, ce qui rend la restitution globale plus fluide, plus nerveuse aussi, plus racée.
(Il peut arriver, cependant, que certains lecteurs modestes arrivent à faire sonner correctement les RE-262. C'est ce que nous avons pu constater avec le petit Samsung YP-R0, sans toutefois parvenir à nous l'expliquer vraiment: question de signature, peut-être...)
Quand enfin on insère les RE-262 en aval d'un système comprenant à la fois une source puissante et une amplification (Hifiman HM-601 + CMoy, par exemple), on peut sans doute prétendre commencer à accéder à la vérité acoustique de ces intras... mais commencer seulement, car n'oublions pas qu'ils disposent d'un câblage symétrique ("balanced") et qu'ils sont en conséquence destinés à compléter une source symétrique elle aussi.

Au vu de tous ces prérequis et limitations, il y aurait de quoi se demander si les RE-262 sont bien conçus pour le nomadisme musical. On peut, nous semble-t-il, en douter.


Une restitution agréable mais perfectible

Une fois correctement alimentés, néanmoins, les RE-262 présentent des qualités indéniables... et des défauts tout aussi patents qui viennent, hélas, gâcher le tableau par ailleurs assez flatteur de leur prestation. (Les références musicales données entre crochets renvoient à la play-list détaillée en fin de post.)

Leurs graves descendent profond et sont bien texturés. On sent par exemple les vibrations de la basse sur les morceaux de metal les mieux produits [Korn, A Perfect Circle]; ce n'est pas une sorte de coup de gong lourd et sourd mais une nappe frétillante qui laisse respirer le kick et soutient guitare et voix de façon rythmique, sans les noyer. Les graves sur les RE-262 souffrent cependant d'un certain roll-off qui, sans handicaper gravement leur extension, les empêche de donner leur pleine mesure sur les musiques qui requièrent impérativement de l'ampleur et du corps dans les plus bas registres, comme le hip-hop [Fugees], la hard-tek [Steve Stoll] ou la dark ambient abyssale [Robert Henke, Rich & Lustmord]. Les mid-basses sont cependant de toute beauté et assurent une articulation absolument délicieuse entre basses et kick, donnant autant de sensualité que d'autorité aux sections rythmiques soul et house [Groove Armada, Silicone Soul, Alexander Kowalski].

Les mediums sont bien définis et fluides, et cela d'un bout à l'autre du registre, depuis les traînes de voix en fond de gorge des chanteurs [Eels, Everlast, Ozark Henry] jusqu'au claquement des caisses claires [A Perfect Circle] et aux tapotements des cymbales [Eels, Korn]. Ils ont beaucoup de subtilité et de finesse, surtout dans leur partie haute, notamment sur le blues et le folk [Grant Lee Buffalo, P. J. Harvey, Nirvana, Alison Krauss] ainsi que dans les envolées lyriques du stoner [Karma To Burn], et une très belle séparation interne, parfaitement audible sur de l'electronica [Mouse on Mars], du grindcore [Nostromo] ou sur les morceaux ambient les plus intriqués [Gas] dont on arrive ainsi à suivre distinctement toutes les couches de bruits et de drones superposées.
Malheureusement, ils présentent aussi une sorte de voile dont ni la montée en puissance de l'amplification de la source ni le rodage des intras, même prolongé, ne suffit à les débarrasser tout à fait et qui, par effet de retrait, peut les faire paraître aigrelets, voire franchement acides. Effet ou cause de l'étroitesse du soundstage évoquée plus bas, leur rendu donne une impression persistante de réverbération tubulaire qui les rend un peu froids et les prive en tout cas de la présence vibrante et chaude indispensable aux productions frontales et/ou intimistes du rock et du jazz [Pixies, Tchicai & Rek, Norah jones].
Cet aspect resserré, voire étouffé des médiums est particulièrement perceptible sur les morceaux à la production la plus léchée, traités pour offrir une expérience acoustique à la fois transparente et immersive: soit les RE-262 ont tendance à les "aplatir", à les assécher [Robert Henke , Lucinda Williams] soit à les "dévitaliser", à leur ôter leur suc [Vista Le Vie], quand ce n'est pas les deux à la fois [Information]! Cela gâche réellement et de manière particulièrement frustrante les qualités par ailleurs remarquables de ce registre ainsi que, de façon plus générale, le rendu global de ces intras.

Les aigus sont proches du superbe, bien filés, sans acidité ni sibilance, même dans le rendu des tracks pop à la production très fraîche, voire acidulée [Grant Lee Buffalo, The Flaming Lips] ainsi que sur les prises de son les plus rentre-dedans. Leur articulation avec les haut-médiums est particulièrement précise et détaillée, conférant une assez forte présence aux voix féminines [P. J. Harvey, Fugees, Alexander Kowalski, Marshall Chapman, Tift Merrit] ainsi qu'aux timbres masculins filtrés de la house [Organic Audio] et un beau délié aux arpèges de guitares et de synthés [Karma To Burn, Transwave].


La séparation est excellente, tant d'un point de vue fréquentiel (chaque registre est à sa place) que spatialement (dans l'étagement en profondeur des plans, notamment à l'écoute des petites formations, et dans la localisation panoramique des sources). Cela confère à la restitution une double qualité de présence et d'aération qui est très appréciable.

Maintenant le soundstage, s'il est profond et bien distributif latéralement, n'est pas des plus larges. Est-ce à cause de la tubularité des médiums et du roll-off des basses évoquée plus haut? Toujours est-il que l'impression spatiale créée par ces intras est un peu similaire à celle que donnerait une chanteuse n'arrivant pas à projeter tout à fait sa voix: cela reste "dans le masque" et sonne contraint, étroit, trop droit en un sens.


Pour tout dire ces intras laissent un peu un sentiment d'inachevé. A les écouter, on se sent parfois à quelques pas du paradis, surtout sur les musiques acoustiques et/ou vocales [ "La Donna È Mobile" d'Ozark Henry,le folk aérien et lumineux d‘Alisson Krauss] et certaines productions des plus complexes [Lucinda Williams], mais on est encore loin d'y atteindre, malheureusement.
Cela dit, il faut relativiser: comparés à leurs "petits frères", les RE-Zero, ou à des modèles analytiques de même gamme mais plus anciens, comme les Q-Jays, les RE-262 présentent une supériorité indéniable, y compris dans les secteurs où saillent leurs défauts les plus gênants, tels que la constriction de leur médium et celle de leur soundstage: les RE-Zero sonnent encore plus étouffés, les Q-Jays encore plus froids et les deux sont loin d'avoir un soundstage aussi subtil et précis dans son étagement et ses placements.
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Alors, ces RE-262: recommandables ou non?
Non, probablement.
D’abord parce que, pour arriver à en profiter, il faudra disposer d’une source qui envoie vraiment et qu’à l’exception des briques audiophiles et, plus généralement, des lecteurs dotés d'une amplification conséquente il ne sera pas possible de tirer partie des indéniables qualités de ces intras.
Ensuite parce que, même si les défauts de leur restitution recensés plus haut restent relatifs, il nous paraît assez clair que, pour un prix similaire (aux alentours de 130 €) et dans la même gamme d’intras plutôt musicaux et doux, les Yamaha EPH 100, par exemple, en dépit de leur équilibre nettement plus descendant et de leur rendu globalement plus chaud, nous semblent autrement plus attractifs.

Maintenant si vous êtes les heureux propriétaires de briques audiophiles, de "petits" lecteurs qui envoient le bois (tels le Rocoo A, le Cube C30 ou le Window W25) ou si vous disposez d’un ampli nomade puissant, pourquoi pas? Le niveau de détail proposé, la séparation des instruments, la netteté des aigus et le caractère malgré tout musical de l'ensemble ne sont pas aussi courants que cela à ce niveau de prix et donnent au RE-262 une personnalité attachante... à défaut d'être très accessible.



Play-list

(Artiste - Album - Piste. "Titre")

A Perfect Circle - Thirteenth Step - 01. "The Package"
CHAPMAN Marshall - Big lonesome - 9. "Mississippi Man In Mexico"
Eels - Daisies Of The Galaxy - 05. "Daisies Of The Galaxy"
Everlast - Whitey Ford Sings The Blues - 05. "Get Down"
Flaming Lips (The) - Yoshimi Battles The Pink Robots - 10. "All We Have Is Now"
Fugees - The Score - 06. "Fu-Gee-La"
Fugees - The Score - 10. "The Mask"
Gas - Pop - 03.
Grant Lee Buffalo - Mighty Joe Moon - 02. "Mockingbirds"
Groove Armada - Goodby Country (Hello Nightclub) - 01. "Suntoucher"
HARVEY P. J. - Stories From The City, Stories From The Sea - 04. "One Line"
HARVEY P. J. - Stories From The City, Stories From The Sea - 10. "This Is Love"
HENKE Robert - Layering Buddha - 01."Layer 001"
Information - Biomekano - 09. "Center By Celebrating The Loop"
JONES Norah - Feels Like home - 11. "The long Way Home"
Karma To Burn - Karma To Burn - 04. "Mt. Penetrator"
Korn - Korn - 01. "Blind"
KOWALSKI Alexander - Changes - 04. "Start Chasing"
KRAUSS Alison - A Hundred Miles or More - 3. "Jacob's Dream"
MERRITT Tift - Bramble Rose - 4. "Bird Of Freedom"
Mouse On Mars - Autoditacker - 02. "Juju"
Nirvana - Unplugged In New York - 06. "Dumb"
Nostromo - Ecce Lex - 03. "Still Born Prophet"
Organic Audio - Lovelight - 01. "Touch The Sky"
Ozark Henry - The Sailor Not The Sea - 01. "La Donna E Mobile"
Ozark Henry - The Sailor Not The Sea - 02. "Indian Summer"
Pixies - Surfer Rosa - 07. "Where Is My Mind"
RICH Robert & LUSTMORD Brian - Stalker - 01. "Elemental Trigger"
Silicone Soul - Staring Into Space - 02. "Folie A Deux"
Silicone Soul - Staring Into Space - 04. "Inferno"
STOLL Steve - The Blunted Boy Wonder - 03. "Model T"
TCHICAI John & REK Vitold - Satisfaction - 02. "Hullo"
Transwave - Phototropic - 02. "Byron Bay"
Vista Le Vie - A Futuristic Family Film - 07. "Kids With Gloves"
WILLIAMS Lucinda - Blessed - 4. "Born To Be Loved"
WILLIAMS Lucinda - Blessed - 7. "Blessed"

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 22:42
par manwalk
Alors là chapeau les artistes. curieusement, ces intras sont pas recommandables, pourtant la lecture de ce retour éveille la curiosité, bravo.

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 23:09
par LapinMatth
Oh la classe !!! ^^ super test/retour à 4 mains !! Très beau boulot et merci à vous :jap:

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 23:21
par DarkZunicorn
manwalk a écrit :Alors là chapeau les artistes. curieusement, ces intras sont pas recommandables, pourtant la lecture de ce retour éveille la curiosité, bravo.
J'ai éprouvé beaucoup de plaisir à l'écoute de ces intras. Simplement, ils m'ont toujours (ainsi qu'à jxh, je crois) donné l'impression de buter sur le "mur" de leurs limitations.
Je crois aussi que nous attendions tous deux beaucoup de ces intras, jxh dans sa quête du système d'écoute idéal pour profiter de sa discothèque country-blues, et moi dans ma recherche d'intras immersifs et spacieux à la fois me permettant de passer sans heurt de de P.J. Harvey à Brian Lustmord.
La tonalité de ce test ainsi que son côté paradoxal, que tu as très justement relevé, manny, proviennent en fait de la semi-déception que nous ont procurée en ce sens les RE-262: c'était "presque" ça et c'est un peu ce presque que ni jxh ni moi ne leur avons vraiment pardonné. Il y a quelque chose d'injuste là-dedans, j'en ai bien conscience.
Maintenant, je pense aussi que nous aurions été prêts à plus souligner encore les qualités (réelles) des RE-262 s'il n'y avait eu en plus cette historie d'impédance élevée et de câblage symétrique... La conclusion du test reflète bien tout ça, il me semble.
LapinMatth a écrit :Oh la classe !!! ^^ super test/retour à 4 mains !! Très beau boulot et merci à vous :jap:
:jap:

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 23:25
par manwalk
Et tu les as essayé sur ton lecteur Angora? Suffisamment de pêche?

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 23:31
par jxh
clairement je suis sorti frustré de cette découverte dont j'attendais beaucoup et sans doute trop.

Mais paradoxalement comme le souligne DZ on a pu dans certaines conditions qui me paraissent tout de même assez contraignantes toucher de plus près la qualité bien réelle de ces petites choses.

Tout est parti de là d'ailleurs : de ma frustration à ne pas parvenir à en tirer quelques choses, alors même que je sentais que sous la platitude du rendu sonore obtenu avec mon Ipod se cachait des sonorités bien plus attrayantes ; pas exempt de défauts , nous l'avons souligné je crois , mais pourtant une fois correctement alimenté, foutrement interessant et paradoxal :headphone:

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 23:39
par Vic
:cool: la classe

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 23 oct. 2012 23:46
par DarkZunicorn
manwalk a écrit :Et tu les as essayé sur ton lecteur Angora? Suffisamment de pêche?
Sans doute, oui... mais je ne m'en souviens plus! En fait, je les ai baladés un peu entre tous mes lecteurs dès que je les ai reçus pour les "fixer" une bonne fois pour toutes sur le couple HM-601 + CMoy (avec AD823 en op amp), et cela assez rapidement parce que jxh voulait... les revendre (comme de bien entendu :loool: ) assez vite et que moi-même j'avais assez peu de temps pour les écouter en profondeur, étant à ce moment-là en grosse charrette pour mon boulot.
Donc, oui, je les ai très certainement écoutés sur mon Angora... mais cela ne m'a pas vraiment marqué. :-S
Cela dit j'ai commandé un augmenteur d'impédance (si c'est bien ainsi que ça s'appelle) à brancher au cul de l'Angora pour atténuer le bruit de fond électronique qu'il laisse passer sur la plupart des mes systèmes d'écoute. Je devrais donc pouvoir en dire un peu plus, prochainement, sur la puissance réelle de son circuit d'amplification. (Il s'agit en fait d'un adaptateur 120 ohms que j'ai pris ici, me fiant à une recommandation que nous avait jadis donnée totozero)
Vic a écrit : :cool: la classe
Merci. J'étais particulièrement content quand j'ai déniché l'avatar, dans lequel vous aurez tous reconnu, je suppose, Robert Redford et Paul Newman dans Butch Cassidy et le Kid...

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 24 oct. 2012 00:01
par jxh
un poil HS, encore que dans ce très beau film on a droit à l'une des plus belles scenes de cinéma et de western à... bicyclette

presque anachronique ou décalé, voire pardoxal un peu comme les RE262 8-)

[video][/video]

:headphone:

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 24 oct. 2012 11:20
par Fabaaroan
Alors là quel test!c est magnifiquement ecrit très détaillé et en plus avec la playlist complète!
Bravo les gars!

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 24 oct. 2012 12:06
par GourouLubrik
Super test en effet...

Je suppose que vous devez vous poser également la question de comment ça sonne sur une "chaine" symétrique de bout en bout en bout ?

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 24 oct. 2012 13:59
par DarkZunicorn
Tu supposes bien. :mrgreen:

Maintenant ce n'est (de ma part en tout cas) qu'une simple curiosité car les RE-262 ne sont "que" des intras universels et même pas des intras high end. Quitte à essayer du symétrique, j'aimerais encore mieux que ce soit avec un casque full size de grande qualité (et sur un système sédentaire).
Ce choix de câblage "balanced" me paraît fort douteux pour un système d'écoute nomade en général et, plus particulièrement, pour un système d'écoute nomade de moyenne gamme. (Et il va sans dire que je le juge encore moins pertinent pour les "petits frères" des RE-262, à savoir les RE-Zero.)
Comme je l'ai déjà dit ailleurs, la seule source symétrique nomade que je connaisse est le HM-801 (plus de 600 €) doté de son module "balanced" dédié (plus de 190 € supplémentaires), ce qui représente donc au final une addition d'environ 800 € pour pouvoir jouir en nomade, avec les RE-262, d'un système d'écoute dont la qualité sonore intrinsèque n'est pas, en vérité, à la hauteur de celle de cette source!

Ce qui rend la chose compliquée, cependant, c'est qu'abstraction faite de cette histoire de câblage et d'impédance élevée, les RE-262, comme nous l'avons souligné en conclusion, ne sont pas loin d'être des champions dans leur secteur tarifaire (pour qui recherche, du moins, le type de sonorité à la fois chaleureuse et détaillée qu'ils proposent).
Bref, ce n'est pas un produit simple en soi ni facile à jauger... mais c'est ce qui le rend aussi, je trouve, très intéressant à analyser! :)

@ Fab: merci. :jap:

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 07 avr. 2013 16:25
par Karistep
Quelle comparaison avec les sunrise xcited ?

Re: [Test] Hifiman RE-262: un plaisir très conditionnel.

Publié : 07 avr. 2013 16:59
par DarkZunicorn
Le souvenir de mes Xcited commence à trop dater pour que je puisse en parler avec quelque pertinence, mais l'un dans l'autre, je puis affirmer que les RE-262 leur sont supérieurs sur à peu près tous les points.
Cela paraîtra peut-être idiot dit comme ça, mais je trouve les Hifiman une bonne classe au-dessus des Sunrise. Ces derniers sont un premier prix de qualité, avec une scène pas trop fermée et un son bien pêchu, mais les RE-262 représentent à mon sens une porte d'entrée dans la HiFi nomade, avec tout ce que cette expression peut évoquer en termes de précision sans agressivité et d'aisance dans le contourage des sources.
Les Xcited accompagneront très bien un Clip+, par exemple, alors qu'aux Hifiman il faut au moins un Studio-vé, un HM-601 ou encore un Fuze en LO amplifiée, et cela pas seulement pour une question de puissance: c'est aussi d'un point de vue qualitatif que les RE-262 réclament - et méritent - une meilleure source.
Vu que tu es l'heureux possesseur d'un Ibasso HDP-R10, karistep, à ta place je n'hésiterais pas à aller au moins consulter une certaine annonce des PA... :mrgreen: