[Feedback] A propos de l'AKG K340 (revisited)
Publié : 02 nov. 2010 09:06
Si un terme ou une expression vous semble obscur le Lexique de test de Tellement Nomade est là!
Salut à toi l’ami(e),Avant que tu ne commences à parcourir ce que je nomme une « brève (?!!) de comptoir », j’aimerais t’en toucher deux mots.
Si tu es désireux de trouver toutes les réponses à tes questions, une analyse approfondie, de la rigueur, le pourquoi du comment par A+B, des données techniques, des courbes de réponses fréquentielles, et caetera. Je vais être franc avec toi, ce qui suit a bien des chances de te laisser sur ta faim ou pire, de t’ennuyer ferme. Ne te méprends pas, ta démarche est on ne peut plus légitime et je la respecte. Mais pour ma part, un retour d’expérience, alias feedback, ne saurait être assimilable à un test.
Si tu te décides malgré tout à aller plus avant, garde à l’esprit que même si cette « brève de comptoir » prendra parfois des allures de test dans sa forme et son déroulement, elle n’en est donc absolument pas un, à l’instar de toutes celles que j’ai écrites dans ce lieu et ceux qui l’ont précédés. Elle est le reflet de ce que je suis depuis un bon bout de temps et de ce que je suis attaché à demeurer : un amateur, un aficionado avec un peu, beaucoup de subjectivité, son lot de questions sans réponse, aujourd’hui empreint de ces certitudes qui ne seront peut-être plus celles de demain, mais toujours avec sa passion et sa sincérité.
Voilà, tu sais désormais ce qui t’attend, si j’ose dire. Le cas échéant, il ne me reste plus qu’à te souhaiter une bonne lecture. Dans le cas contraire, je te souhaite de trouver prochainement ton bonheur dans cette quête du Casque idéal.
Isalula
… La vie, c’est parfois bête, je trouve. Un constat laconique qui n’engage que moi au travers des expériences que j’ai vécu, des choix que j’ai fait. Et oui, parfois il suffit bel et bien d'un petit rien. Tenez, par exemple...
Lorsque j’ai rencontré l’AKG K340, découvrir d’autres Casques n’était pas dans mes intentions. J’étais encore partagé entre ce que j’avais projeté de faire et ce que le Casque m’avait apporté. Bref, j’étais satisfait de la mélopée du HD 650. Un sentiment qui était peut-être la conséquence d’une offre locale réduite ? Cela dit, je n’ai jamais regretté d’avoir fait un bout de chemin en compagnie de ce Sennheiser. A l’instar de tous les autres, il possède une signature, une saveur, peu importe le qualificatif dont on use… Et qui fait que l’on aime ou non les Grado et leur énergie, les Ergo et leur présentation, les Stax et leur transparence, etcetera. J’ai apprécié un temps celle inhérente au HD 650, sans aucun doute.
Je pense avoir déjà écrit que la Passion va de pair avec l’Exigence… Ce qui n’interdit pas à une certaine naïveté de réussir à s’y glisser. Flash-back... Je m’étais donc abandonné au chant des sirènes de l’upgrade durant quelques mois, en vertu de cette maxime. Câblage et surtout amplification, les exigences du Sennheiser étant ce qu’elles étaient. La Passion et l'Exigence sustentées, je pensais donc naïvement mon bar, mon « Headphone Café » paré pour longtemps.
C’est un passage chez mon revendeur et plus précisément quand mon regard se posera sur la masse sombre gisant sur une étagère qui décidera de tout ce qui s’ensuivra. Tiens, un Casque… Le seul et unique du magasin, et pour cause : Il s’agissait tout bonnement du Casque personnel du maître des lieux. A l’issue d’un rapide conciliabule, je suis donc reparti avec cet AKG dont j’ignorais absolument tout, juste pour l’entendre et rien de plus. Le relatif désintérêt de son propriétaire à son égard allait être le générateur d’un profond bouleversement. Ma balade sur Headphone Road a vraiment commencé à ce moment-là. Quand je disais que la vie, c’est parfois bête…
Je n’édulcore vraiment pas les choses en disant que je suis tombé sous le charme de sa mélopée en l’espace de quelques minutes. A l’issue de nos tête-à-tête, retranchés dans mon troquet, je ne voyais aucune autre alternative que celle de faire une offre qu’il ne pourrait pas refuser à son propriétaire. Comme je le découvrirais plus tard, j’avais donc rejoins ce cénacle de Head-Fi’ers qui vouent au K340 un véritable culte. Et je suis heureux d’avoir constaté qu’il a bénéficié d’un regain d’intérêt par chez nous. Ce Casque, ou plutôt devrais-je dire cette boîte à musique, méritait largement l’octroi d’un nouveau souffle.
Une rencontre atypique, à l’instar de sa conception, puisque le K340 appartenait à une catégorie rarissime de Casques, aujourd’hui disparue : Celle des Casques dits hybrides, alliance entre les deux technologies habituellement rivales que sont l’électrostatique et l’électrodynamique. Je n’exagérais pas en parlant de nouveau souffle, car le K340 a été commercialisé de 1978 à 1982. C’est donc un Casque vintage, un Casque comme on n’en fera sans doute plus.
Le K340 est massif d’aspect et m'en impose. Il respire la solidité, la pérennité, tout cela en dépit du fait que sa structure est faite de plastique, et non d'aluminium. Le bandeau d’arceau et les pads sont en cuir, un matériau moins confortable et peut-être plus en vogue à l’époque que le tissu ? Les écouteurs sont lourds, ayant tendance à glisser sur les oreilles. Un problème qui trahit l’usure du temps, les élastiques internes finissant par perdre toute leur souplesse.
C’est un Casque de conception circum-aural, relativement lourd (380 grammes) ne jouissant pas d’un confort ni d’une stabilité exemplaires, à moins d’y apporter quelques modifications. De facto, le confort, est un critère essentiel. En effet, à quoi bon avoir trouvé la signature qui charme si on doit enlever le Casque qui vous la procure fréquemment parce qu’il indispose ? En ce qui concerne le K340, remplacer les grilles en plastique de ses écouteurs par une membrane en tissu et changer ses pads en cuir par d’autres en tissu comme ceux des K240 et K271 ou mieux encore, par ceux de KT88, le rendra nettement plus confortable. Les trois exemplaires profondément modifiés par des Head-Fi’ers que j’ai possédés me l’auront inculqués.
Dommage que son câble asymétrique spiralé de trois mètres soit inamovible, pour avoir été confronté à quelques soucis au niveau des soudures, Plus regrettable encore, la prise Jack 6,35 mm étant moulée, il n’y a pas d’autre solution que de la trancher afin de la remplacer. Mais il faut tout de même garder à l’esprit vis-à-vis de ce genre de pépins que l’on a affaire à un modèle qui a quasiment 30 ans d’âge.
Quant au packaging… Non et non ! Cette boîte en polystyrène insérée dans un étui de carton demeurera pour moi indigne d’un tel Casque. Oui et oui ! Il méritait beaucoup mieux.
On peut aimer quelque chose et néanmoins s’interroger… Selon les rudimentaires notions que je possède, un Casque électrostatique fonctionne grossièrement selon le principe d’une membrane extrêmement fine, de l’ordre de 1 à 2 microns, soumise à une tension de plusieurs centaines de Volts (600 environ) Or, le K340 était uniquement doté de capsules, sans oublier l'impédance inhérente aux électrostatiques, laquelle se situe à cent et quelques dizaines de milliers d'Ω. La technologie du K340 reposait, en fait, sur deux drivers se chargeant chacun d’une partie du spectre : L’électret se chargeant de l’aigu et du haut-médium, le reste du spectre étant dévolu à un classique driver électrodynamique.
Quelle que soit la technologie mise en œuvre, électruc ou autre, une chose est certaine : J’ai essayé environ une douzaine de Casques, dont certains étaient qualifiés de haut de gamme. J’ai trouvé chez certains d’entre eux tel ou tel aspect qui supplantait le K340, mais aucun n’a été en mesure de lui ravir sa suprématie durant deux ans. Pourquoi ?
Parce que sa signature allie la douceur à la transparence, et c’est une alchimie que je ne n’ai jamais retrouvée dans un autre Casque. Une transparence qui ne s’exerce pas en exacerbant artificiellement le haut du spectre et une douceur dans l’expressivité d’un médium que certains qualifieront de coloré. Et ils auront raison, car le K340 est davantage un Casque de mélomane, selon la définition que j'ai de ce dernier. Quant à cette notion de la neutralité, elle me laisse dubitatif dans la mesure où je pense que l’on retrouve toujours quelque part l’affinité auditive d’un concepteur dans sa réalisation. Mais ça, c’est une autre histoire, qui se situe donc en marge de cette brève de comptoir.
L’ouverture ainsi que l'aération d’un K340 de série sont satisfaisantes, sans qu’ils puissent prétendre rivaliser vis-à-vis d’un modèle d’architecture ouverte comme l’AKG K701, cela dit. Il est d’ailleurs homologué comme fermé dans ses spécifications. Néanmoins, sa structure n’est pas close comme celle d’un Beyerdynamic DT 770 ou d’un Audio-Technica ATH-W5000. C’est vrai qu’il ne possède pas une bande passante extrêmement étendue. Toutefois, l’aigu saura se faire apprécier par sa finesse, sans qu'il se laisse aller à devenir simplifié ou incisif. Objectivement, j’ai partagé le principal reproche à son encontre, c'est-à-dire celui relatif à son manque d'extension et de présence dans le grave. Enfin, dans une certaine mesure, car je vais découvrir que l’atypisme du K340 ne se limite pas à sa conception, mais qu'il se manifeste également dans sa production.
Ce n’est pas un cas unique, mais il faut savoir que le K340 englobe, de facto, trois versions aux signatures acoustiques distinctes. J’étais sceptique vis-à-vis de cette histoire de versions circulant sur Head-Fi. Et pourtant, oui, la signature sonore est bel et bien susceptible de varier sans que cela soit imputable à un phénomène d’usure. Bass-Light, Bass-Mid ou Bass-Heavy Version ? Ce serait exclusivement à la couleur de leurs drivers, respectivement vert, noir et rouge qu’il serait possible de les définir ? D’aspect extérieur, ils sont bel et bien rigoureusement identiques. Le fait qu’ils soient dotés d’un bandeau d’arceau estampillé AKG ou non n’étant d’aucune aide ici.
Cette rumeur est devenue réalité le jour où j’ai acquis un K340 à un aficionado, lequel trouvait sa sonorité un tantinet voilée. Ca ne m’avait pas mis d’emblée la puce à l’oreille, son Casque de référence s’avérant être un K1000, lequel possède un degré de transparence plus élevé que celui d’un K340. C’est ainsi que j’ai croisé accidentellement la route de mon unique K340 Bass-Heavy Version, en 2007.
Cette version semblait donc à même de corriger le principal grief formulé à l’encontre du K340 sans que l’on puisse franchement qualifier son grave de plus profond. Plus pléthorique semble être le qualificatif adéquat à son propos. Sembler, disais-je, car l’équilibre tonal s’en ressent. J’ai perçu à mon tour ce voile dans le haut du spectre et l’impression d’une aération en deçà de celle à laquelle j’étais familier. A bien y réfléchir, si j’avais eu la malchance d’écouter cette version en premier, je n’aurais peut-être pas fait une offre qu’il ne pouvait pas refuser à son ancien propriétaire. Et qui sait, peut-être me satisferai-je à l’heure où j’écris cette brève de comptoir, du Sennheiser HD 650 ? Et zou ! Ma ballade aurait pris fin aussi vite qu’elle avait commencée ! Bref, ma préférence est donc invariablement restée à la version Bass-Light qui semble avoir été la plus courante en termes de production. En effet, sept sur les neuf exemplaires (Oui, je sais, je sais…) que j’ai possédé étaient des Bass-Light Version.
La version dite Bass-Mid, l’une des dernières séries produites par AKG, était sans doute encore plus rare que la Bass-Heavy. Cette version se caractérisait, comme son appellation le laisse présager, par un bas-médium légèrement plus étoffé versus la version dite Bass-Light.
Le K340 a donc ses aficionados, j’ai été de ceux-là, dont certains sont des virtuoses du tweak, ce que je ne suis pas, n’hésitant pas à modifier profondément leur compagnon d’écoute. Il existe même aux Etats-Unis un site web nommé Headphile qui offre tout un panel de modifications dédiées, entre autres, au K340. Un bel exemple concret de l’attrait que ce Casque, qui n’est plus commercialisé depuis 1982, exerce encore aujourd’hui.
On peut évidemment modifier la plupart des Casques électrodynamiques si on le souhaite, mais la démarche est délicate dans la mesure où elle doit se borner à une optimisation, à mon humble avis. Expertement modifié, le potentiel du K340 devient impressionnant comme j’ai pu m’en rendre compte à l’écoute des exemplaires modifiés par certains Head-Fi’ers.
Sa présentation est toujours aussi lointaine mais son image devient plus large, plus en relief et plus aérée. Le choix du câble est délicat, car il influe forcément sur la signature acoustique, au sein de laquelle le registre médium s'avère indéniablement son atout-maître.
Mais si la modification est une étape incontournable pour tirer le meilleur d’un K340, il y a encore du chemin à parcourir pour toucher au but. En effet, il demeure l'un des Casques les plus difficiles à driver qui existent ou ont existés. Il suffit de jeter un œil sur ces spécifications pour en être convaincu.
Le K340 affiche en effet une pression acoustique de seulement 88 déciBels et une impédance de 360 selon certains, mais théoriquement de 400 Ω. Avec des caractéristiques pareilles, il n’y a rien d’étonnant à ce que certains qui s'y sont essayé l'aient jugé amorphe, faute de disposer de l’amplificateur adéquat. C’est donc un Casque très exigeant sur l’amplification, mais ce n’est certainement pas moi qui vous dirait qu’il n’en vaut pas la chandelle.
La meilleure synergie s’obtiendrait avec une amplification à tubes, dit-on. C’est une théorie que je n’ai pas eu l’opportunité de vérifier, les rares amplis utilisés avant que nos chemins ne se séparent étaient tous à transistors. De mon expérience, seul le RudiStor RP-33 SE m’aura démontré de quoi le K340 était capable, du moins je le suppose. Car certains Head-Fi’ers vont même jusqu’à le piloter en usant d’un amplificateur de salon, à l’instar du K1000, puisqu’il semblerait qu’une version équipée d’une prise XLR 4 broches aurait été produite. Mais je n’en ai personnellement jamais rencontrée. En ce qui me concerne, j’avais fantasmé un temps sur l’idée de lui offrir un ampli Casque symétrisé dans le futur, mais chaque rêve ne se réalise pas forcément.
Mais je parle, j'évoque, je prose… Et si nous passions sans plus attendre à un aspect plus concret ? Comme celui de laisser échapper quelques bribes issues de la confrontation de mon premier K340 Bass-Light Version (non modifié) versus mon HD 650 v1, tous deux drivés par mon tout premier ampli Casque, un C.E.C. HD53 Ver. 8.0 !
Katie MELUA piece by piece - on the road again
Je tombe rapidement sous le charme du K340, par cette voix plus sensuelle, ces nuances, ces inflexions plus perceptibles, ces instruments qui y gagnent en expressivité, pour y perdre en densité. Avec le HD 650, la voix se fait plus charnue et l'instrumentation perd de sa clarté, le gain en dynamique et en corpulence ne m'échappe pas. Mais ma préférence va sans hésitations vers l’AKG, plus dégraissé, plus ciselé dans son interprétation. Les sifflantes sur les labiales, certes plus perceptibles avec le K340, ne sont pas exacerbées. On les perçoit effectivement, sans se crisper pour autant. Je confesse bien volontiers que l’alchimie transparence/douceur qui est la sienne est diablement séduisante.
Loreen MAAZEL loreen maazel conducts wagner - trauermarsch
Ca se confirme : Le K340 offre davantage de transparence et d’expressivité. Mais cette fois, le HD 650 est en mesure de lui disputer le terrain. Il est moins aéré, moins lumineux, mais son registre grave est plus profond, opulent et soutenu par une dynamique qui ne manque pas d’attraits sur cette composition. Les instruments ont plus de corps avec le Sennheiser, sans être atrophiés pour autant avec l’AKG. Au final, je reste partagé, indécis et même… frustré. Mais, fort heureusement, n’étant pas amateur de Musique Classique, mon ressenti ne sera pas rédhibitoire pour le K340.
Michel JONASZ tous les succès de michel jonasz - la boîte de jazz
J’ai presque envie de dire séduction et transparence comme de « coutume » avec le K340. On gagne en substance et en force avec le HD 650 pour y perdre en nuance. L’AKG a de nouveau ma préférence, peut-être pas autant qu’à l’écoute de Katie MELUA, où le charme opérait à merveille.
Loreena McKENNITT the book of secrets - the mummer’s dance
Luminosité, finesse des timbres penchent en faveur du K340. Le HD 650 n’est évidemment pas caricatural, mais sa restitution globale est trop matité. C’est puissant, très pesant, trop à mon goût ici, qu’il soit question du bas-médium ou plus encore, du grave. L’aération accrue, la présentation plus lointaine et la signature plus éthérée, plus soyeuse du K340 l’emportent aisément.
Eliott GOLDENTHAL interview with the vampire - libera me
Non, sincèrement… C’est un pur moment de grâce avec l’AKG ! Au travers de ses chœurs à la beauté presque irréelle qui s’élèvent… Que dire ? Que le K340 règne sans partage ? Oui, c’est le cas. Pour autant, je ne dirais pas que l’interprétation qu’en fait le HD 650 soit mauvaise ou sommaire, loin de là, mais elle ne peut pas rivaliser, à mon goût. Je tombe plus profondément, si cela est encore possible, sous le charme gracile et doucereux du K340.
Kate BUSH hounds of love - mother stands for comfort
L’ultime extrait prend des allures de coups de grâce pour le Sennheiser. Les labiales sur l’AKG sont plus sublimées, le piano dévoile plus de nuances. Le HD 650 apporte plus de rondeur aux notes, exhale plus de grave et plus d’assise. Mais le K340 fait décidément des merveilles sur les envolées cristallines de la diva de la Pop. Sa présentation, plus en retrait, me sied davantage. Oui, je puis bel et bien écrire que le verdict sera sans appel pour le HD 650.
Vous l’aurez compris, se laisser aller en sa compagnie à écouter Sade interpréter pearls, Jewel adrian, Yael NAIM lonely ou Eva CASSIDY autumn leaves va droit au cœur, oui vous avez bien lu, droit au cœur. Dans cette dimension musicale, ce sera une rude gageure que de vouloir se confronter à lui avec succès… A moins d’aimer une signature plus droite, plus vigoureuse, plus démonstrative dans la ligne de basse ou une présentation plus directe ? Alors, même si nos routes se sont séparées, je reste toujours autant convaincu que le médium du K340 possède un charme unique. J’aurais envie de dire… bucolique.
Oh, bien sûr, Il n’est pas de ces Casques que l’on puisse amalgamer à l'un de ces « foudres de guerre » De facto, il ne faut donc pas attendre de lui qu’il excelle dans le Rock, le Métal… D’autres sont bien mieux armés, préparés que lui, afin de satisfaire les amateurs. Et pourtant, avec l’appréhension de la Musique qui est la mienne, je me suis délecté en sa compagnie à l’écoute d’albums au ton nerveux, avec son image large et profonde, son aigu fin, son médium étourdissant, et enfin avec son grave certes modéré, mais d’un impact satisfaisant dans la mesure où il était désormais solidement épaulé par un RudiStor.
Heureusement pour les intéressés, le K340 reste assez accessible à celle ou celui qui ressentirait l’envie de goûter à sa saveur. C’est un Casque qui a été épargné, je ne sais pour quelle raison, par le syndrome inflationniste qui frappe un certain nombre de références, jaugées sans doute plus haut de gamme, comme l’AKG K1000 et à fortiori l’Audio-Technica ATH-L3000 ou pis encore, le Sony MDR-R10… Un Casque moins prisé et donc beaucoup moins onéreux que les Illustres Membres du Club des Casques High End précités. La fâcherie avec le banquier ou votre moitié, voire les deux à la fois ? surviendra peut-être lorsqu’il faudra lui offrir des maillons à la hauteur de ses exigences.
Quant à moi, le K340 ne s’était donc pas seulement imposé au détriment du HD 650. Son charme redoutable avait également scellé le sort de ma modeste installation de salon, et surtout du fondement de ma démarche initiale. En effet, si j’avais envisagé l’alternance avec le Sennheiser, l’AKG lui avait ôté tout espoir de la voir se réaliser à l’avenir. Que la ballade, sur ce que je baptiserai ultérieurement Headphone Road, s’annonçait prometteuse au sortir de cette conclusion !
Headphone Road
Août 2006
Chance, Hasard ou quoi que tu sois, je ne te remercierai jamais assez !