Je pense que je vais désormais communiquer ici sur des œuvres et interprétations qui me tiennent à cœur car honnêtement, je n'ai plus trop grand chose à raconter côté "matos", en tout cas pour ce qui est chez moi...

Alors...

... j'inaugure de fil avec ce que je considère être un sommet ABSOLU du piano* romantique :

https://www.hyperion-records.co.uk/dc.asp?dc=D_CDA67569

Charles-Valentin Alkan (1813-1888)
Concerto pour piano solo
Marc-André Hamelin (piano)



Il s'agit pour moi de LA version inégalable, même si d'autres choses existent et notamment depuis peu sous les doigts puissants et agiles de Paul Wee (à suivre de très près celui-ci... je dis cela, je ne dis rien ). Mais dans cette "œuvre univers", Hamelin, tel Nojima avec La Sonate en Si... est... parfait. Parfaitement parfait. Et joue comme personne certains moments bien précis de l'œuvre.

Je précise que je possède toutes les versions sorties de ce Concerto pour piano solo... Il y en a une petite dizaine "seulement".

Pour mon podium :

1/ Hamelin
2/ Wee
3/ Gibbons

Les quelques autres interprétations sont en dessous...

Pour info, il s'agit, et notamment le premier mouvement (je cite : "Avec ses colossales 72 pages et ses 1343 mesures, le premier mouvement est plus long que toute la sonate «Hammerklavier» de Beethoven; il faut un peu moins d’une demi-heure pour le jouer."), d'une des œuvres les plus épiques et les plus difficiles jamais écrites pour le piano, quelle que soit l'époque.

C'est pour cela que l'œuvre est très peu jouée, car très peu de pianistes peuvent la jouer... qui plus est comme il faut la jouer...

Hamelin, Wee ou Gibbons en outre ont joué cela en live à maintes reprises, surtout pour Gibbons !!!!

Pour la petite histoire, Alkan était le seul pianiste et le seul compositeur, toujours pour cet instrument, que Liszt craignait...

Là encore je cite :

"Ces douze études de 277 pages renferment certains des morceaux les plus intransigeants de toute la littérature du piano, «l’unique preuve qui nous reste», selon Smith, «d’une technique telle que même Liszt se sentait mal à l’aise lorsqu’il jouait en présence d’Alkan»."

Voilà de quoi on parle...

Je vous laisse découvrir, musicalement de quoi il s'agit, car c'est sublime. Et je pense resté inégalé dans le genre.



* Je précise que je serais amené à parler de tout types d'œuvres, de styles, d'instruments...

N'hésitez pas à alimenter le fil !!!

Bon ben on ferme.

On continue avec ceci :

https://ivoryclassics.com/products/earl ... 8eqsJ60_V0




Earl Wild était méconnu en Europe, surtout en France évidemment, et adulé partout ailleurs.

C'est un de mes pianistes préférés, tout en élégance racée, intelligence, agilité, humour... C'était un vrai personnage en outre.

Là ce disque, c'est l'âge d'or du piano, et en plus c'est fun..

Je compte d'ailleurs lire un de ses jours ses mémoires... Mais 800 pages, en anglais

Mort à 94 ans, il donnait son dernier concert... à 90

Très bien ce fil, continues

+1. Je suis preneur également. Merci pour ces partages

Bon, vous me rassurez

Il y aura beaucoup de piano par contre, mais pour les autres styles musicaux, des lives

Bon, pendant que j'y pense et pour passer au violon :



Inégalé

Christian Ferras a eu une vie tragiquement belle, et bellement tragique.

À l'acmé de son art, virtuosité incandescente, projection incroyable, timbres sublimes, expressivité inégalée.

Un jeu inoubliable, reconnaissable entre mille.

Pour le plaisir, 2min30 uniques :

Allez je m'y mets
Concernant Alkan, certes Hamelin est incontournable mais je t'engage à poser une oreille attentive sur les disques de cet autre virtuose (actuellement mon pianiste préféré) :
Steven Osborne - Esquisses op.63 chez Hyperion (comme Hamelin)
Earl Wild, top 3 sur les concertos star (2 & 3) de Rachmaninov, sans coup férir
Nojima sur la sonate en Si, pour moi c'est non. Ok la prise de son est superlative, mais lui, je le trouve lisse et sans aspérités. Perso, je préfère le tabassage d'Horowitz et les libertés souvent limite que s'autorise Arrau. Je trouve que cette oeuvre autorise/favorise justement cette prise de risque et les imperfections qui en découlent. Chez Nojima, pas d'erreur, mais je ne vais jamais au bout, tellement c'est -------------------- Pas taper Dave

spitribe a écrit : ↑05 févr. 2025 10:58 Allez je m'y mets
Concernant Alkan, certes Hamelin est incontournable mais je t'engage à poser une oreille attentive sur les disques de cet autre virtuose (actuellement mon pianiste préféré) :
Steven Osborne - Esquisses op.63 chez Hyperion (comme Hamelin)
Earl Wild, top 3 sur les concertos star (2 & 3) de Rachmaninov, sans coup férir
Nojima sur la sonate en Si, pour moi c'est non. Ok la prise de son est superlative, mais lui, je le trouve lisse et sans aspérités. Perso, je préfère le tabassage d'Horowitz et les libertés souvent limite que s'autorise Arrau. Je trouve que cette oeuvre autorise/favorise justement cette prise de risque et les imperfections qui en découlent. Chez Nojima, pas d'erreur, mais je ne vais jamais au bout, tellement c'est -------------------- Pas taper Dave

Tout d'abord MERCI pour ta participation, c'est TRES apprécié !!!!

Alors :

- Steven Osborne - Esquisses op.63 = j'ai évidemment. Après c'est du "Alkan (très) calme". Mais c'est une lecture exceptionnelle de finesse, d'intelligence, de goût... Comme tout ce que fait Osborne ! Attention, ici je parle de Hamelin exclusivement pour le "Concerto pour Piano Solo"...
- Earl Wild, top 3 sur les concertos star (2 & 3) de Rachmaninov, sans coup férir = c'est un de mes piano héros. J'adore et le pianiste, et le bonhomme encore plus. RIP
- Nojima sur la Sonate en Si, pour moi c'est non. Ok la prise de son est superlative, mais lui, je le trouve lisse et sans aspérités. Perso, je préfère le tabassage d'Horowitz = alors, la version de 1936 d'Horowitz est "pas mal" (d'après mes goûts), mais tellement "Horowitz"... pour les interprétations "historiques", pour moi, mon top perso (mais pas de classement, impossible) :

- Simon Barere (Live, 1946 : pour moi un sommet absolu pour cette œuvre : justement pour le côté ultra virtuose et "tabassage" ; pour l'anecdote, Horowitz était maladivement jaloux de Barere... )
- Georgy Sandor (1947, live , j'ai un doute : idem... dans les versions "virtuoses", peut-être la meilleure version jamais gravée sur un disque)
- Vladimir Sofronovski (Live 1948 : en seconde ou troisième, après Sandor et Barere)
- Bela Siki (1959 ; Pas loin)

Puis :

- Earl Wild (Live, 1949 = donné à la radio ; exceptionnel ; sinon toujours un live de 1976, là aussi "vraiment pas mal" )
- Howard Karp (Live, 1972 : LA version orchestrale (dans l'approche pianistique), par ce pianiste surnommé "le pianiste des pianistes" par ses pairs... Disque quasiment introuvable par contre )

(... )

Mais pour moi Nojima est juste hors de ce monde*. Depuis plus de 30 ans, en tout cas selon mes critères, je recherche un équivalent... plus de 50 versions de la Sonate chez moi ; toujours pas trouvé

D'ailleurs, anecdote incroyable : il a enregistré l'œuvre à deux reprises, 1970 et 1986. Dans les 2 cas... 30 min 30 !

* Même remarque avec "Harmonies du Soir" (pour moi LA version absoluement parfaite, tous critères) et "Feux Follets" (avec dans la partie médiane un subtil accelerando et un rubato d'un contrôle et d'une finesse que je n'ai entendu chez personne d'autre ; absolument personne )... sur ce disque légendaire sorti chez Reference Recordings don't nous parlons, "La Campanella" est par contre "juste" exceptionnelle et la "Mephisto Waltz"... "juste" très bonne/excellente (là il faut aller chez Cziffra, Katsaris, Grynyuk... par exemple, pour avoir du "ultime" amha )

Bon ... On change radicalement (quoique... ) d'univers avec oui...

Ce qui ressort bien d'une interprétation :



Ultime dans le genre, instant classic et classique des classiques.

Exceptionnelle version de Chlid in time sur celui-ci !

Moi c'est Highway Star qui.............................................

Je plussoie pour Highway Star (pour le coup j'ai réécouté cet album il y a une heure)