Juste histoire de partager mon "enthousiasme" et vous racontez comment mon cerveau et mes oreilles entendent.

Et parce que Dz a pris le temps de me corriger et conseiller, je lui devais bien ça.

Présentation
Les Blox BE3 sont envoyés dans une petite boite rectangulaire en carton avec leurs embouts en mousse.
Ayant déjà en ma possession les Blox ANV3se, je préfère la "nouvelle" finition des écouteurs en noir mat.
Discrète et classe.
Le câble reste le même que sur les ANV3se, c'est à dire simple mais d'aspect plutôt robuste, avec un toucher caoutchouc soft.
Moment toujours très drôle pour chausser les embouts en mousse: il y a des jours avec et des jours sans, même avec l'habitude.

Toujours aussi agréables à porter, ils se posent dans l'oreille et ils se font oublier très vite (par moi, du moins).
Première constatation
Un simple IPhone 4S peut suffire à goûter pleinement aux plaisirs des BE3. Le rajout d'un ampli externe n'est que chantilly supplémentaire.
Donc je ne me suis pas privé et j'ai fait en sorte d'avoir toujours avec moi mes deux cubes de chantilly: JDS Labs C5 ou Earsonic Amp911.
L'écoute s'est faite principalement au calme, seul moyen de profiter pleinement des qualités d'un écouteur-bouton.
Let's play, now….
Dès la première écoute, on comprend que l'on a affaire à une signature en V.
Cette impression d'être enveloppé par les graves et les aigus "m'oblige" à aller entendre/chercher les médiums qui sont un peu plus en retrait. Du coup, je deviens plus réceptif et sensible au message global.
Basses:
Rapides, toutes en tension, très fun, avec une dose d'impact viscérale. Cela peut vous faire vibrer les tympans.
"Fuya" de C2C n'arrivera pas à essouffler cette partie du spectre. On y redécouvrira toute la richesse de ce titre.
Par ailleurs, les graves des BE3 sont aussi organiques, offrant une écoute texturée et vivante. Une violoncelle n'en est que superbement magnifié.
Sur un ensemble batterie + contrebasse + guitare basse, on arrivera à discerner "clairement" chaque instrument. Le tom basse de la batterie restera audible, avec cette sensation de voir la peau vibrer sous les yeux.
En outre, les graves des BE3 offrent extension et séparation, délivrant un message globale aéré.
La présence des infra-basses reste discrète et ultra-propre, sans jamais venir couvrir la basse. Je dirais que cela assoie le son de la basse, lui donnant un appui et du corps, rajoutant de la matière à l'écoute.
Hautement addictif.
Médiums:
Les médiums sont particuliers car ils sont indissociables des bas-médiums et hauts-médiums, dans le sens où les bas-médiums apporteront le côté "chaleureux" à l'écoute tandis que les hauts-médiums peuvent conférer au message musical une certaine dureté. Cette imbrication est très subtile et n'est pas évidente à l'oreille de premier abord...
Les bas-médiums offrent une passerelle magnifique entre les basses et les médiums. Ils permettent d'atterrir en douceur sur les médiums, qui paraissent plus en retrait et "désincarnés" à la première écoute.
Ils donnent, avec les basses, son côté chaud au signal. Les voix qui commencent dans cette partie du registre, tout comme les guitares ou encore un vibraphone, seront divinement restitués. Du coup, quand on revient sur les médiums, on perçoit une impression de "dureté", de froideur.
En fait, il ressort d'une écoute attentive qu'ils ne sont ni chauds ni froids mais "neutres", simples, sans fioriture.
Les hauts-médiums offrent une transition vers les aigus parfois un peu dure. Cela est très perceptible quand on commence à écouter à volume élevé. Une certaine fatigue peut s'en ressentir à la longue.
Aigus:
À mon oreille, cette partie du spectre n'est jamais sibilante ni lassante. Et pourtant les BE3 montent haut. Il en découle une impression de fluidité globale. Le message reste clair et propre. Aucune perception de voile ou de coupure trop précoce. Cécilia Bartolli et Patricia Petitbon donneront pleinement la mesure de leur talent sur ces oreillettes. Ce sera tout simplement beau.
Soundstage, étagement des plans, profondeur:
On commence à entrer là dans le nœud de l'affaire car tous ces éléments mènent une danse acoustique complexe les uns avec les autres.
Le soundstage, tout comme l'étagement des plans dans celui-ci, n'est pas des plus impressionnants au premier abord. Il n'est pas le plus large non plus que j'ai eu l'occasion d'entendre mais il est juste, n'ajoutant strictement rien au mixage de base. En fait, il respecte scrupuleusement l'acoustique des instruments, laissant le rendu sonore prendre son extension de lui-même, sans le pousser artificiellement au "cul". Cela délivre une scène très naturelle et fluide.
Du coup, je me suis surpris à vouloir situer dans l'espace les micros utilisés. Sur l'album Opera Probita, avec Cécilia Bartoli, on peut finement sentir, par moments, que l'extension de la voix de Cécilia Bartoli, qui est prise par son micro, est également captée par un autre micro d'ambiance qui englobe tout le soundstage du lieu de l'enregistrement, ce qui occasionne une juxtaposition de perceptions, les deux captures se superposant comme deux vagues se rejoignant sur le bord de la plage. Les BE3 donnent clairement à entendre cet effet d'enregistrement.
La profondeur de la scène de ces oreillettes est, quand à elle, un peu plus accentuée que sa largeur mais sans rien perdre en naturel.
Cet ensemble de caractéristiques fait que, sur les BE3, le positionnement des instruments se révèle facile et intelligible. Aucune difficulté d'isoler, au gré de nos humeurs, une ligne mélodique ou un instrument, même quand le signal devient complexe.
Dynamique et richesse harmonique:
Autre qualité de ces oreillettes: leur dynamique. Je dirais même: leur micro-dynamique. Le jeu subtil d'un pianiste sera parfaitement retranscrit, avec son toucher et sa "matière" propre. Le son s'en trouve comme détouré et le message globale en devient beaucoup plus lisible et détaillé, parfois un peu trop.
Une autre chose qui viendra vous chatouiller l'oreille au fil des écoutes sera la richesse harmonique des Blox BE3. De ce point de vue, ces écouteurs sont des révélateurs. Comment ne pas entendre, lisiblement, après les dernières notes d'un orchestre, toute la richesse des harmoniques se perdant dans le silence de la salle? Et comment ne pas pester contre certains ingénieurs du son qui coupent trop vite la fin d'un titre alors qu'il y a encore tant d'échos et de résonances à goûter?
Cette fidélité harmonique vient ajouter comme un sous-texte musical au signal, en creuse la richesse intrinsèque et la donne à entendre dans sa profondeur native. Elle concourt aussi, comme je l'ai évoqué plus haut, à l'impression de texture.
L'imbrication de tous ces éléments qualitatifs tisse une sorte d'explosion acoustique qu'il est très difficile d'assimiler dans un premier temps. On est, tantôt pris par la musicalité globale, tantôt focalisé sur un détail, une harmonique, etc... Jolie partie de ping pong auditive!
Conclusions
A l'écoute, rien n'échappera au Blox BE3. Ces oreillettes donnent beaucoup à entendre. Je dirais même qu'elles donnent à voir la musique, et cela quel qu'en soit le style. On pourrait facilement parler ici de pouvoir évocateur.
Les BE3 seront révélateurs de la moindre parcelle harmonique, du plus petit événement (micro-)dynamique. Une dose de texture par ici, du détail par là, un soundstage naturel et une extension parfaite de la basse dans ce soundstage rendront toute première écoute très immersive et un peu de temps sera nécessaire pour s'y sentir à l'aise..
Ces oreillettes sont-elles du côté technique de la force? Pas vraiment (à mon avis, du moins...), car elles restent, tout de même, musicale et franchement fun. Néanmoins il m'a fallu un très long moment pour lâcher prise avec elles car, les premiers temps (et encore maintenant), elles m'ont submergé par un véritable feu d'artifice musical. Je ne cache pas être sorti de cette expérience un peu soûlé, par moments, d'autant de richesses et de saveurs. Même le côté un brin "analytique" des BE3, que leur procure leur relative dureté dans le haut-médium, peut se révéler lassant à fort volume...
Et pourtant, le volume, sur ces oreillettes, on a vite envie de le pousser, emporté par la très grande qualité de leurs basses qui confèrent au message musical un côté ultra-viscéral. Ajoutez à cela l'extension des aigu et vous serez achevés de plaisir... à condition, toutefois, d'être indulgents avec les médiums qui, certes, ne sont pas des plus beaux mais qui ont au moins le mérite, de par leur discrétion, d'être propres et neutres, à défaut d'être chauds et suaves.
A 37$, les petits bout de plastique noir, je pense qu'il s'agit d'écouteurs-boutons de très grande classe, à la sonorité subtile et complexe, dotés d'une personnalité acoustique à part. Je ne cache pas en être un peu fan boy, sur les bords.
En tous cas, je suis convaincu qu'ils ont tout pour devenir un grand « petit écouteur-bouton » dans l'histoire des oreillettes!
Nota bene:
L'entité "Lebouzin", reconnait pleinement avoir accepter la lecture/re-lecture du texte ci joint. L'intégrité physique, psychologique, sexuel&Ci, s'avèrent parfaite pleine et totale suite au échange de mp, avec Dz.

Je
