Tout est dans le titre...

Amateurs des ambiances enfumées des 60's dans les clubs new-yorkais ou d'ailleurs, venez retrouver (et présenter) les ténors désormais éternels des standards du Blues et du Jazz qui ont enchanté vos aînés...

Tout d'abord, droit d'aînesse oblige, honneur à Thelonious Monk qui avec Miles Davis, lequel clôturant cette présentation, donnent le titre à ce modeste topic n'ayant pour autre prétention que de vouloir faire une petite place à ce qui a été la source de bien des musiques qu'il nous est permis d'entendre aujourd'hui... Ou peu s'en faut !

Le Jazz c'est aussi la trompette...

Quoi de mieux pour faire une transition d'un Cuivre vers un autre Cuivre, que la trompette de Chet Baker (1920 -1988) et le saxo de Paul Desmond (1924 - 1977), compositeur du très célèbre "Take Five" et tout cela pour nous servir sur un plateau un titre d'origine française, "Autumn Leaves" dont la musique a été écrite en 1945 par Joseph Kosma, (les paroles de Jacques Prévert, donneront le fameux succès "Les Feuilles Mortes" ).
Ce qui nous amène tout naturellement au flamboyant saxophoniste Art Pepper (1925 - 1982). Dans le second titre, "The Summer Knows" on reconnaîtra la patte de cet autre grand musicien français, Michel Legrand (1932) dont la musique illustrait le film "Un Eté 42"

Aujourd'hui j'ai décidé de me vous faire un cadeau somptueux... Que dis-je un cadeau ! Un double cadeau !

En effet, un premier cadeau, d'une part, en mettant à l'honneur un instrument merveilleux qui a sa place dans tous les domaines musicaux possibles et imaginables, même si le synthétiseur et autres subtiles appareils electronico-informatiques l'ont bien souvent remplacé sur les scènes modernes, désormais ; je veux parler de l'Orgue Hammond B3

Un second cadeau, d'autre part, en vous présentant, pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas, la Princesse incontestable de cet instrument musical très diffficile à maîtriser, j'ai nommé
Barbara Dennerlein, est une munichoise née en 1964. Tombée amoureuse de l'orgue Hammond dès son plus jeune âge, elle n'a que onze ans lorsqu'on lui achète son premier clavier.

Quelques temps plus tard, elle s'enthousiasme pour l'énorme potentiel musical d'un Hammond B3 original (alors déjà hors de la production en série) sur lequel, en plus de jouer le répertoire classique standard, elle commencera à composer sa propre musique.

Dès l'âge de quinze ans, elle se produit régulièrement dans les clubs. A vingt, son talent éclate au point qu'on la surnomme « la tornade des orgues de Munich» Même le Los Angeles Times époustouflé comme le public par son incroyable jeu de pieds, a titré sur elle... Elle a obtenu de nombreux prix pour ses albums (tous publiés sous son propre label).
Même si elle joue régulièrement sur des orgues classiques dans les églises, sur scène, son Jazz est résolument moderne et son jeu de pieds toujours aussi stupéfiant ; elle a autant de dextérité avec ses pieds que les meilleurs contrebassistes de Jazz avec leur mains...

Pour vous en convaincre, écoutez et regardez : la basse que vous entendez c'est celle jouée, telles des claquettes, par ses pieds alors que Barbara est également la soliste sur un clavier avec la main droite et à l'accompagnement sur un autre clavier à la main gauche ! Tout simplement Ahurissant !


Pour ceux que cela intéresserait, voici un document vraiment bien fait sur l'histoire de l'orgue Hammond http://www.pianoweb.fr/orgue-hammond-histoire1.php

Merci Wayne pour l'historique technique de l'orgue Hammond.
Un autre grand spécialiste du B3 est Larry Goldings avec par exemple l'album " whatever it takes ". Un groove énorme, des chorus léchés, un répertoire fonky (Stevie Wonder, The Meters, etc). Pas facile à trouver car ça date du début des 90's.

Ça me rappelle la première formation de Maceo Parker quand il a commencé à tourner sans JB, comme son premier album. Une rythmique classique autour du B3: une guitare et une batterie, point, pas de basse. Et ça envoie du pâté. Et c'est qui au B3? Larry Goldings!!
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Je ne connaissais pas cette formation là. je vais creuser.
( Maceo Parker jouant par ailleurs dans l'album de Goldings).
En plus récent,le 1er titre de l'album "almaggamation "de M.P. fait très fort.

Superbe, ce live
Merci Buzz
Le B3 de Goldings remplace avantageusement la basse.

Je me permets juste d'interférer rapidement sur le topic de Wayne.
@Wayne : "By the way I have to confess, I love your style ", ça c'est fait
Voici ma modeste contribution à la reconnaissance du groove de l'orgue Hammond (leurs pseudos sont explicites), dont voici 2 références bien différente l'une de l'autre et pas si connues que ça ... bizarrement :
- Sven Hammond, un blanc hollandais sisi :
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- Et LA référence Johnny "Hammond" Smith :
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@ Zarbol : Thanks a lot... My pleasure

On a eu du bol, à quelques consonnes près, on aurait dû ajouter... Marcel Amont

PS : .. et je ne suis pas propriétaire du topic, il est bien sûr "grand ouvert" à tous ; un grand merci pour vos propositions, messieurs

Ouvrir 2017 sur la voix suave de Julie London, qui fût la toute première interprète de "Cry Me A River", oh combien célébrissime morceau écrit en 1953 par Arthur Hamilton, c'est comme vouloir jeter un voile de douceur sur les Dieux de l'Olympe pour mieux les charmer, afin qu'ils nous accordent quelque répit... Enfin, j'aimerais tellement y croire ne serait-ce que le temps de ce disque...

Julie London, chanteuse américaine née en 1926 grâce à sa plastique remarquable, fût également consacrée à l'écran, le grand comme le petit, où elle tourna de nombreux films et séries TV... Elle s'est éteinte à l'aube du XXIe siècle, en 2000, à l'âge de 74 ans.

Voici quelques très beaux enregistrements qui coulent dans les étagères à miel comme de la gelée royale...

Ahhhh le Cry Me a River de Julie London. Nombreux sont les immenses artistes à s'y être collés, nombreux sont les enregistrements à la qualité bien meilleure, et pourtant aucun de tout ça n'arrive à la cheville de Julie London

Tiens, il y a bien longtemps que je ne me suis pas commis sur ce topic qui ne mérite pas d'être aussi maltraité, pour autant...

Je vous propose une petite "resucée" org-asmique avec un Lou Donaldson un peu en retrait avec son saxo, une Akiko Tsuruga - 敦賀明子 pour les intimes -déchaînée sur son hammond-B3 et Fukushi Tainaka aux baguettes... Un moment d'excellence s'il en est...

Allez, je me lance. Pour une seule et bonne raison : quand j'ai lu le premier post de ce topic du vénérable WS , voilà ce que j'écoutais. C'est un signe, non ?

Verres qui s'entrechoquent, odeur de fumée, lumières tamisées, conversations en arrière plan... on y est, dans ce club de jazz !
- Vous nous remettez la même, madame, c'est ma tournée.

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Un incontournable : une démonstration d'un Maître de la grosse caisse (mais pas que) qui bien que n'étant pas chef d'orchestre sait manier la baguette avec une maestria et une précision d'horlogerie helvétique...

Charly Antolini, un "grand suisse" consommé ici "sans modération"...