Ce fut ma première incursion dans un salon américain dédié aux casques et pas des moindres, le fameux Can Jam de Denver qui rassemble la plus grande concentration de fondus du casque. Etant sur place à cette période bien évidemment je ne pouvais manquer cet évènement majeur.
Un peu d’histoire…
Le Can Jam rassemble de très nombreux acteurs de l’industrie de l’audio exclusivement autour du casque et organisé pour l’essentiel par le site américain Head fi.
Mais qu’elles sont les origines du plus célèbre site audio fort de ses presque 100 000 membres !!
Le site Head- Fi surgi des cendres du non moins célèbre forum « headwize » fondé par Chu Moy spécialiste DIY qui a conçu le fameux Cmoy (petit ampli qui utilise dans sa conception originale des OPA2134 et OPA2132PA Burr-Brown).
À la fin des années 2000, le forum « headwize » victime de son grand sucés, ne pouvant plus soutenir le flot d’informations et d’échanges au quotidien, un de ses membres, Jude Mansilla, décida de monter un autre site pouvant accueillir bien plus de monde. En juillet 2001, sort des limbes d’internet, le célébrissime « Head Fi » avec toutefois une orientation un peu plus grand public (je dirais pour ma part bien plus commerciale). Headwize rassemblait surtout de nombreux spécialistes du DIY).
Head fi fonctionna rapidement à plein régime. Suite à de nombreuses rencontres plutôt privées entre membres de la secte casqueuse, Jude et d’autres passionnés décidèrent d’organiser un grand salon du casque audio.
Le 22-23 avril 2006 eut lieu le premier « international Head Fi » à Bayside, quartier de New York situé dans l'arrondissement du Queens. Il rassembla plus de 250 personnes et quelques professionnels sur deux jours. La deuxième rencontre s’organisa l’année suivante à San Jose, en Californie.
Le nom Can Jam apparu en 2008 lors du salon head fi à Fort Landerdale, ville surnommée la « Venise de l'Amérique» en Floride.
En 2009 Jude Mansilla propose à Al Stiefel, directeur et organisateur du salon Hi-Fi, Rocky Mountain International d’intégrer ce grand rassemblement Hifiste. Dès lors, il permit au monde du casque une plus grande visibilité vis-à-vis des spécialistes de l’enceinte. Il faut bien comprendre que le Rocky Mountain International fondé en 2003 par Al Stiefel fait partie des plus grands rassemblements de matériel Hifi aux Etats- Unis.
Prototype ampli Ray Samuel B52
Premier ampli à plus de 10 000$
Le Rocky Mountain International…
Arrivé à l’hôtel Marriott Tech Center à l’ouverture du salon (à ne pas confondre avec le Marriot du centre-ville de Denver et son impressionnante tour noir), un rapide coup d’œil du hall me permet de me rendre compte de l’importance de l’évènement. Le CGRR + le Can Jam c’est 160 exposants et 400 marques représentées. Malgré tout nous sommes loin du High End de Munich avec ses 400 exposants et ses 900 marques.
Le Can Jam…
Bien entendu je me suis concentré pour l’essentiel au Can Jam. Niveau casques, le Can Jam reste sans égal de par la diversité mais aussi le nombre de matériel à tester.
Dernière chose, je fus agréablement surpris du niveau de bruit de fond du salon plutôt faible ce qui m’a permis de tester dans de bonnes conditions le matériel présent. Cependant, quoi qu’il en soit, un salon reste un salon et je vous invite à prendre mes critiques avec la plus grande des précautions.
Audio Zenith
Petite société fondée il y a peu par Alex Zaets. Alex Zaets a longtemps travaillé avec le concepteur des casques Oppo Igor Levitski. Cette relation privilégiée lui a permis de réaliser un remarquable travail de modding de l
’Oppo PM2. Alors certes je ne suis pas un spécialiste de l’
Oppo PM2 mais incontestablement le travail d’Alex m’a bluffé ! Le
PMx2 sonne bien équilibré, dispose d’une bonne dynamique, bref une réelle surprise surtout que je n’avais pas trouvé le modèle de base particulièrement bon. Le prix cependant 1390 $ un peu cher pour un mode, le modèle de base coutant 700 $.
Lyrus audio design
Société international plutôt jeune basée à Francfort et Hong- Kong, les modèles étaient déjà présentés à Munich.
Ce sont des Planar magnétiques, utilisant de grandes membranes, selon eux les plus grandes du marché (78,5 cm2). Le
modèle 9, le plus haut de la gamma, utilise des traces d’or sur le circuit conducteur de la membrane (argent pour le
modèle 6) ainsi qu’un système appelé SCN pour Super Charge Neodym. Les aimants du
modèle 9 et 6 sont plus petits que la concurrence mais semblent selon eux délivrer un champ magnétique plus important, ok bon, derrière tout ce bla bla bla qu’en est-il ?
Premier élément, à l’écoute comment dire… je ne suis vraiment pas emballé. C’est un peu mou dans le bas, criard dans le haut, creux dans le médium et je parle de leur haut de gamme ! Évidemment je rends le casque un peu gêné au point de me demander si je n’ai pas oublié quelque chose, comme brancher le casque, mais non.
Mon voisin voyant mon visage déconfit me fit un haussement d’épaules complice. En l’état je ne suis vraiment pas emballé, mais peut être avec une autre configuration !
Enfin le prix des casques 1800 $ pour le
modèle 9 et 1200$ pour le
modèle 6.
ALO Audio
Je n’avais jamais testé l’ampli
Studio Six plutôt de bonne réputation. L’ampli semble dans sa construction de très bonne facture, il se compose, comme vous pouvez le voir sur la photo, de six tubes, un 6SN7, deux 6V6, deux OB2, un 5AR4. C’est un classe A sans boucle de contre réaction, l’ampli dispose d’une puissance de 1 W sous 32 Ohm.
Comme source le
Studio Six utilise un Serveur
Sony HAP-Z1ES (par ailleurs plutôt sympathique).
En casque j’ai utilisé le
Sennheiser HD 800, que je connais très bien.
Et bien quelle jolie surprise ! Cet ampli marche vraiment bien et la synergie avec le
Sennheiser m’a beaucoup plus. Il apporte beaucoup de matière au
HD 800, les médiums sont pleins, sans trop de coloration, une spécialisation vraiment convaincante parmi les meilleurs amplis à tubes, le niveau de résolution n’est pas des plus important mais reste plus que correct. Finalement la vraie difficulté de cet ampli reste le prix, 4000 $, tarif qui le positionne en confrontation directe avec un
EC Balancing Act par exemple et malgré toute ses qualités je choisirais au final un BA.
Audeze
L’un des principaux évènements de ce salon, la star tant attendue « l’
Audeze LCD 4 » ne manquait pas à l’appel.
Sur la table d’Audeze, deux LCD4 posés sur des supports Woo Audio avec deux configurations possible. Un
LCD 4 branché sur un
Burson Virtuoso ESS9018 , le second branché lui sur l’ampli prototype «
The King ». Je n’ai pas passé beaucoup de temps avec la Burson préfèrant nettement le King. Mes impressions sont donc basées avant tout sur l’ensemble
LCD 4 + The King.
Connaissant vraiment bien les Audeze j’avais vraiment hâte de connaitre les performances du dernier né et je ne fus pas déçu. Tout d’abord j’ai trouvé le port du casque plus agréable que les autres modèles de la marque, ensuite, le
LCD 4 déborde d’énergie, le bas du spectre percute vraiment, il me semble aussi plus rapide dans les transitoires que le
LCD3. Niveau spécialisation nous sommes dans les Cannon de la marque américaine, cependant, il m’a semblé percevoir une qualité dans l’étagement des plans sonores un peu plus poussée que sur les modèles précédents, Bien entendu à vérifier sur un test plus approfondi. Le bas du spectre me semble un poil plus sec que le
LCD3, les mediums sont magnifiques, doux, consistants. Concernant la résolution, elle aussi a évolué dans le bon sens, le haut du spectre s’améliore, plus ouvert.
Après avoir passé plus d’une demi-heure à écouter du fameux
LCD 4, je suis plutôt convaincu par le casque. Est-il le meilleur
Audeze ? Probablement. Où le situer dans la hiérarchie casqueuse, difficile à dire ne connaissant ni l’ampli, ni la source et sans comparaison directe avec d’autres fleurons. Cependant, une chose dont je suis sûr, le prix de 4000 $ est vraiment une mauvaise blague de la part d’
Audeze !!
Enfin l’ampli T
he King, ampli hybride qui utilise des tubes E88CC, pas d’avis particulier si ce n’est que je l’ai vraiment préféré aux
Burson.
Beyerdynamic
Un certain nombre de casques
Beyer étaient présents à ce salon comme le
DT 1770 pro ou encore le
T1 mk2.
Le
DT 1770 pro : je possède un
DT 770 Pro 250 Ohm depuis presque 7 ans que j’utilise principalement pour mon PC mais aussi pour ses qualités d’isolation. Je ne suis cependant pas à proprement parlé un Fan de la marque, je n’apprécie que moyennent le
T1 ;
T5P et autre
DT 880 mais j’ai le plus grand respect pour
Beyerdynamic qui a su garder des prix convenables et pour la qualité de construction de leurs casques faites pour durer dans le temps.
Le
DT 1770 Pro représente le successeur du vénérable
DT 770 Pro et mis à part la forme du casque, très similaire, ils sont vraiment différents, traducteur Tesla, câble détachable.
A l’écoute le
DT 1770 propose un bel équilibre, il n’a pas de défaut particulier mais il ne propose rien de transcendant non plus. Je trouve le médium un peu coloré, cela manque d’impact dans le bas, l’étagement des plans me semble un peu étroit mais ne choque nullement. Nous sommes sur un casque fermé, globalement il n’y a pas photo ente le
DT 770 et
DT 1770. Après, le casque coûte tout de même 4 fois plus (600 €) ? A recommander absolument pour les fans de la marque mais aussi pour les personnes qui veulent un casque fermé, bien isolant, de très bonne facture, à un prix relativement peu cher.
Beyerdynamic T1 MK2 : Comme indiqué plus haut je ne suis pas un fan de ce casque et pour tout dire la version MK2 ne propose pas une évolution importante. J’ai noté tout de même que le haut du spectre m’a semblé moins incisif pour ne pas dire désagréable. Pour le reste, nous ne sommes pas en terre inconnue, reprenant à peu de chose près les fondamentaux du
T1.
Cavalli Audio
Sur la table de
Cavalli le petit ampli
Liquid Carbon. L’ampli m’a surpris par ses dimensions (largeur 12.7 cm ; profondeur 17.8 ; Hauteur 4,5 cm pour 700 g) et plus de 1, 5 w de puissance. Testé sur un
Beyer DT 1770, franchement j’ai trouvé le Carbone aussi bien, certes pour des raisons différentes que l’ampli
Beyerdynamic A2 (ok le beyer à l’esthétique pour lui). Pas de remarque particulière n’ayant pas beaucoup de recul sur ce type d’ampli.
Enigma Acoustic
Pour avoir testé leurs mini enceintes, « la
Mytologie M1 » basée sur un super-tweeter électrostatique à Munich, la société
Enigma Acoustic m’intéresse particulièrement tant la
Mytologie M1 m’a impressionnée.
À Munich j’ai aussi testé le
Dharma D 1000. J’avais pressenti un gros potentiel mais il était de même pour le
Pionner SE Master 1 qui s’est avéré, d’après moi, après un test à la maison, plutôt décevant, loin de ma première écoute.
Au Can Jam peu de bruit autour de moi donc une situation d’écoute plutôt privilégiée. Le test s’effectua sur le remarquable ampli
Monobloc Questyles CMR 800R.
Les caractéristiques du casque :
Frequency response 15 – 50 kHz ; impédance 26 Ohms ; Sensibilité 95 dB (1 kHz, 1mW) ; Poids 380 g (sans cable)
Le
Dharma D 1000 a la particularité d’avoir un fonctionnement hybride, il utilise un transducteur électrodynamique pour les basses fréquences et médium jusqu’à 8KHz puis relayer par un super tweet électret.
Pour cette fois mes écoutes initiales sont belles et bien confirmées. Le
Dharma D 1000 reproduit sacrément bien la musique, je dirais même que dans ces conditions plus favorables, le Dharma s’avère remarquable. Le bas du spectre est ferme et descend sans problème. Il n’a certes pas l’impact d’un Planar mais n’a rien à envier au meilleur électrodynamique.
Les mediums sont étonnamment clairs, précis, mais les attaques de note dans cette partie du spectre n’ont pas le tranchant souvent désagréable, pour ma part, d’un
HD 800 par exemple. Ils sont plutôt lisses, sans effort apparent. Le haut du spectre file haut avec beaucoup d’énergie, je les trouve toutefois un peu lumineux.
La résolution globale du casque n’est pas en reste, sans atteindre celui d’un
HD 800, nous sommes à un très haut niveau.
Le soundstage lui aussi se situe au niveau du reste, large et profond, vraiment cohérant, au-dessus du
T1 Mk2 testé quelques minutes avant.
Vous l’avez deviné, j’ai véritablement été emballé par ce casque bien construit qui plus est affiche un tarif de 1200 $ !! Mon coup de cœur du salon, rien que cela.
Fostex
Bien en évidence sur la grande table de démonstration de la marque japonaise, l’imposant ampli
Fostex HP-V8. Evidemment il n’était pas question que je manque cette occasion de tester un tel monstre.
Les caractéristiques :
Réponse en fréquence ; 20Hz - 50kHz
Puissance 2 W
Dimension ; 245mm
; 430mm (L) ; 416mm (P)
Poids ; 31 kg (seulement 1kg de moins que l’Egoista !)
Les tubes 2 X KT88 ; 2 X E88CC ; 2 X 300B
En façade, un bouton de volume avec un afficheur, un sélecteur de gain, un jack 3.5 (étonnant alors que les casques sédentaires sont plutôt montés en 6.5), une prise XLR 4 Broches.
A l ‘arrière, la prise secteur 230V ; prise RCA ; prix 8 000 $
A l’écoute, sans aucun doute sur les qualités du monstre, nous sommes vraiment parmi les meilleurs amplis casques du marché, testé sur un
TH 900 mais aussi sur un
HD 800.
Sur le
TH 900 il lui apporte beaucoup de fermeté sur le bas du spectre, le médium m’a semblé légèrement rehaussé, les hauts sont plus doux, plus lisses sans perte de lisibilité. Sur le
HD 800, le
HP-V8 lui apporte beaucoup de matière sans trop toucher à sa résolution. Le soundstage m’a semblé plus ramassé mais du même coup plus cohérent. Pour conclure, une très belle découverte, seulement voilà il percute de par son prix les amplis comme le
Viva Egoista bien plus puissant (2 W contre 15W). Le
Viva a pour lui son impressionnante dynamique, sa grande résolution. Le
Fostex HP-V8 quant à lui est beaucoup plus medium-centrique.
Quoi qu’il en soit
Fostex a réalisé un sacré engin !!
Final Audio Design
Déjà présent au High End de Munich en avant-première. Deuxième fois que je teste le fameux
Sonorous X. Pour la petite histoire il n’y avait pas sur la table de
Final Audio Design, un seul
Sonorous X mais toute leur gamme d’intra. Cependant un particulier avait amené le sien, testé à la table de l’
Abyss où se trouvait un ampli
Woo audio WA5 armé de tubes de compétition. Niveau qualité de construction il n’y a rien à redire, elle ne souffre d’aucune critique, le port m’a semblé plutôt agréable malgré son poids.
Caractéristique du casque :
Transducteur dynamique de 50 mm en Titane + 1 armatures équilibrée, le tout placé dans un bloc d’aluminium.
Sensibilité 105 dB
Impédance 16 Ohm
Jack 3.5
Poids 630g
Pas de doute, le casque matche dans la cour des grands, qualité des timbres, cohérence du soundstage. Mais voilà, à trop vouloir en faire sur le medium on en arrive à une coloration bien trop marquée ce qui est vraiment dommage. Sinon le casque présente bien, on peut aussi probablement lui reprocher d’être un peu trop sage mais ce casque très typé peut avoir ses adeptes.
Enfin, son prix : 4 590 €, oui vous avez bien lu ! Le monde du casque ne me semble pas prendre le meilleur des chemins et à ce prix là, vous avez d’autres options bien plus intéressantes !
HifiMan
Un stand
HifiMan plutôt actif avec bien entendu le fameux
HE 1000 mais surtout une version plus abordable, l’
Edition X. Je ne m’étendrai pas sur le
HE 1000 pour avoir suffisamment écrit dessus. Un mot tout de même, effectivement les modèles présents marchent mieux que le modèle testé à la maison mais le compte n’y est toujours pas. Je me suis donc plutôt concentré sur l’
Edition X présenté comme moins cher et différent dans son approche sonore.
L’
HifiMan Edition X arbore une esthétique certes identique à son grand frère le
HE 1000 mais dans un coloris nettement plus sobre, ce qui me convient personnellement mieux.
Pour le cadre, plus de bois mais du plastique de bonne facture, de couleur pourpre foncé, le reste de la structure affiche un noir mat. Niveau caractéristiques quelques changements. Pour rappel, le
HE 1000 c’est 35 Ohm, une sensibilité de 90 dB, l’
Edition X, 25Ohm pour une sensibilité de 107 dB. Test effectué sur l’ampli
EF6.
Dès les premières notes le ton est donné. Nous sommes bien sur les bases d’un
HE 1000. Cependant je constate que les différences sont aussi bien présentes. Par exemple l
’Edition X me semble plus dynamique, la scène sonore certes plus étroite mais aussi plus cohérente. Globalement le casque m’a paru plus incisif que le HE 1000.
Au final,
HifiMan produit un casque moins cher (1 700 $)performent , du moins plus que le
HE 1000 dans ce que je cherche.
A vérifier ultérieurement.
Lotoo
Infomedia, marque chinoise fondée en 1999.
Au cours de l’année 2015
Imfomedia sort le
PAW Gold DAP le plus haut de gamme de la marque (la version 5000 étant le modèle en dessous) .
Alors, certes, je ne suis pas un grand spécialiste des DAP haut de gamme ou autre intra aux multiples traducteurs, mais j’avais entendu parler de cet appareil très performant et je n’ai pas résisté à l’idée de le tester.
Le
PAW tient plutôt bien dans la main même si je le trouve assez épais. Niveau construction, aucune objection, l’appareil est remarquablement bien construit, solide à la finition, soigné.
Je ne m’étendrai pas sur son fonctionnement, sachez que je l’ai trouvé simple et efficace, sans chichi.
Pour le test j’ai utilisé mes moulés
Earsonic EM3 Pro.
Après un rapide choix des musiques présentes sur l’appareil, je lance Nora Johns. Quelques minutes ont suffit pour me rendre compte du chemin parcouru, dans le domaine des DAP, concernant le
PAW Gold. Les mediums m’ont particulièrement impressionnés, denses mais clairs à la fois, les aigus filent hauts, sans dureté, le bas du spectre frappe fort sans perte de lisibilité. Vraiment impressionné par la performance de ce DAP.
Le seul vrai problème, son prix, environ 2 000 $. La pilule a du mal à passer.
Mr Speakers
MrSpeakers a été fondé par Dan Clark en 2010.
Dan est un ingénieur électricien qui a travaillé plus de 20 ans pour l’industrie hi fi ,notamment sur les électroniques, amplificateurs etc.… mais aussi les enceintes.
Ne connaissant pas beaucoup ces produits, (j’avais testé les premiers
Mad Dog et plus récemment l’
Alpha Prime sans être convaincu), je ne pouvais pas manquer l’occasion de tester ses derniers produits, les fameux Ether ayant par ailleurs plutôt bonne presse.
J’ai testé rapidement la version ouverte que je n’ai pas trouvée transcendante, je me suis plutôt focalisé sur la version fermée l’
Ether C.
Pas beaucoup d’éléments sur les caractéristiques du casque, il pèse 394 g de technologie Planar où les aimants ont une disposition single ended comme L’
Abyss par exemple et que le casque fonctionne sous 23 Ohm comme son frère ouvert. J’ai évalué l’
Ether C sur l’ampli (encore lui)
Questyles monobloc CMR 800R.
Là aussi plutôt une bonne surprise n’ayant pas tellement trouvé la version ouverte si bonne que cela (toute proportion gardée). Cette version fermée propose un grave vraiment de bonne tenue, ferme, très lisible. Le médium m’a paru très clair, avec beaucoup de détails, les transitoires sont rapides, la dynamique générale plutôt bonne. Etonnamment je trouvé la version fermée plus neutre que la version ouverte. A vérifier sur un test plus approfondi mais globalement j’ai vraiment préféré la version fermée. Le prix de l’
Ether C 1 500 $, prix qui semble représenté l’entrée de gamme du très haut de gamme.
Kennerton
Impossible de ne pas passer sur le stand Kennerton présent à ce Can Jam. A la présentation, un démonstrateur pas vraiment débordé par la foule. Il m’a expliqué qu’aux Etats Unis la marque était peu connue, seul les curieux se risquent à poser une oreille.
Sur la table un
Magister et un
Odin, en amplification un
phonitor 2 et une source inconnue. Bien entendu, ne connaissant pas cette configuration, j’ai voulu tester le système.
Haïe ! Il ne m’a fallu pas plus de 20 s pour me rendre compte que l’ensemble ne marche pas, mais alors pas du tout. Bas du spectre anémique, medium en retrait aigue, criard, mais là il y a un problème, où sont donc passés les performances fantastiques du casque !!
Je pose la question au démonstrateur. Je lui signifie que cela ne marche pas, il ne comprend pas vraiment ma question, puis un visiteur courageux vient tester ce casque. Au bout d’une mn d’essai il ne parvient pas à bien ajuster le casque. Ne voyant pas le démonstrateur trop savoir quoi faire je viens à sa rescousse ouf j’ai trouvé le bon réglage.
Il est évident que ce n’est pas avec une démonstration aussi calamiteuse qu’ils vont convaincre a l’international.
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http://zupimages.net/viewer.php?id=15/43/u3co.jpg]
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Questyles
Marque peu connue et récente, d’origine chinoise, Questyles propose des produits extrêmement intéressants. Parmi ceux testés, un DAP, le
QP1R et un ampli monobloc le
CMR 800R.
Pour le
QP1R, pas vraiment le temps de bien tester, mais la courte écoute effectuée m’a permis de distinguer un vrai potentiel, peut-être pas aussi impressionnant que le
PAW Gold, mais tout de même un produit parfaitement construit, taillé dans un bloc d’aluminium encore cher mais très performant.
Autre produit vraiment, mais vraiment intéressant, l’ampli
Questyles CMR 800R en version Monobloc (je n’ai testé que cette version). Là aussi, comme pour le
LCD 4, un test plutôt long, avec comme casque un
HD 800 avec câble symétrique mais aussi le fameux
Dharma D1000 lui aussi symétrique. Encore une fois cela reste une évaluation et mon ressenti n’est nullement inscrit dans le marbre mais le CMR 800R ampli transistor m’a réellement impressionné surtout n’étant pas particulièrement intéressé par le transistor en général (malgré de très belles machines existantes).
Le
CMR 800R possède une construction solide tout en aluminium de 10 mm il dispose d’une puissance en mono de 710mW à 300 Ohm en classe A.
Le
Questyles CMR 800R propose un mode courant censé s’adapter à la source (pas bien compris l’explication).
Sur le
HD 800 l’ampli met en avant les points forts du casque avec moins de brillance qu’à l’accoutumée. La dynamique du Questyles ne manque pas d’autorité, sans pour autant déborder. Une belle profondeur, détaillée, sans être clinique, vraiment intéressante. La comparaison avec un
HeadAmp GS-X une table plus loin n’était pas vraiment en sa faveur.
Prix environ 3 000 $ pour la version Mono.
Schiit Audio
Maque Américaine connue pour la qualité de ses conceptions, au rapport qualité / prix de première ordre.
J’ai testé sur un
LCD 3 le nouveau
Mjolnir 2.
Le
Mjolnir 2 fonctionne soit avec ses tubes en mode hybride (tubes DJ8, 6922, ECC88) ou avec le
Schiit LISST (Linear, Integral Solid-State Tube) pour un fonctionnement 100 % transistor.
Le
Mjolnir 2 fonctionne sur le DAC
YGGDRASIL (formidable DAC au demeurant) en mode hybride.
L’évolution par rapport au Mjolnir est incontestable avec plus d’ouverture, un peu plus de résolution. Je le trouve assez proche du
RAGNAROK sur la partie medium.
Pour le prix de 849 $, franchement, je ne vois actuellement pas mieux.
Stax
Enfin de la nouveauté pour cette marque légendaire que j’apprécie énormément.
Comme toujours, une présentation plutôt sobre avec des
SR - L 700 et
SR - L 500 et l’ampli
SRM- 353X.
Pour l’essentiel je me suis concentré sur le SR - L 700.
Le
SR - L 700 visuellement est un mélange entre un
SR 507 et
SR 009. Tout d’abord le bandeau en peau d’agneau ainsi que l’arceau et le système de réglage est semblable au
SR 009. Pour le reste, les coques son strictement identiques au Lambda, seul le transducteur avec ses renforts rappelle ceux du fleuron de la marque japonaise. Enfin, les pads sont en cuir véritable. Niveau confort c’est un
Lambda !
Je dois dire que je suis vraiment étonné des performances de ce
SR - L 700 qui fonctionne sur le
353X, ampli qui n’est pas fondamentalement différent du
323S.
A l’écoute, je l’ai trouvé plus doux qu’un
SR 507, plus proche du
SR 009, les attaques sont toujours aussi rapides, beaucoup de transparent, il m’a semblé aussi que les aigües m’ont paru mois lumineux que le
SR 507. Au final, pour le prix de 1 600 $ annoncé le bougre me semble diablement compétitif. Bien entendu, le problème de cette technologie, il faut un ampli dédié, ce qui fait grimper l’addition.
Woo Audio
Un système à base d’
Abyss branché sur un
Woo Audio WA 234 MonoBloc se trouvait dans une des chambres installées loin de la salle principale, il était facile de la manquer.
Premier contact avec le fameux ampli casque le plus cher du marché, pas moins de 16 900 $ !!!
De couleur noire, entourée de bandes couleur argent, tout en courbe, je trouve l’esthétique générale plutôt sympathique. L’ampli peut utiliser plusieurs tubes, des 45 ; 2A3 ; 300B. Celui du salon utilisait les fameux
Takatsuki TA-300B considérés, à juste titre, comme les meilleurs 300B actuellement en production. 1500 $ la paire 3000 $ pour les quatre tubes, deux par monobloc soit 20 000 $ l’amplificateur casque. Franchement, à l’écoute, je m’attendais à quelque chose de spécial, surtout avec l’
Abyss qui finalement en demande beaucoup. Et bien, certes, ça marche, ça marche même plutôt bien mais…je suis loin d’être scotché. L’ampli exploite vraiment bien ses 300B, les mediums sont chatoyants, sans trop de coloration. Cependant, pour rester sur les amplis THDG, un
Egoista tire bien plus partie de L’
Abyss avec bien plus de dynamique et de résolution. Alors, effectivement, malgré les tubes Takatsuki, cela reste des 300B, pas les tubes les plus transparents. Je pense que des bonnes 2A3 proposeraient mieux. Finalement, une très belle écoute mais qui ne vaut, mais alors pas du tout, le prix demandé.