Introduction :
Le ZMF Verité Closed est un casque fermé de la marque ZMF. Il existe également en version Ouvert. Il a eu d’excellents retours de la part de ses utilisateurs et des blogs et sites spécialisés (HF, Heafonia, etc…). Son prix de vente est de 2700€ environ. Il rentre donc dans la catégorie haut de gamme et n’est donc pas à la portée de toutes les bourses.
Pour ma part, et privilégiant l’écoute nomade ou du moins intimiste, j’ai toujours eu des modèles clos. Je connais donc bien ce type d’écoute. Après avoir possédé quelques modèles assez connus (Beyer T5P v1 et v2, des Ultrasone 8, 5..), je possède actuellement un Focal Stellia. Esthétiquement, ce dernier a été touché comme pas mal d’autres par une décoloration du bandeau, heureusement uniforme (mais pas très sérieux ca, pour le prix).
Lorsque le Tour sur le ZMF a été lancé par TN, je me suis donc jeté sur mon clavier pour poser ma candidature. Je n’avais rien à reprocher à l’écoute de mon Stellia, mais au fond de moi, j’avais déjà envie de tester autre chose.
Pierre d’Headonist, personne très sympathique et serviable au demeurant, m’a donc envoyé le Verité Closed.
Packaging :
Dans la mallette sortie tout droit d’un chantier de construction ou d’un vieux film d’espionnage où l’on s’attend à trouver un bouton rouge pour déclencher un missile ZMF, trône le Verité Closed ainsi que d’autres petites boites contenant des accessoires dont des pads supplémentaires et des câbles prêtés par Headonist.
Confort et isolation :
Visuellement, il en impose. On retrouve une esthétique de coques en bois rappelant quelque peu celles du R10 de Sony. De mon point de vue, l’affirmation de son embonpoint n’est pas un avantage car il ne travaille pas sur la discrétion.
On a plutôt le message « ouais ch’uis là et alors !!?? ». Mais on lui pardonne cette volonté très revendicative d’en imposer physiquement car il est beau, très beau. Les coques sont luxueuses, et le cuir du bandeau fait très sérieux.
Après… on va pas se mentir, clairement, on est pas dans les poids plumes. On est plutôt dans de la Timberland pour audiophiles. Mais fourrées, quand même. Donc c’est confort et ca tient chaud l’hiver. Mais, malgré son apparence de bourru classieux rustique, on ne ressent pas trop ce poids sur la tête et ce n’est au final pas gênant.
Le confort est bien présent. C’est moelleux.
Pour l’isolation, on est dans le haut du panier des casques fermés à isolation passive. Sur ce plan-là, après avoir lu pas mal de retours sur le net, je m’attendais à un petit peu mieux. Mais, ca, c’est à cause des adjectifs souvent exagérés que l’on emploie facilement pour souligner les propos quitte à enjoliver ou imager un peu trop le vrai ressenti.
Donc, non, lors de ce petit CR, vous ne lirez pas que je me suis vu transporté au milieu du studio, ou même de l’orchestre symphonique, ou que je retrouve toutes les sensations que j’ai lorsque je vais au concert (les concerts pop/rock, c’étaient les trucs avant où on allait écouter de la musique forte avec un son pourri dans une grande salle qui résonne de partout avec plein de gens qui hurlent dans une espèce de partouze géante) et non je ne crois pas voir la chanteuse devant moi dans mon salon qui chante juste pour moi.
Donc pour revenir à l’isolation, la fuite vers l’extérieur se fait surtout sur les fréquences médiums et reste malgré tout très contenue. De même, on est un petit peu moins gêné des bruits extérieurs par rapport à un Stellia ou T5P. Donc par rapport à la concurrence, je pense qu’on se retrouve avec ce qui se fait de mieux en termes d’isolation passive. Pour avoir mieux, il faudra passer à l’isolation active.
Ecoute :
- Grave :
J’aurais aimé un poil plus de niveau dans l’extrême grave (1ère octave). Et sur certains morceaux, j’aurais par contre préféré une meilleure discrétion sur le grave-haut grave (80-150Hz). Je n’ai pas été subjugué par le registre grave. Par exemple, de mémoire, j’ai même préféré le grave du T5P (V1 mais surtout pas le V2) ou de l’Elegia car plus discret et surtout plus linéaire. Et je n’ai pas ressenti de vrai gap par rapport au Stellia. Mais il en impose quand même car au même titre que les autres registres, son enveloppe est très présente.
Mais pour les personnes sensibles aux qualités du grave, comme ma chère épouse, elle a préféré sans détour le grave du Verité.
En tous cas, les qualités de séparation des instruments et la scène sonore que possède ce ZMF font la différence sur tous les registres, grave inclus.
- Medium :
Etant habitué à des médiums très neutres et très présents avec le Stellia, le Verité semble creuser quelque fois un petit peu cette zone si importante dans la musique. Mais ce n’est pas forcément un inconvénient car cela participe à une cohésion d’ensemble qui renforce cet espace entre les instruments, et semble agrandir cette scène sonore.
Une petite coquetterie en haut, entre 4 et 6kHz pourrait être atténuée afin de retrouver encore plus de régularité et de grain sur les voix. Car le médium du Verité est capable d’un rendu très naturel sur les voix et de les rendre palpables. Il y a un niveau de transparence très très élevée. C’est une très grande qualité car peu répandue à ce niveau de performance je trouve.
Le profil de cette réponse en fréquence n’est pour autant pas du tout en U ou même physiologique car ce médium est très plein, avec une bonne assise et extrêmement transparent. On peut détourer chaque partie du mixage et des différentes pistes très facilement. Cette séparation des instruments, cette largeur de scène sonore le rendent assez unique dans le domaine des casques clos.
Sur les voix, le Verité gagne donc un vrai pari sur ce mélange de grain, de transparence, de présence, et d’aération. Par exemple, sur le titre « Supplique pour être enterré à la plage de Sête », ou même « Les copains d’abord » (attention, tous les masters ne sont pas du tout équivalents en termes de qualité), la voix de Brassens semble réellement plus humaine et non plus passer par un transducteur.
Un vrai régal. La voix se détache facilement du jeu des guitares en favorisant une scène sonore large avec un sens de la résolution qui parait si facile.
Sa vraie qualité, c’est justement cet espace entre les instruments et cette scène sonore qui se déploie devant nous. Ce sont effectivement des qualités que l’on ne retrouve normalement uniquement sur des casques ouverts à ce stade de performance. Le titre Xanny de Billie Ellish prend vraiment de l’ampleur sur le Verité, tout en conservant l’impact des sonorités lors des passages de simulation de saturation synthétique. On est bien plus enveloppé dans le morceau que d’habitude. Certes, on se doute bien que l’épaisseur des pads, y participent en donnant une distance transducteur/oreilles plus importante que sur d’autres casques fermés.
L’articulation de ce registre, le grain sur les voix, la résolution élevée, et l’espace entre les différents plans rendent assez addictif à ce ZMF. Et cela, même si on ne retrouve pas une régularité exemplaire sur la courbe de réponse comparé à certains Focal ou Beyer.
Je pense qu’on peut néanmoins avoir envie d’effectuer quelques petites corrections via un EQ paramétrique ou en 1/3 d’octave pour aller encore plus loin.
On se rapproche (toute proportion gardée...) d’une écoute d’enceintes plus que de casques. Calmons-nous hein, on a toujours un casque sur la tête… Brassens n’est pas ressorti de son caveau de Sête pour venir me fredonner un air dans mon salon.
Donc malgré des irrégularités sur la courbe de réponse de ce registre, ce médium gagne la partie grâce à son coté plein, son ouverture, son naturel et sa résolution.
- Aigu :
Je suis très sensible aux qualités de ce registre : Le filé, le niveau de détail, la finesse de ce registre amènent ce côté « beau » à la musique. C’est malgré tout cet aigu qui est le registre le moins abouti sur le Verité, à mon humble avis.
J’ai presque le sentiment d’un manque de niveau dans l’extrême aigu.
Si l’on considère que sur la gamme des fréquences, la zone 4-6KHz est déjà dans le secteur « aigu », alors une petite bosse se fait entendre dans cette zone, et à contrario, j’aurai espéré mieux sur la zone 9-15kHz pour retrouver les mêmes qualités de finesse que je retrouve sur le médium.
Donc, dans l’ensemble, je suis un peu resté sur ma faim. Après, j’ai l’habitude du Stellia qui reste un maitre dans la résolution et la finesse sur l’extrême aigu, sans jamais être agressif.
Technique :
Je ne vais pas énoncer une fiche technique, toutes les infos sont facilement trouvables sur le net.
Mais il faut juste garder à l’esprit que ses 99 dB et ses 300 Ohms le rendent forcément un peu plus gourmand que des casques qui tournent avec un peu plus de 100 dB et sous 32 Ohms. Pour ma part je n’ai utilisé que mon petit amplificateur iFi xCan qui parvenait à l’alimenter sans souci.
Mais je pense qu’un vrai bon amplificateur sédentaire lui ferait le plus grand bien. Pour les DAP, prévoir une sortie de 4v me semble largement suffisant.
Les pads :
Il y avait donc les pads Universe qui étaient montés sur le Verité. J’avais une autre paire de pads dont j’ai oublié le nom et une troisième paire de pads « Suede ».
Franchement je n’ai pas pris le temps de les comparer car en fait, j’ai mis trop de temps à parvenir à les changer.
Au bout de 7h d’acharnement pour changer le 1er pad à droite, mon niveau de patience envers l’humanité toute entière et de tout ce qui m’entourait avait drastiquement baissé d’environ 95%. Plus rien n’existait sauf la haine transpirante que j’éprouvais pour ma petite personne incapable de glisser un bout de cuir dans son emplacement pourtant réservé.
Avec une fierté extrêmement contenue et bien placée, je refusais tout naturellement toute aide venant de l’extérieur (oui, ma femme…) pour éliminer toute honte potentielle si jamais elle m’avait tendu le casque 25 sec plus tard avec le résultat attendu. Et ce, sans aucune goutte de sueur, avec ce petit sourire faussement dissimulé. J’aurais alors affirmé avec une sincérité condescendante que j’avais déjà fait 70% du boulot et que son mérite n’existait pas vraiment...
Pour ensuite, pour les 30 ans à venir, avoir à me justifier de tout travail manuel pour tenter de prouver un minimum de compétence avec comme seul point de départ un simple coussinet en cuir.
Donc…après avoir quand même réussi, j’ai écouté quelques minutes les pads Suede. Ils possèdent un moins bon niveau d’isolation, et de ce fait mon intérêt devenait moindre. Mais l’écoute s’avère forcément différente, avec une courbe légèrement relevée, et semble-t-il plus linéaire. Mais peut-être moins de grain et de naturel dans le médium.
Il eut fallu que je pousse plus loin l’écoute et que je parvienne à raccourcir le délai de changement en dessous des 12h pour que la comparaison puisse être valable donc je suis repassé sur les pads Universe.
Comparaison :
Le principe de comparaison peut paraitre facile à appréhender. Mais le protocole à appliquer n’est pas si simple et peut même s’avérer contre-productif parfois.
Il y a deux types de comparaisons :
La comparaison immédiate A/B. Tout le monde connait le principe, on se passe les mêmes intros, ou passages précis de nos morceaux tests, ou des titres entiers, en passant et repassant de l’un à l’autre, tout en ajustant au mieux le volume sonore, et en ayant respecté évidemment de conserver les mêmes maillons de la chaine (sources, amplificateurs).
Mais… malgré sa logique apparemment implacable, la mémoire auditive étant de très courte durée, celle-ci peut même se révéler parfois comme notre pire ennemi pour nous tromper de manière subtile, comme un faux ami. Car il n’y a pas mieux pour tomber dans les travers de l’écoute hyper-attentive A/B lorsque notre cerveau se focalise sur des parties précises et nous fait entendre, de manière exacerbée, les petits défauts de chacun. Et si un des deux compères manifeste un fort caractère sur une partie du spectre, cela suffit à creuser encore plus l’écart, comme une empreinte laissée par le précédent. Une empreinte qui s’avère fatale si dans le domaine du gout on décidait de gouter à la suite un roquefort puis un morbier… L’anesthésie buccale provoquée par le 1er se révèlerait alors cruelle pour le second qui ne cherche pas la démonstration de force, et pourtant...
Et il y a la comparaison qui laisse le temps au cerveau de s’adapter… Là, on choisit la partie plus « subjective » de la comparaison. On accepte l’idée de ne pas forcement pointer tel ou tel détail par une preuve infaillible mise en avant par le comparatif A/B mais on recherche le ressenti intime, la conclusion subjective et le plaisir de prendre le temps de faire connaissance avec le nouveau venu sans le forcer à se soumettre au concours de beauté sur un face à face.
Je n’avais qu’un seul concurrent à opposer à ce perturbateur de tranquillité sonore qu’était devenu mon quotidien, c’est donc le Focal Stellia.
Concurrent dans la même gamme de prix, casque fermé également, bref, le Verité paraissait donc parfait pour ce duel très haut de gamme.
Je n’irai pas dans les détails, car vous l’avez compris, je me laisse facilement aller à écrire des tonnes pour pas grand-chose au final.
Sur le confort, les deux passent l’épreuve sans problème. Le ZMF peut néanmoins réchauffer les oreilles plus facilement que son concurrent.
Pour l’isolation, léger avantage au Verité. Les fuites sonores ne se situent pas tout à fait dans les mêmes fréquences (plus aiguës pour le Focal et plus dans le medium pour le ZMF).
Pour l’écoute, j’ai passé beaucoup de temps les 1ers jours sur une comparaison de type A/B mais au final, après pas mal d’heures à effectuer ces va et vient, chacun des prétendants perdaient des points. On est sur deux mastodontes quand même…
Mais clairement, la petite remontée du Stellia autour de 1000-1500 Hz paraissait tout d’un coup me hurler dans les oreilles et le Verité de son côté me montrait une courbe plus torturée que je ne l’avais appréhendée sans le Stellia à côté.
Donc je suis passé à une écoute moins protocolaire pour que mon cerveau se remette un peu à 0.
Au final, l’écoute du Stellia est bien plus frontale. Tout est plus proche, plus serré aussi. Mais plus rapide aussi. La dynamique est immédiate, la neutralité quasi parfaite, et le niveau de détail est impressionnant tout en conservant une lisibilité extrême sur tout le message. On est très loin devant les Beyer, Ultrasone et autres fermés…
Mais le medium parait moins naturel que le Verité tout en conservant un avantage certain sur la neutralité et la régularité. La résolution est de très haut niveau. Les avantages du Stellia restent sa capacité percussive (à mon avis imbattable), sa dynamique, son équilibre spectral (aucun registre n’est moins bon qu’un autre), son extrême aigu, son aisance sur les retranscriptions des détails, et son grave très détouré.
Mais ses inconvénients se révèlent presque immédiatement face à un concurrent relativement opposé dans son approche. Car je pense que le Stellia reste le champion des casques fermés classiques (Focal, Beyer…). Mais face au ZMF, l’écoute du Stellia se montre bien moins aérée, plus étriquée, très proche de notre cerveau, et avec une scène sonore beaucoup moins large.
Et vu que ma moitié (et oui…toujours elle…) m’a fait remarquer à juste titre que ma préférence sur le Verité ne ressort pas assez sur ce CR, alors je suis obligé de revenir sur ce bloc-notes géant pour réaffirmer les raisons de mon futur achat de ce ZMF. Il possède des qualités suffisamment rares pour ne pas avoir envie de les laisser m’échapper. Chez la concurrence, les sonorités sont souvent proches. Avec un peu moins de cela, un peu plus de ceci, qu’on a l’impression de changer de couleur de nos Air Jordan (ok la virgule est jaune, mais je préfère quand elle est bleue pastel…) mais ca s’arrête là. Là, je le rappelle pour les fainéants qui ont zappé le début, on chausse des Timberland fourrées. On change de famille sonore. Il se passe quelque chose.
Tous les registres sont excellents et la cohérence est là, avec un rendu d’une grande ampleur.
Clairement, cette espace et scène sonore, cette distance mélangée de présence nous donne l’impression d’avoir des transducteurs plus importants.
A part mon vieux CD3000, aucun casque fermé n’avait réussi cette prouesse. Les qualités du Verité sont très nombreuses et ne sont tout simplement pas les mêmes que celles du Focal.
Bref, c’est parfait pour un utilisateur comme moi qui s’est habitué à ce Focal et qui commençait à redévelopper des symptômes de la maladie de lassitude aigue.
Le Verité est donc vraiment un excellent casque fermé !
Récapitulatif :
Les + :
- Confortable malgré son poids
- Scène sonore
- Ampleur du son reproduit
- Résolution
- Un casque ouvert dans un casque fermé !
Les - :
- Aigu/extrême aigu décevant
- Légère bosse vers 5 Khz
Les photos :
[Feedback - Tours TN] ZMF Vérité
[Feedback - Tours TN] ZMF Vérité
Dernière modification par drahtaar le 17 mai 2021 00:17, modifié 1 fois.
Baladeurs : Astell&Kern SA700 - Ipod Classic
Casques : Focal Stellia - Shure KSE1500
Matériel sédentaire : Wadia Intuition 01 + Enceintes DIY et Wadia 151 - Enceintes DIY
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- TheDecline01
- TN m'a tuer
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Je me copie-colle pour donner de la vie à ce sujet :
Superbe retour !
Déjà, rien que pour parler de Roquefort et de Morbier, il mérite une place au Panthéon. Puis le protocole très clair, les textes... un plaisir à lire et très parlant.
Du coup, tu m'as donné envie... des 2 ! Sacripant !
Jusqu'à la conclusion, je voulais le Stellia pour son caractère frontal, mais à ta conclusion, je veux un Vérité pour son caractère unique. Pousse-au-crime.
Superbe retour !
Déjà, rien que pour parler de Roquefort et de Morbier, il mérite une place au Panthéon. Puis le protocole très clair, les textes... un plaisir à lire et très parlant.
Du coup, tu m'as donné envie... des 2 ! Sacripant !
Jusqu'à la conclusion, je voulais le Stellia pour son caractère frontal, mais à ta conclusion, je veux un Vérité pour son caractère unique. Pousse-au-crime.
En nomade : Hiby R8 > Final Audio A8000/Spiral Ear SE-6 Edge
En sédentaire : Hiby R8 > Bakoon HPA-01/Quloos QH1 > Hufiman Susvara (!!)/Hifiman HE-6
Je crois qu'on peut dire que je suis bien là.
En sédentaire : Hiby R8 > Bakoon HPA-01/Quloos QH1 > Hufiman Susvara (!!)/Hifiman HE-6
Je crois qu'on peut dire que je suis bien là.
Merci TheDecline01 pour tes encouragements
Oui j'ai adoré ce Vérité. Je vais en acheter un du coup. Mais j'avoue que si j'avais les moyens, je les garderais bien les deux
Après, le Stellia est un casque magnifique. Le Béryllium est quand même un transducteur unique pour la transparence et a résolution (et quel finesse dans l'extrême aigu).
Oui j'ai adoré ce Vérité. Je vais en acheter un du coup. Mais j'avoue que si j'avais les moyens, je les garderais bien les deux
Après, le Stellia est un casque magnifique. Le Béryllium est quand même un transducteur unique pour la transparence et a résolution (et quel finesse dans l'extrême aigu).
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Casques : Focal Stellia - Shure KSE1500
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- Skuale
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Tres beau retour, merci!
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Casques: Sennheiser Momentum, hd 650, HD 25, Hifiman He-4XX
IEM: Audeze isine 20, Sennheiser ie 40 Pro., KB100, Final sonorus E4000 et E5000, FIIO FH7 et FD5, Beyerdynamic Xelento.
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Excellent retour qui donne envie de poser une oreille sur le vérité
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Baladeur / Dac-Amp: Cowon Plenue 2MKI / Lotoo Paw S1
Casques sédentaires: Hifiman He-6 moddé / Casque DIY / Sennheiser He60
Amplificateurs sédentaires: Eddie Current 4-45 / DIY SRX+
Dac sédentaire: AMR DP-777
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Casques sédentaires: Hifiman He-6 moddé / Casque DIY / Sennheiser He60
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Dac sédentaire: AMR DP-777
A mon tour de vous partager mon compte-rendu d'écoute.
Je n'ai pas l'expérience de certains dans cet exercice mais je m'y essaye
Avant de parler du rendu sonore, un mot sur l'objet.
Le ZMF est imposant et malgré sa taille, le poids reste raisonnable. Il serre modèrement.
Les pads sont grands mais l'emplacement réservé aux oreilles est limité.
Le confort est bon. Il respire la qualité de fabrication. Les coques en bois sont du plus bel effet.
Une fois sur la tête, la première réaction de mon épouse : " on dirait un cosmonaute". Tout est dit.
J'ai trouvé qu'il était facile à driver malgré ses 300 ohms. Pour moi, ce casque serait destiné à un usage purement sédentaire. Le câble de grande qualité fournit par Pierre est en terminaison 6,35mm.
Les conditions d'écoute d'abord.
J'ai utilisé comme source principale un Marantz ND8006 et plus ponctuellement un Smartphone + Paw S1.
Les amplifications casque utilisées ont été un Burson Soloist, un ampli Hi-Fi Yamaha et le Marantz.
Les artistes écoutés ont été variés : Ray Lamontagne, Giuliano Carmignola, Eagles, Daft Punk, Adrian Ström, Synapson, Brel, etc..
Caractère
Ce casque a de la personnalité! Ce qui frappe immédiatement, c'est la densité générale des médiums. En comparaison directe avec mon modeste Sundara, ce dernier sonne fluet et distant sur les voix.
Soundstage
Fermé, vraiment ?
Je n'ai pas eu l'occasion de découvrir ce que peut offrir un HDG ouvert en terme de soundstage dans de bonnes conditions, mais ce ZMF "closed" propose déjà une scène intéressante. On retrouve notamment du relief.
Basses fréquences
Au premier abord, les basses paraissent timides. Je pense que c'est une volonté de ZMF pour conserver le caractère du casque. A la maison, dans son canapé au calme, je considère que le niveau général des basses doit être un cran en dessous comparé à une écoute nomade, notamment dans les transports en commun où les bruits extérieurs peuvent perturber la bonne perception de la musique dans cette zone de fréquence.
Je crois aussi qu'il est de bon ton qu'une construction fermée de qualité interdise une mise en avant des basses sous peine de rendre l'écoute fatigante (effet caisson de basses).
Les basses du ZMF sont rapides. L'extension est bien là et ça descend bas mais avec un niveau sonore limité. On retrouve un peu plus d'élan dans le haut grave.
Médiums
La force ou la faiblesse du casque, c'est selon.
Après un bon niveau dans le haut grave, je perçois une petite chute dans le très bas médium, autour de 300hz mais je pense que c'est la conséquence d'une mise en avant assumée de la zone immédiatement supérieure entre 400 et 700 Hz environ qui a pour effet d'éteindre en relatif les zones situées immédiatement en dessous et au-dessus.
Voilà donc pour moi la force ou la faiblesse de ce casque. Dans cette zone de fréquence mise en avant, les voix gagnent énormément de poids, de présence.
Elles vous arrivent au centre, en avant, très proche de vous. J'ai lancé le premier morceau de l'album "till the sun turns black" de Ray Lamontagne et je n'ai pas pu arrêter l'écoute jusqu'au dernier titre. Sur d'autres voix, comme celle de Brel, c’était beau mais la magie a moins opéré, sans vraiment savoir pourquoi.
Sur d'autres genres musicaux comme le baroque, l'absence de linéarité dans le médium m'a manqué. Les violons avaient énormément de corps mais les attaques restaient timides. J'aurais voulu un supplément de haut médium.
Ce haut médium en retrait participe au caractère contemplatif de ce casque.
Aigus
Dans la continuité du haut-médium, les aigus ne sont pas mis en avant mais il y a bien l'extension souhaitée. Et c'est tant mieux. Cela participe au côté reposant de ce casque
Les cymbales sonnent finement mais justes.
L'écoute de "Contact" des Daft Punk est particulièrement agréable alors que sur d'autres casques, c'est très limite.
En comparaison, un Sundara paraît plus agressif et les "ssss" se font entendre.
Sur d'autres albums électro comme "Global Musique vol.1" de Synapson, je trouve qu'il y manque un peu de fun.
En un seul mot, je qualifierai les aigus du ZMF d'inoffensifs.
En contrepartie, je pense qu'il y a un peu de limitation au niveau de l'aération générale.
En résumé
L'écoute du ZMF m'a permis de découvrir une nouvelle approche de la musique, focalisée sur une partie des médiums, avec une luxuriance des voix jusqu’alors inconnue.
Il peut être génial sur Ray Lamontagne mais en fonction des musiques écoutées, ça ne matche pas à tous les coups.
Pour finir, je dirais que ce Vérité Closed est un casque "passion".
Je n'ai pas l'expérience de certains dans cet exercice mais je m'y essaye
Avant de parler du rendu sonore, un mot sur l'objet.
Le ZMF est imposant et malgré sa taille, le poids reste raisonnable. Il serre modèrement.
Les pads sont grands mais l'emplacement réservé aux oreilles est limité.
Le confort est bon. Il respire la qualité de fabrication. Les coques en bois sont du plus bel effet.
Une fois sur la tête, la première réaction de mon épouse : " on dirait un cosmonaute". Tout est dit.
J'ai trouvé qu'il était facile à driver malgré ses 300 ohms. Pour moi, ce casque serait destiné à un usage purement sédentaire. Le câble de grande qualité fournit par Pierre est en terminaison 6,35mm.
Les conditions d'écoute d'abord.
J'ai utilisé comme source principale un Marantz ND8006 et plus ponctuellement un Smartphone + Paw S1.
Les amplifications casque utilisées ont été un Burson Soloist, un ampli Hi-Fi Yamaha et le Marantz.
Les artistes écoutés ont été variés : Ray Lamontagne, Giuliano Carmignola, Eagles, Daft Punk, Adrian Ström, Synapson, Brel, etc..
Caractère
Ce casque a de la personnalité! Ce qui frappe immédiatement, c'est la densité générale des médiums. En comparaison directe avec mon modeste Sundara, ce dernier sonne fluet et distant sur les voix.
Soundstage
Fermé, vraiment ?
Je n'ai pas eu l'occasion de découvrir ce que peut offrir un HDG ouvert en terme de soundstage dans de bonnes conditions, mais ce ZMF "closed" propose déjà une scène intéressante. On retrouve notamment du relief.
Basses fréquences
Au premier abord, les basses paraissent timides. Je pense que c'est une volonté de ZMF pour conserver le caractère du casque. A la maison, dans son canapé au calme, je considère que le niveau général des basses doit être un cran en dessous comparé à une écoute nomade, notamment dans les transports en commun où les bruits extérieurs peuvent perturber la bonne perception de la musique dans cette zone de fréquence.
Je crois aussi qu'il est de bon ton qu'une construction fermée de qualité interdise une mise en avant des basses sous peine de rendre l'écoute fatigante (effet caisson de basses).
Les basses du ZMF sont rapides. L'extension est bien là et ça descend bas mais avec un niveau sonore limité. On retrouve un peu plus d'élan dans le haut grave.
Médiums
La force ou la faiblesse du casque, c'est selon.
Après un bon niveau dans le haut grave, je perçois une petite chute dans le très bas médium, autour de 300hz mais je pense que c'est la conséquence d'une mise en avant assumée de la zone immédiatement supérieure entre 400 et 700 Hz environ qui a pour effet d'éteindre en relatif les zones situées immédiatement en dessous et au-dessus.
Voilà donc pour moi la force ou la faiblesse de ce casque. Dans cette zone de fréquence mise en avant, les voix gagnent énormément de poids, de présence.
Elles vous arrivent au centre, en avant, très proche de vous. J'ai lancé le premier morceau de l'album "till the sun turns black" de Ray Lamontagne et je n'ai pas pu arrêter l'écoute jusqu'au dernier titre. Sur d'autres voix, comme celle de Brel, c’était beau mais la magie a moins opéré, sans vraiment savoir pourquoi.
Sur d'autres genres musicaux comme le baroque, l'absence de linéarité dans le médium m'a manqué. Les violons avaient énormément de corps mais les attaques restaient timides. J'aurais voulu un supplément de haut médium.
Ce haut médium en retrait participe au caractère contemplatif de ce casque.
Aigus
Dans la continuité du haut-médium, les aigus ne sont pas mis en avant mais il y a bien l'extension souhaitée. Et c'est tant mieux. Cela participe au côté reposant de ce casque
Les cymbales sonnent finement mais justes.
L'écoute de "Contact" des Daft Punk est particulièrement agréable alors que sur d'autres casques, c'est très limite.
En comparaison, un Sundara paraît plus agressif et les "ssss" se font entendre.
Sur d'autres albums électro comme "Global Musique vol.1" de Synapson, je trouve qu'il y manque un peu de fun.
En un seul mot, je qualifierai les aigus du ZMF d'inoffensifs.
En contrepartie, je pense qu'il y a un peu de limitation au niveau de l'aération générale.
En résumé
L'écoute du ZMF m'a permis de découvrir une nouvelle approche de la musique, focalisée sur une partie des médiums, avec une luxuriance des voix jusqu’alors inconnue.
Il peut être génial sur Ray Lamontagne mais en fonction des musiques écoutées, ça ne matche pas à tous les coups.
Pour finir, je dirais que ce Vérité Closed est un casque "passion".