[Feedback] Une semaine avec des SA-22
Publié : 01 nov. 2014 18:01
Présentation
La société J-ears, qui distribue les moulés Starkey en France, m’a gentiment prêté une paire de démos des SA-22. Les SA-22 comprennent 2 drivers et 2 voies. Il représentent le milieu de gamme chez Starkey, qui a aussi un modèle à une voie à driver double (SA-12), et deux modèles à 3 voies, les SA-33 et SA-43 (ces derniers étant identiques au SA-33 à l’ajout près d’un driver pour les basses qui peut être activé ou désactivé par un interrupteur).
La paire de SA-22 dont il est question ici n’est pas une version universelle mais d’une sorte de paire de moulés raccourcis pour ne plus contenir que le canal : ils sont minuscules (environ la moitié de la taille des SA7). Le retour qui suit ne doit donc pas être considéré comme reflétant totalement les SA-22 dans le sens où ceux-ci sont faits pour être intégrés dans des coques adaptées à l’oreille de chacun. Cependant, je tiens à préciser que j’avais un fit excellent, et que la forme donnée à cette paire d’essai permet de délivrer le son à proximité du tympan, ce qui l’a rend probablement plus fidèle au produit final que ne l’aurait été une paire de démonstration universelle.
Bon, trêve de palabres, passons au son.
La scène, l’ADSR et la vitesse
La scène est assez large et présente une belle profondeur. On reste assez loin de ce que peuvent produire de Harmony 8 Pro, mais il ne s’agit pas non plus de la même gamme. Pour être plus précis, sur Telegraph Road, lorsque guitare et basse viennent se mêler, j’ai une scène qui correspond à peu près à mes oreilles, c’est-à-dire ni hors tête ni en tête. Cela est caractéristique d’une scène large, que l’on peut retrouver sur des SA7 par exemple (c’est d’ailleurs là le seul point commun entre ces deux modèles).
La profondeur de la scène est elle aussi assez agréable, même si là-dessus, on s’éloigne assez largement de ce qui se fait de mieux. Sur Myopie de Pandadub, le tuba semble venir d’assez loin, sans pour autant venir de très très loin comme cela peut être le cas avec des SE5, Harmony 8 Pro ou autres EM32. Mais c’est déjà nettement mieux que ce que l’on a avec les SA7.
En matière d’ADSR, les SA-22 se défendent assez bien pour rendre la reproduction naturelle. Le decay des cymbales est un peu court, mais leur son reste appréciable et assez naturel. Les attaques sont assez punchy, et transmettent assez bien la sensation de vitesse et d’énergie lorsque cela est nécessaire. En écoutant l’album Justice de Justice, on constate que les SA-22 ne manquent pas de vitesse. Ils ne sont pas particulièrement rapides non plus, mais ils ne devraient pas être pris en défaut de ce côté-là.
La signature et les registres
On a clairement affaire ici à un intra mid-centric. Ca coupe assez tôt des deux côtés du spectre (par exemple, sur ‘Angel’ de Massive Attack, aucun son n’est perçu jusqu’à la quatrième seconde, là où le son commence immédiatement sur des Harmony 8 Pro).
Les basses sont assez correctement texturées, sans que cela soit exceptionnel, mais le boulot est bien fait. Leur présence se fait nettement plus sentir que sur des SA7 par exemple. Les aigus sont eux aussi assez bien retranscrits (avant que ça coupe bien entendu), et il n’y a pas de problème de sibilance ou d’agressivité à dénoter, ni de côté métallique que l’on peut retrouver avec les drivers BA.
La vraie star des SA-22 se sont les médiums. On a un son très flatteur, des médiums mis en avant et colorés, qui sont très agréables à écouter. À mon sens, cela peut venir troubler la fidélité des timbres sur tout ce qui est acoustique, mais cela rend aussi les SA-22 terriblement faciles et efficaces. On les chausse, on met le son et on profite, tout simplement. Les médiums ont du corps, là encore en tenant compte de leur gamme.
La signature m’a paru assez équilibrée, c’est-à-dire ni particulièrement chaude ni particulièrement froide.
Un dernier détail : j'écoute d'habitude à volume bas voir très bas. Pour les besoins de ce feedback, je me suis astreint à écouter un peu plus fort, car j'ai déjà remarqué que mes écoutes sont beaucoup plus basses que la moyenne ce qui peut fausser les retours. Les SA-22 méritent vraiment de monter un peu le son. Pour des gens qui écoutent à un niveau "normal", je pense qu'ils donneront la pleine mesure de leurs qualités.
Conclusion
Voilà donc la fin de mon retour sur ces SA-22 qui, sans être ma tasse de thé personnelle, m’ont offert une semaine d’écoutes vraiment agréables, axées sur le plaisir d’écoute, sans jamais se prendre la tête.
La société J-ears, qui distribue les moulés Starkey en France, m’a gentiment prêté une paire de démos des SA-22. Les SA-22 comprennent 2 drivers et 2 voies. Il représentent le milieu de gamme chez Starkey, qui a aussi un modèle à une voie à driver double (SA-12), et deux modèles à 3 voies, les SA-33 et SA-43 (ces derniers étant identiques au SA-33 à l’ajout près d’un driver pour les basses qui peut être activé ou désactivé par un interrupteur).
La paire de SA-22 dont il est question ici n’est pas une version universelle mais d’une sorte de paire de moulés raccourcis pour ne plus contenir que le canal : ils sont minuscules (environ la moitié de la taille des SA7). Le retour qui suit ne doit donc pas être considéré comme reflétant totalement les SA-22 dans le sens où ceux-ci sont faits pour être intégrés dans des coques adaptées à l’oreille de chacun. Cependant, je tiens à préciser que j’avais un fit excellent, et que la forme donnée à cette paire d’essai permet de délivrer le son à proximité du tympan, ce qui l’a rend probablement plus fidèle au produit final que ne l’aurait été une paire de démonstration universelle.
Bon, trêve de palabres, passons au son.
La scène, l’ADSR et la vitesse
La scène est assez large et présente une belle profondeur. On reste assez loin de ce que peuvent produire de Harmony 8 Pro, mais il ne s’agit pas non plus de la même gamme. Pour être plus précis, sur Telegraph Road, lorsque guitare et basse viennent se mêler, j’ai une scène qui correspond à peu près à mes oreilles, c’est-à-dire ni hors tête ni en tête. Cela est caractéristique d’une scène large, que l’on peut retrouver sur des SA7 par exemple (c’est d’ailleurs là le seul point commun entre ces deux modèles).
La profondeur de la scène est elle aussi assez agréable, même si là-dessus, on s’éloigne assez largement de ce qui se fait de mieux. Sur Myopie de Pandadub, le tuba semble venir d’assez loin, sans pour autant venir de très très loin comme cela peut être le cas avec des SE5, Harmony 8 Pro ou autres EM32. Mais c’est déjà nettement mieux que ce que l’on a avec les SA7.
En matière d’ADSR, les SA-22 se défendent assez bien pour rendre la reproduction naturelle. Le decay des cymbales est un peu court, mais leur son reste appréciable et assez naturel. Les attaques sont assez punchy, et transmettent assez bien la sensation de vitesse et d’énergie lorsque cela est nécessaire. En écoutant l’album Justice de Justice, on constate que les SA-22 ne manquent pas de vitesse. Ils ne sont pas particulièrement rapides non plus, mais ils ne devraient pas être pris en défaut de ce côté-là.
La signature et les registres
On a clairement affaire ici à un intra mid-centric. Ca coupe assez tôt des deux côtés du spectre (par exemple, sur ‘Angel’ de Massive Attack, aucun son n’est perçu jusqu’à la quatrième seconde, là où le son commence immédiatement sur des Harmony 8 Pro).
Les basses sont assez correctement texturées, sans que cela soit exceptionnel, mais le boulot est bien fait. Leur présence se fait nettement plus sentir que sur des SA7 par exemple. Les aigus sont eux aussi assez bien retranscrits (avant que ça coupe bien entendu), et il n’y a pas de problème de sibilance ou d’agressivité à dénoter, ni de côté métallique que l’on peut retrouver avec les drivers BA.
La vraie star des SA-22 se sont les médiums. On a un son très flatteur, des médiums mis en avant et colorés, qui sont très agréables à écouter. À mon sens, cela peut venir troubler la fidélité des timbres sur tout ce qui est acoustique, mais cela rend aussi les SA-22 terriblement faciles et efficaces. On les chausse, on met le son et on profite, tout simplement. Les médiums ont du corps, là encore en tenant compte de leur gamme.
La signature m’a paru assez équilibrée, c’est-à-dire ni particulièrement chaude ni particulièrement froide.
Un dernier détail : j'écoute d'habitude à volume bas voir très bas. Pour les besoins de ce feedback, je me suis astreint à écouter un peu plus fort, car j'ai déjà remarqué que mes écoutes sont beaucoup plus basses que la moyenne ce qui peut fausser les retours. Les SA-22 méritent vraiment de monter un peu le son. Pour des gens qui écoutent à un niveau "normal", je pense qu'ils donneront la pleine mesure de leurs qualités.
Conclusion
Voilà donc la fin de mon retour sur ces SA-22 qui, sans être ma tasse de thé personnelle, m’ont offert une semaine d’écoutes vraiment agréables, axées sur le plaisir d’écoute, sans jamais se prendre la tête.