Dès le départ (à savoir quand je te les ai achetés, coco), j'ai trouvé les SB très en deçà de leur réputation, et cela dans le domaine même où ils étaient censés briller: le soundstage.
La position de l'auditeur offerte par ses intras manque totalement de recul: on est sur la scène, au milieu des musiciens.
Alors, certes, la latéralisation est là (quoique, si j'ai bien compris, même sur ce critère Karistep semble avoir été déçu), mais quel manque d'aération, quel confinement!
Les SB, à mon oreille du moins, ont un rendu étouffant, trop feutré (laineux, même
).
Le soundstage ne doit pas d'ailleurs être le seul responsable de cette restitution claustrée. Le spectre de ces intras y sans doute aussi pour quelque chose. Je n'ai pas réussi à mettre la main dessus [si en fait:
cf. infra], mais je serais prêt à parier que la courbe de réponse par fréquences des SB présente un creux notable aux alentours de 1 kHz et une bosse vers 200 Hz: des hauts-médiums en retrait, donc, (générant une sensation d'imprécision dans le rendu) et des bas-médiums très proéminents, responsables, pour une grosse part, de l'impression de "basses baveuses" relevée par Karistep.
Le succès de ces intras non seulement en Amérique mais auprès de personnalités aux penchants acoustiques notoirement analytiques comme
|joker| (qui a écrit sur eux: "the Fischer Audio Silver Bullet is quite simply one of the best bang-for-the-buck sets out there") ou encore
ClieOS (pour qui "Silver Bullet is all about soundstage and airiness"), pour ne citer que deux noms archi-connus, me laisse encore et toujours abasourdi: avons-nous réellement écouté les mêmes intras?
Edit: j'ai finalement trouvé une courbe de réponse par fréquences des SB... et elle confirme mes intuitions:
http://doctorhead.ru/images/misc/review ... Bullet.png