Oui, les goûts et les couleurs (des uns), et avec ça, l'emportement (des autres)...
Je reconnais que j'ai peut-être cédé ici, un peu facilement, à un enthousiasme un rien débridé/surfait.
A ma décharge, je pourrais dire que c'est parce que j'apprécie beaucoup de voir Rosalía revenir à quelque chose de plus exigeant (même s'il reste un très bon album, Motomami était plus clairement calibré pour plaire...), de plus conforme à son talent surtout, et à ce qu'elle avait notamment réussi à fabriquer avec El Mal Querer, paru en 2018, et qui (m')avait énormément impressionné.
Mais je concède qu'on n'atteint pas ici (du tout), la qualité des plus grands morceaux/albums (symphoniques) de Björk par exemple, pour ne citer qu'elle, auxquels Lux se veut être un hommage plus ou moins assumé/appuyé/explicite.
Le terme de "Monument" pour qualifier ce dernier opus est, à la réflexion, peut-être un peu fort, donc.
Je suis, en réalité, bcp plus enthousiasmé par ce retour à quelque chose de plus "artistique", par la prise de risque aussi, que par la qualité intrinsèque même de ce nouvel album.
Mais j'assume, et c'est même ce que j'aime dans la musique : cette capacité à nous manipuler/hypnotiser, même quand/si le charme peut/doit retomber un peu plus tard...
Il n'empêche, l'album est bon, et Rosalía, elle, est douée, très douée même. Moi, sa musique me touche...
Si ça t'intéresse, cet article explique assez bien, ce que représente l'album Lux dans le paysage actuel et dans la discographie de Rosalía, et questionne, en creux, l'accueil très favorable (trop ?) et unanime qui lui a justement été réservé :
https://www.20minutes.fr/arts-stars/cul ... e-critique


