[Test] AKG K340
Publié : 30 juil. 2013 21:04
Test vintage du casque AKG K340
Ce test est issu d'une tentative de site internet qui a avorté pour des raisons techniques lier a internet, si celui ci vous plais je pourrait en mettre d'autre
Au vu des circonstances de ma découverte de ce casque je me permet une introduction conséquente. Clarifions tout de suite un point nous parlons bien du casque et pas des écouteurs actuels d’AKG portant également ce matricule.
Ce casque sédentaire fermé est sortie en 1980, arrêté en 1985 et commercialisé par la firme autrichienne à l’international. Vendu à l’époque à 300 $, je n’ai pas trouvé le prix français, ce qui avec l’inflation donnerait aujourd’hui environ 500 $. Histoire de pouvoir le comparer ou de le situer dans une gamme actuelle.
Alors pourquoi parler de ce vieux casque ? Et bien il s’agit d’un modèle unique au monde de part sa technologie. Petit rappel, on peut discerner deux grandes technologies :
Électrodynamique : une membrane produit le son, facile à reconnaître et ayant pour avantage une précision redoutable. Les hauts parleurs et casques sont presque exclusivement basés sur cette technologie.
On peut noter un dérivé éloigné, la technologie Orthodynamique avec peu ou prou les mêmes qualités.
Électrostatique : un panneau électrostatique et des aimants produisent le son, également facile à reconnaître mais plus rare car très cher à fabriquer. On peut situer des marques comme Stax et Koss qui en produisent. Cette technologie à pour avantage l’immersion.
Et ce AKG alors ? Il s’agit de l’unique modèle de casque existant muni d’une technologie hybride. Assez fantaisiste à l’époque et impensable aujourd’hui, il combine les technologies électrostatique et électrodynamique. Se branchant tout de même en jack 6,35 mm et sur un amplificateur classique. Mais ce « mixte » a un prix énergétique, car il s’agit très certainement du casque le plus énergivore que la terre ait porté. Existant en deux versions, Bass light et Bass heavy, nous testons ici la version light.
A noter qu'il s'agit également de l'unique casque a utiliser la technologie électrostatique en "Fermé".
Alimentation :
Avec ses deux fois 400 Ohms et sa sensibilité de 88 décibels votre amplificateur devra déployer une puissance de centrale nucléaire. Oubliez votre baladeur quel qu’il soit, vos cartes son classiques et prestiges et vos ampli portables, même le Amp 911 est à la rue.
Seuls certain ampli très puissants pourront lui convenir, et ceux a tube sont a privilégier car très complémentaire à la signature du K340. Liste non exhaustive :
-Aune X1
-Asus Xenor Essence One
-Beyerdynamic A1
-Trafomatique head one (Testé avec cette ampli)
Je traite cette partie dans l’introduction car essentiel, plus que pour tout autre casque.
Packaging
Emballage classe et solennel, tout de noir vêtu avec le casque en gros plan et une typographie verte. un bel emballage à conserver. Des écussons sont disposés sur les protections en polystyrène ce qui donne envie de les conserver également. Pas d’accessoires au menu, dommage mais dans la normalité de l’époque et de la gamme.
On ne se plaindra pas de l’absence d’adaptateur mini-jack, qui au vu de la consommation du casque aurai fait l’effet d’une mauvaise blague.
Construction
Pour l’époque c’est impressionnant. C’est bien fini, design probablement avancé pour l’époque car me faisant vraiment penser a la gamme Fidelio de Philips, notamment le X1.
Mais contrairement a ce dernier ici c’est le cuir qui est à l’honneur, sur l’arceau suspendu et sur les oreillettes, et du bon en plus. Pour le reste des parties en aluminium puis en plastique.
La mention « Électrostat-Dynomic systems » est fièrement exhibée sur les oreillettes. Ces dernières étant circum-oral.
Le câble plat et entortillé rappelle ceux des casques électrostatiques.
Donc un design classe, authentique, a la fois vintage mais presque moderne et en plus avec de belles matières. Un sans faute.
Confort
Le cuir est agréable et très frais, le casque est lourd (380 grammes) mais cela ne se ressent pas vraiment grâce à l’arceau suspendu et à la répartition du poids. Le porter longtemps n’est pas un problème.
Synergie
Datant de 1980 il a clairement été crée pour s’allier à des ampli à tubes, cependant un très bon ampli transistor chaleureux pourra également le contenter. Mais votre première préoccupation sera sa puissance.
Qualité audio
Enfin la partie intéressante. Alors cette hybride ça donne quoi ? La première chose que l’on remarque c’est la spatialisation qui selon les points de vue sera soit formidable soit dopé. En effet la séparation des instruments est très poussée, je n’avais jamais vu cela, voir trop si l’on écoute un petit groupe. Sur « New York » de téléphone les musiciens sont tous très éloignés les uns des autres. l’écoute déroute un peu, mais sur d’autre musique cette caractéristique pourra être un avantage notamment les lives ou orchestre. Les musiques travaillées sur ordinateur apprécieront.
L’analyse du spectre est fort contrastée. Les aigus sont divins, d’une justesse irréprochable et d’une grande profondeur. Les voix à dominante aiguë de ce casque peuvent rivaliser sans problème avec n’importe quel autre casque moderne, et l’écoute de « Die Young » en version acoustique fut un pur plaisir. Mais là ou le casque pêche c’est par ses graves. C’est fouillis voir brouillons et très en retrait, la musique perd du coup beaucoup en impact et donne une écoute « ramollie » sur pas mal de musique. Le grave est une vraie déception sur ce casque qui lui empêche de devenir un casque principal. Les Bass sont clairement en retrait (normal pour cette version « Bass light »), on les entend mais sans les ressentir.
Un bilan donc mitigé pour la partie audio.
Verdict
Vous l’aurez compris le AKG K340 est plus une curiosité unique d’une époque révolue qu’un vrai casque à envisager pour un premier achat. Sont grand intérêt réside en son unicité pour les collectionneurs. Mais la partie audio n’est pas à jeter pour autant, certes peu de musiques seront correctement restituées mais celles qui le seront auront un rendu unique et proche de la perfection, je pense ici principalement aux musiques acoustiques. Quoi qu’il en soit approcher cette relique de 34 ans d’âge fut un réel plaisir, et permet de constater que même il y a 34 ans on savait concevoir des casques inimitables.
Trouvable a 200 € je le conseil si votre amplification peut suivre .... a ce prix un rapport qualité prix imbattable.
+ La construction
+ la restitution des aigus
+ / – La spatialisation
- Le bas du spectre
Ce test est issu d'une tentative de site internet qui a avorté pour des raisons techniques lier a internet, si celui ci vous plais je pourrait en mettre d'autre
Au vu des circonstances de ma découverte de ce casque je me permet une introduction conséquente. Clarifions tout de suite un point nous parlons bien du casque et pas des écouteurs actuels d’AKG portant également ce matricule.
Ce casque sédentaire fermé est sortie en 1980, arrêté en 1985 et commercialisé par la firme autrichienne à l’international. Vendu à l’époque à 300 $, je n’ai pas trouvé le prix français, ce qui avec l’inflation donnerait aujourd’hui environ 500 $. Histoire de pouvoir le comparer ou de le situer dans une gamme actuelle.
Alors pourquoi parler de ce vieux casque ? Et bien il s’agit d’un modèle unique au monde de part sa technologie. Petit rappel, on peut discerner deux grandes technologies :
Électrodynamique : une membrane produit le son, facile à reconnaître et ayant pour avantage une précision redoutable. Les hauts parleurs et casques sont presque exclusivement basés sur cette technologie.
On peut noter un dérivé éloigné, la technologie Orthodynamique avec peu ou prou les mêmes qualités.
Électrostatique : un panneau électrostatique et des aimants produisent le son, également facile à reconnaître mais plus rare car très cher à fabriquer. On peut situer des marques comme Stax et Koss qui en produisent. Cette technologie à pour avantage l’immersion.
Et ce AKG alors ? Il s’agit de l’unique modèle de casque existant muni d’une technologie hybride. Assez fantaisiste à l’époque et impensable aujourd’hui, il combine les technologies électrostatique et électrodynamique. Se branchant tout de même en jack 6,35 mm et sur un amplificateur classique. Mais ce « mixte » a un prix énergétique, car il s’agit très certainement du casque le plus énergivore que la terre ait porté. Existant en deux versions, Bass light et Bass heavy, nous testons ici la version light.
A noter qu'il s'agit également de l'unique casque a utiliser la technologie électrostatique en "Fermé".
Alimentation :
Avec ses deux fois 400 Ohms et sa sensibilité de 88 décibels votre amplificateur devra déployer une puissance de centrale nucléaire. Oubliez votre baladeur quel qu’il soit, vos cartes son classiques et prestiges et vos ampli portables, même le Amp 911 est à la rue.
Seuls certain ampli très puissants pourront lui convenir, et ceux a tube sont a privilégier car très complémentaire à la signature du K340. Liste non exhaustive :
-Aune X1
-Asus Xenor Essence One
-Beyerdynamic A1
-Trafomatique head one (Testé avec cette ampli)
Je traite cette partie dans l’introduction car essentiel, plus que pour tout autre casque.
Packaging
Emballage classe et solennel, tout de noir vêtu avec le casque en gros plan et une typographie verte. un bel emballage à conserver. Des écussons sont disposés sur les protections en polystyrène ce qui donne envie de les conserver également. Pas d’accessoires au menu, dommage mais dans la normalité de l’époque et de la gamme.
On ne se plaindra pas de l’absence d’adaptateur mini-jack, qui au vu de la consommation du casque aurai fait l’effet d’une mauvaise blague.
Construction
Pour l’époque c’est impressionnant. C’est bien fini, design probablement avancé pour l’époque car me faisant vraiment penser a la gamme Fidelio de Philips, notamment le X1.
Mais contrairement a ce dernier ici c’est le cuir qui est à l’honneur, sur l’arceau suspendu et sur les oreillettes, et du bon en plus. Pour le reste des parties en aluminium puis en plastique.
La mention « Électrostat-Dynomic systems » est fièrement exhibée sur les oreillettes. Ces dernières étant circum-oral.
Le câble plat et entortillé rappelle ceux des casques électrostatiques.
Donc un design classe, authentique, a la fois vintage mais presque moderne et en plus avec de belles matières. Un sans faute.
Confort
Le cuir est agréable et très frais, le casque est lourd (380 grammes) mais cela ne se ressent pas vraiment grâce à l’arceau suspendu et à la répartition du poids. Le porter longtemps n’est pas un problème.
Synergie
Datant de 1980 il a clairement été crée pour s’allier à des ampli à tubes, cependant un très bon ampli transistor chaleureux pourra également le contenter. Mais votre première préoccupation sera sa puissance.
Qualité audio
Enfin la partie intéressante. Alors cette hybride ça donne quoi ? La première chose que l’on remarque c’est la spatialisation qui selon les points de vue sera soit formidable soit dopé. En effet la séparation des instruments est très poussée, je n’avais jamais vu cela, voir trop si l’on écoute un petit groupe. Sur « New York » de téléphone les musiciens sont tous très éloignés les uns des autres. l’écoute déroute un peu, mais sur d’autre musique cette caractéristique pourra être un avantage notamment les lives ou orchestre. Les musiques travaillées sur ordinateur apprécieront.
L’analyse du spectre est fort contrastée. Les aigus sont divins, d’une justesse irréprochable et d’une grande profondeur. Les voix à dominante aiguë de ce casque peuvent rivaliser sans problème avec n’importe quel autre casque moderne, et l’écoute de « Die Young » en version acoustique fut un pur plaisir. Mais là ou le casque pêche c’est par ses graves. C’est fouillis voir brouillons et très en retrait, la musique perd du coup beaucoup en impact et donne une écoute « ramollie » sur pas mal de musique. Le grave est une vraie déception sur ce casque qui lui empêche de devenir un casque principal. Les Bass sont clairement en retrait (normal pour cette version « Bass light »), on les entend mais sans les ressentir.
Un bilan donc mitigé pour la partie audio.
Verdict
Vous l’aurez compris le AKG K340 est plus une curiosité unique d’une époque révolue qu’un vrai casque à envisager pour un premier achat. Sont grand intérêt réside en son unicité pour les collectionneurs. Mais la partie audio n’est pas à jeter pour autant, certes peu de musiques seront correctement restituées mais celles qui le seront auront un rendu unique et proche de la perfection, je pense ici principalement aux musiques acoustiques. Quoi qu’il en soit approcher cette relique de 34 ans d’âge fut un réel plaisir, et permet de constater que même il y a 34 ans on savait concevoir des casques inimitables.
Trouvable a 200 € je le conseil si votre amplification peut suivre .... a ce prix un rapport qualité prix imbattable.
+ La construction
+ la restitution des aigus
+ / – La spatialisation
- Le bas du spectre