Ce thread est dédié à l’écoute de la Musique Classique.

Deux topics qui traitent de ce genre musical existent déjà, mais ils sont plutôt destinés aux mélomanes avertis qui y échangent sur les différentes interprétations (très fréquentes en Musique dite Classique) ou sur les enregistrements nouveaux…

Avec celui-ci, la « Musique » est là, tout de suite sous la main (enfin plutôt sous le clic de la souris). Pour se divertir, découvrir, se mettre à aimer, peut-être…

Dans la mesure du possible, essayons de poster des vidéos représentant le ou les musiciens à l’œuvre. En effet, ceux-ci , vivant pleinement leur interprétation ,ils impriment encore plus de vie et d’émotion à la musique.
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J’ouvre le bal avec un compositeur français très connu pour son opéra « Samson et Dalila » ainsi que pour «Le Carnaval des Animaux » que nombre d’entre nous ont découvert durant leur scolarité.
J’ai choisi un morceau au titre lugubre mais au rythme paradoxalement très « enlevé » !
Il s’agit de « La Danse Macabre » de Camille Saint-Saens (1835-1921)
Pourquoi me direz-vous, une musique si virevoltante est-elle affublée d’un titre pareil ? Eh bien tout simplement parce qu’elle évoque la grande ronde dansante des défunts menée par la Mort elle-même .
Cela commence par les douze coups de minuit (à la harpe) et se termine au lever du jour avec le chant du coq (à 6’33 le hautbois symbolise ce chant) qui signe la fin de ce sabbat. (fête nocturne de sorcières, à ne pas confondre avec le Sabbat/Chabbat, jour de repos traditionnel juif).
Annecdote : il semble que ce soit à l’occasion de cette composition, que le xylophone est employé pour la première fois dans une composition symphonique.

Dire que je connais tous ces titres que tu évoques sans pouvoir en fredonner ne fut-ce qu'un morceau dans ma tête
cool tu vas m'aider à réviser , merci Wayne

C'est un de mes complexe quand j'écoute du classique, aimer sans connaitre la construction de l'oeuvre ou bien souvent son nom. Du coup j'ai souvent écouté des compiles de grand "tube" classique, mais depuis peu je me met à comparer différentes oeuvres par leur interprétation ! Je prendrai exemple de la partie du requiem de Mozart que tout le monde ou presque connait c'est "Dies irae" !


Quand Karajian dirige on sent de suite la sa vision avec un sens lyrique ou épique très prononcé. Sa position très proche de l'orchestre est une marque de fabrique du maître, il mettait une pression énorme sur tout les participant jusqu'à pouvoir regarde presque chaque musicien dans les yeux lol ..

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Place à la direction de Bernstein, tout en fluidité les enchaînement sont vraiment plus rapproché ! On entend de suite un autre choix de la synergie entre les voix et les instrument. Vient peut être aussi la qualité de l'enregistrement pour apprécier ce détail ! Bernstein donne aussi un style plus aérien à l'oeuvre , enfin c'est comme ça que je le ressent .

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La direction de Karl Bohn 1970 me plais beaucoup, pour les spécialistes elle semble être une référence. le rythme évolue pour finir en apothéose , Karl Bohn semble prendre plus son temps c'est une vision comme une autre de l'oeuvre !

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C'est aussi frappant de voir que ces chef d'orchestre n'ont pas du tout le même style de gestuelle pour conduire l'émotion , un Bernstein est très "physique" et démonstratif avec des émotions directement visible sur sont visage, quand un Karajan semble plus complexe et demander plus d'attention des musiciens. Pour finir Karl Bohn semble plus se concentrer sur les mouvement de ses bras, avec une sorte de retenu dans la posture de son corps ... Bref voilà un de mes sujet d'écoute en ce moment hihi !

Hé oui Dark... Tout la problématique de l'interprétation qui fait qu'un même morceau peut durer presque du simple au double...
Quant au rôle du Chef d'Orchestre... On dit qu'il est important au moment de la préparation, de la construction symphonique, après... Certains orchestres ont opté pour s'en passer. A mon avis, il y a là sujet à un vaste débat... Mais ne devenons pas ch** justement, c'est ce qu'il serait bon d'éviter sur ce topic si l'on ne veut pas dégoûter les béotiens

Frédéric Chopin (1810-1849), le plus français des compositeurs polonais...

Jeune virtuose, il fait ses écoles au Conservatoire de Varsovie puis il vient à Paris où l’effervescence musicale correspond plus à ses attentes.

Compositeur majeur de la période Romantique, il rencontrera George Sand qui sera sa compagne durant neuf ans et avec qui il fréquentera le tout Paris.

Seul et devenu impécunieux, Il meurt d'une tuberculose à l’âge de 39 ans . Après une cérémonie en l'église de la Madeleine au son de sa fameuse Marche Funèbre, Il est enterré au cimetière du Père Lachaise.

Réputé comme l’un des meilleurs pianistes du XIXe siècle, il est l’un des pères de la technique moderne de son instrument, aujourd’hui encore, Chopin est un incontournable dans toute étude pianistique digne de ce nom. Voici deux extraits interprétés par l’une des plus talentueuses pianistes contemporaines : la jeune prodige de moins de 20 ans, d'origine hongkongaise,Tiffany Poon, qui tel Mozart, maitrisait déjà son instrument à l’âge de cinq ans !

Si ça vous tente la comparaison d'interprétation / d'ensembles, je vous recommande cette émission de radio http://www.rts.ch/espace-2/programmes/d ... -2015.html.

Il y a 2-3 semaines y'avait Les Planètes de Gustav Holst. Eh bien Karajan s'en est pas du tout bien sorti. Fausses notes, etc. flagrant même pour le non initié.

Un classique pas très classique dans la musique classique et pour cause...

Seule oeuvre connue d'un compositeur italien,Vittorio Monti (1868-1922), il s'agit d'une Csardas (danse hongroise tradionnelle). Elle a été et est régulièrement reprise par les orchestres tziganes...

La voici interprétée ici par le fantasque mais néanmoins talentueux Nigel Kennedy, ce violoniste virtuose qui fut le protégé du grand Yehuni Menuhin himself ! Une sorte d'André Rieux en mieux et plus sympa

Wayne, je voudrais te remercier de tout ces post de qualité dont tu nous gratifies. J'apprécie vraiment.

Vivement la suite

Debussy et l'Arabesque N°1.

Elles sont aux nombres de deux.
Il s'agit d'une œuvre de jeunesse du compositeur, qui les écrivit entre 1888 et 1891, alors âgé d'une vingtaine d'années.
(source wikipédia)

Une œuvre qui m'inspire à chacun fois les peintures de Claude Monet. D'ailleurs, j'ai appris que cette œuvre faisait partie du genre musical impressionniste.

@ Kurinoko cela va reprendre très bientôt

Je ne peux m'empêcher de commettre quelques mots sur celui qui fût l’auteur du plus grand « tube » de la Musique Classique (Les Quatres Saisons)

Antonio VIVALDI (1678-1741)

Surnommé le Prêtre Roux, il est un Grand de la Musique Baroque mais surtout l’un des compositeurs les plus prolixes de l’Histoire avec pas moins de 600 concertos et 45 opéras.

Son Père, barbier et violoniste d’église à Venise, lui enseigne dès son plus jeune âge, la musique comme valeur éducative.
Parallèlement au violon pour lequel il s’avère très doué, il étudie l’orgue avec l’un des maîtres vénitiens, Giovani Legrenzi, également compositeur.

Tout jeune déjà, il semble se destiner à servir la religion. D’abord Sous-Diacre, puis Diacre, il est ordonné Prêtre à l’âge de 25 ans. Cependant, il n’exercera que peu de temps ses fonctions sacerdotales. Deux versions circulent sur ce qui a motivé cette « démission » ; (à vous de choisir celle qui vous convient) :

- La 1ère dit qu’il a été démis de sa fonction par les Instances religieuses car il était incapable de mener son office à bien, toujours à se déplacer à la sacristie pour y noter une inspiration musicale traversant son esprit…

- La seconde, le dit de santé fragile et chétif (vraisemblablement asthmatique) ce qui le rendait incapable d’assumer son ministère…

Toujours est-il que prêtre défroqué il n'en est pas moins violoniste virtuose ; aussi, sera-t'il nommé à la Piéta, pour y délivrer l'enseignement de son instrument de prédilection dans cet Institut pour jeunes filles orphelines (musiciennes) qui seront outre ses talentueuses interprètes, ses toutes premières groupies !

La petite Histoire dit aussi que certaines de ces demoiselles auraient pu avoir d’autres talents fort appréciés par ces beaux messieurs de Venise, ville à la réputation bien légère à l’époque mais ce dont, paraît-il, n’avait cure notre bon Vivaldi, trop occupé qu’il était à composer, composer, composer…

On n’a que peu d’informations car aucune biographie ne lui fût consacrée avant le XXe siècle. On sait que ses œuvres eurent un succès retentissant à travers tout le vieux continent qui le réclamera à cor et à cri.

Sa fin de vie reste assez mystérieuse. En 1740, toujours auréolé de gloire, il organise, de par sa fonction de Maître de Concert de la Piéta, une grande soirée musicale pour le Prince-héritier, fils du roi de Pologne. Or, en ce jour où sa musique est censée être mise à l’honneur, lui dont la réputation disait qu’il était capable de composer un concerto plus vite qu’il n’était possible de le transcrire sur une partition, apparaît lassé et négligeant dans son programme qui ne propose aucune nouveauté. Le lendemain, il règle ses affaires courantes, quitte Venise pour une destination inconnue et disparait dans l’indifférence générale.

Désormais, plus personne ne se souciera de ce qu’est devenu cet homme qui il y a peu encore était adulé dans toute l’Europe et sa musique sera oubliée, comme celle de la plupart des compositeurs du XVIIIe siècle.
Il faudra attendre deux siècles pour que des recherches menées à Vienne nous apprennent ce qu’est advenu l’un des plus grands génies musicaux de l’Histoire.

A l’instar du Grand Mozart (qui naîtra 15 années après la mort de Vivaldi), seul et désargenté, il meurt d’une infection dans la plus totale indifférence et sera inhumé le 28 juillet 1741 au cimetière de l’hôpital de la capitale autrichienne, celui-là même réservé aux indigents…
Pour illustrer son talent, j’ai volontairement écarté les fameuses Quatre Saisons pour vous proposer quelques compositions tout aussi remarquables, toujours avec une prédominance des instruments à cordes mais autres que le violon (cordes frottées ou pincées), son instrument favori.

Voici tout d’abord un morceau pour deux pianos (cordes frappées) étonnement moderne, puis les mouvements 2 et 3 du Concerto pour deux mandolines -et harpe- (cordes pincées) J'ai personnellement une version plus "enlevée" (plus rapide) dans ma discothèque mais celle-ci reste introuvable sur le Net.. L'extrait présenté est quand même très bien, cela dit.
S'en suivra un extrait avec pour principal instrument très particulier (à cordes vibrées !) j'ai nommé le formidable Philippe Jaroussky, ce Contre-ténor français au talent immense ; à écouter impérativement et religieusement les yeux fermés

Voilà, maintenant place à la musique...

Un autre très Grand de l'époque du Baroque, très prolifique également (plus de 1000 compositions).

Jean Sébatien BACH (1685-1750) compositeur-organiste allemand.

Admirez, au passage, la dextérité de l'organiste !

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je decouvre le topic, un gentil moment à passer en ecoutant ces musique.

Wayne Shelton a écrit :Un classique pas très classique dans la musique classique et pour cause...

Seule oeuvre connue d'un compositeur italien,Vittorio Monti (1868-1822), il s'agit d'une Csardas (danse hongroise tradionnelle). Elle a été et est régulièrement reprise par les orchestres tziganes...

La voici interprétée ici par le fantasque mais néanmoins talentueux Nigel Kennedy,  ce violoniste virtuose qui fut le protégé du grand Yehuni Menuhin himself ! Une sorte d'André Rieux en mieux et plus sympa  :mrgreen:

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j'entends tellement de choses différentes la dedans. Un moment c'est « les yeux noirs », un autre j'ai le lac des cygnes, et pendant un instant il y a même caruso(la chanson pas le mec). C'est quoi ce truc un genre de master key ? ^_^
étonnant.

Hormis les quelques paroles qu'il prononce en allemand au tout début, je n'ai aucune idée d'où a été enregistrée cette vidéo...

Pour ce qui est du salmigondis musical qui nous est proposé, je pense qu'il s'agit d'une sorte de divertissement fantaisiste que nous propose Nigel Kennedy, quelque peu outrancié, notamment lors du duo de violons, avec clin d'eil à l'appui, mais le Public pardonne tout à cet ex protégé de Yehudi Menuhin.

J'ai trouvé que cette illustration était suffisamment fun pour essayer d'attirer dans mes filets quelques TNiens versés dans des genres musicaux plus récents.

D'ailleurs dans le même esprit, j'ai posté aujourd'hui dans "qu'est-ce que vous écoutez en ce moment" deux vidéos, dont une assez barrée, afin de permettre à quelques-uns de découvrir une utilisation pour le moins peu conventionnelle d'instruments issus du Classique Edit : @ Caoe : quelque peu interpellé par ton interrogation, notamment sur le terme "master key" que tu emploies et que je n'arrive pas à appréhender correctement dans son contexte, je me demande si je n'ai pas fait une confusion dans ce que tu voulais évoquer.

En effet, j'ai pensé que tu voulais parler de l'interprétation et de son interprète lorsque que tu citais le "Lac des Cygnes" et les "Yeux noirs" alors que je me demande si ce n'est pas du morceau lui-même qui contiendrait certains passages qui te feraient penser aux oeuvres indiquées...

J'ai réécouté Les Yeux Noirs (présenté le mois dernier dans le topic des musiques venues d'ailleurs) et n'y ai rien décelé (passage ou harmonies) qui aurait pu y être emprunté...Quant au Lac des Cygnes, j'avoue que la longueur de l'oeuvre fait que je me suis abstenu...

Ce que je peux dire cependant, après une petite vérification, c'est la concordance de certains faits établis, à savoir :

- Adalgisos Ferraris a écrit la musique des Yeux Noirs alors qu'il était en Russie (les paroles datent de 1847)
- Tchaïkovski était russe
- Adalgisos Ferraris (1890-1968) bien que citoyen britannique était d'origine italienne,
- Vittorio Monti (1868-1922) était italien
- Le Lac des Cygnes a été présenté au Public début 1895
- La musique des Yeux Noirs a été écrite en 1910
- La Csardas Gitane (Gypsy Chardash) a été écrite en.... Eh bien, je ne sais pas !

Nous voici bien avancés... Alors, extrapolons :

A.Ferraris aura pu être influencé par l'oeuvre de Tchaïkovski, il s'en sera inspiré peu ou prou, alors qu'il était en Russie et qu'il composait des musiques à forte connotation locale.
V.Monti, Chef-d'Orchestre à Paris et contemporain de Ferraris, en entendant l'oeuvre de son compatriote, est séduit et frappé par l'inspiration divine, compose, pour notre plus grand bonheur, ce qui sera sa seule oeuvre connue alors que A.Ferraris a composé de multiples oeuvres aux accents slaves ou tziganes.

Qui dira après cela : que la musique n'est pas source d'inspiration... ou de conspirations

Wayne Shelton a écrit :

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Quelle merveille cet enregistrement avec Jaroussky, Merci de me l'avoir fait découvrir !