Ta playlist DarkZenith m'a tout d'abord permis d'entrer dans un univers musical qui m'était totalement inconnu voir insoupçonné vu que je n'irais naturellement pas du tout vers les musiques que tu as postées. Après, il a fallut un petit temps d'adaptation, ayant pour habitude d'écouter des sonorités beaucoup plus brutales, moins axés sur la rondeur et la subtilité comme le sont les musiques que tu as proposées. Celles ci m'ont fait voyager. En effet, et je ne sais pas du tout si la musique fait le même effet sur vous, lorsque je me concentre sur un morceau, c'est comme si je lisais un livre et que je me représentais en image ce que les mots voulais transmettre...je me fait un film. Et bien la musique en quelque sorte, les sonorité et non le sens des paroles (mon niveau en anglais est beaucoup trop basique pour que je puisse comprendre leur signification...et d'ailleurs en général, ce n'est pas vraiment ce qui m'intéresse en premier lieu) m'évoquent des endroits, des paysages, des personnages. Ici, je ne vais donc pas du tout faire une critique de ta playlist sachant que je ne suis pas bon du tout pour ça, et aussi parce que je viens tout juste de découvrir ce genre, je ne suis donc pas apte à en faire la critique, mais je vais plutôt essayer d'expliquer avec des mots, « en live », en même temps que je ré-écouterais ta playlist, ce que tes musiques m'ont évoqué comme images. Parfois cela te semblera surement incongru, convenu ou même incompréhensible, mais c'est comme cela que je ressent ta musique.
Premier morceau : Dès le début, différents types de sonorités arrivent de partout, puis la voix et les basses. J'ai tout de suite eu l'impression d'être arrivé au beau milieu d'une étouffante forêt tropicale, avec ses bruits de feuillages, ses cris d'animaux qui viennent de partout. La voix de plus en plus insistante m'a évoqué une personne en transe qui crie au monde un message (je ne sais pas quoi), se téléportant un peu partout dans la forêt, avec ou sans ses instruments...et puis ces derniers continuent de jouer, de plus en plus seuls au fur et à mesure que s'amenuise la voix de la chanteuse, comme si elle était amenée, tirée de force dans un azile de fou.
Second morceau : *commentaire : la basse est absolument magnifique sur mes 1964-Q
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Troisième musique : Là aussi, une belle basse fait son apparition, en résulte une ambiance également intimiste mais aussi très calme. La voix est comme....spectrale, elle nous susurre à l'oreille. C'est comme un doux rêve, un sommeil pendant lequel quelqu'un se pencherait au dessus de nous et nous disait des mots doux. La musique est entrainante à certains moment j'ai trouvé, comme si elle donnait le pas très précis d'une dance réglée comme une horloge suisse. Dans notre chambre, pendant ce sommeil, danse pied nu, d'un pas très léger, la femme à la voix douce. La musique disparaît en fondu...on se réveil en douceur, on se remémore alors tout ce qui vient de se passer...aurait-on rêvé ?
Quatrième morceau : Là, changement de paysage...on se retrouve dans un taxi pris dans les bouchons de l'une des rues illuminés de toute part, encadrée de building contenant ces bars aux enseignes clignotantes de New York. A l'intérieur, un jeune homme se complaint, nostalgique (j'ai l'impression qu'il parle d'une histoire d'amour...je n'en sais rien du tout vu que je n'est pas compris un mot de ce qu'il dit !! xD ). La mélodie reste toujours sur le même rythme, mais paradoxalement, j'ai l'image d'une voiture filant à grande vitesse sur ces mêmes grandes avenues que tout à l'heure, les enseignent disparaisse pour créer des images faites de trainées de lumière. Ces images deviennent de plus en plus saccadées, en même temps que la musique devient trouée, jusqu'à disparaître totalement.
Cinquième titre : Les sons du début sont...indescriptibles. Pour moi, on vient d'entrer dans une sorte de maison hantée, ou plutôt, on vient d'ouvrir la porte condamnée d'une ancienne maison de magicien/fabriquant de jouet et de farces et attrapes. On passe le corridor et là, un mur au fond s'illumine, dévoilant des automates jouant un morceau de jazz. On s'assied et on regarde. Parfois, comme des coucous sortant de leur horloge suisse, surgissent des petits oiseaux pépiant à chaque fois un son nouveau. La voix qui apparaît, presque aphone, me fait penser à un fantôme poussiéreux qui vient assister au concert tout en le ponctuant du radotage compulsif propre aux vieilles gens. Vers la fin, les instruments se désaccordes, ne subsiste que la voix grave sortant de nul part.
Sixième musique : Sur ce morceau, la voix est très dominante...tant et si bien que les instruments paraissent secondaires, presque inexistants. Je me représente une scène irréelle, une fille, seule, dans un cube de verre géant, vide et au beau milieu de l'espace, voyageant tranquillement au côté des étoiles. Puis le rythme s'accélère, la « boite » voyage se mouvant d'autant plus vite. La voix est vraiment très envoutante, on ferme les yeux et on fait abstraction du reste...jusqu'au moment ou un gong retenti, comme celui des temples boudhiste. Peut être le moment auquel on aurait du atteindre l'état de zénitude parfaite ?
Septième morceau : Début très répétitif...on dirait les échos lointains d'une usine faisant tourner ses machines. Surgit alors d'on ne sait où une voix douce et très articulé...un instrument répétant une mélodie entrainante arrive, on est d'un coup téléporté à très grande vitesse sur une route dans la nuit, voyant par la vitre le paysage défiler à toute vitesse, ne reste de net que l'usine grise derrière qui continue de faire tourner ses machines. On se laisse bercer...une nouvelle mélodie arrive, redoublant la vitesse à laquelle on voyage...et puis progressivement, on ralentie, se laissant distancer par le véhicule qui lui continue sa course tranquille sur les routes...soudain, il disparaît dans la nuit.
Huitième titre : Directement, on est plongé dans une ambiance assez latino...le rythme me paraît beaucoup plus intense que sur les autres morceau, il faut dire que j'aime particulièrement la guitare. Ce morceau donne envie de danser, il transmet plus des émotions que des images pour moi, on est entrainé par une entrainante envie de bouger au rythme de la musique, et sans penser à rien d'autre..on est juste deux : la musique et nous.
Neuvième morceau : Les sons du début sont très...torturés. On est plonger dans une sorte de musée des bizarrerie, rien n'est tel qu'on se le préfigurait...la voix même me paraît dérangeante, nous poussant à avancer dans la visite de ce musé, découvrant sur notre passage de nouveaux éléments. Puis elle s'efface, comme un guide qui s'en va, nous laissant seul au milieu de tout ce fouillit, comme perdu dans un labyrinthe alambiqué, un labyrinthe vivant. Et puis, plus rien.
Dixième musique : Là, on sent que l'on revient en terre moins inconnu (faute de connaître le genre
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Onzième musique : J'ai trouver les rythme assez prenant très différent de ce que tu as pu nous faire découvrir jusqu'alors, on se prend à taper du pied en rythme...même si niveau image, ça ne m'a pas évoqué grand chose. Vers les trois quarts du morceau, l'ambiance se tend avec ces battements de coeur, qui eux sont paradoxalement très calmes...et puis la musique reprend de plus belle et la (faible) tension accumulé se libère pour de nouveau nous autoriser à se replonger dans la musique.
Avant-dernier titre : Avec l'orage que l'on entend dehors, on se donne l'impression d'être au chaud, au coin du feux, malgré une nature qui, dehors, se déchaîne. Ambiance assez intimiste, musique un peu déstructurée, chants dont ressort une complainte (contre la nature capricieuse?) un mariage assez....expérimental de mon point de vue ^^.
Dernier morceau : On est vraiment au calme, zen, les voix se font berçantes, la musique est lente, dans le fond, on entend comme un crépitement du feu...on est dans son cocon douillet, en sécurité, en position foetale et la musique sorti de nulle part nous berce, comme une mère avec son bébé. Toutes les sonorités sont, j'ai l'impression, étudiée pour nous entrainer avec elle, nous hypnotiser avec douceur, nous endormir et partir dans un sommeil sans rêve....et puis comme une radio dont on arrive pas à trouver la fréquence, ça se brouille...pour redevenir net et disparaître dans un fondu.
Au final, en général, j'ai trouvé tes morceaux vraiment reposants, la plupart sont calmes et nous invite à, au calme, se laisser emmener dans de fous voyages.
Ce n'est, mais alors pas du tout, ce qu'il m'arrive d'écouter, comme cela, j'aurais passer mon chemin...au niveau appréciation, j'ai aimé certains morceaux plus que d'autres, quelques uns m'ont par contre vraiment pas plu, il est vrai. En règle général, je suis plus un adepte de musiques dynamiques, et de sons pas vraiment expérimentaux. Mais je crois que je vais retenir un ou deux titres de ta playlist.
Merci DarkZenith, bonne lecture.
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PS : Nan, lorsque j'ai écrit tous cela, je n'était pas sous l'emprise de quelconque substance...et non je ne suis pas fou
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