Hehe en effet.
J'ai toujours du mal à faire à attention aux dates des posts sur TLM, c'est bien caché
Il reste néanmoins un aspect qui me trouble d'un point de vue employeur, et je vais du coup digresser un peu, ça peut pas faire de mal d'arroser large et si ça peut inspirer un futur stagiaire qui traîne dans le coin...
Que tu aies cherché à développer des compétences par toi même en dehors de ta formation, c'est excellent, en revanche à vendre professionnellement, c'est très très tendu.
Je vais prendre mon exemple qui à mon sens se rapproche beaucoup du tiens. Je suis ingénieur mécanique, sorti d’une école à dominante automobile, spécialisé en structures et matériaux avec on va dire une sensibilisation en sécurité automobile (crash tests, systèmes électronique style ESP, airbags et tout le tintouin. Mon boulot, c’est de faire des ceintures de sécurité, plus particulièrement les mécanismes des enrouleurs. Au final, je pourrais pas vraiment être plus à ma place. Un bon tiers de mon temps est dédié à des tests acoustiques, impliquant au final beaucoup de connaissances de pyschoacoustique glanées lors de mes aventures sur les forums audio et mes glandages sur internet. Aujourd’hui, je suis le référent bruit au sein de ma société, pas un essai de bruit sur les ceintures en France ne s’opère sans mon avis, et les branches à l’étranger viennent me voir pour être sûres de leurs analyses. J’occupe donc un poste avec une part d’expertise qui ne m’a pas été apportée par ma formation. Ce que je retiens de ce parcours :
- En entrant dans la boîte en tant que jeune diplômé, personne n’avait rien à branler de mes connaissances en acoustique, puisque non sanctionnées d’un diplôme. Mon fort intérêt pour la chose était un léger point positif, tout au plus.
- En changeant de boîte je pourrai « vendre » cette expertise, mais uniquement grâce à mon expérience professionnelle.
- Je ne pourrai jamais vendre cette expertise pour un poste d’acoustique pure. Ce qu’on pense être un expertise de par son expérience s’avère être au mieux une (très) bonne sensibilisation, une fois qu’on se compare à des profils 100% dédiés à la spécialisation dont le poste fait objet (e : diplômé Supelec pour un poste de traitement du signal). Il y a des bases techniques qu’on ne peut tout simplement pas acquérir sans une lourde formation, le « bain » dans lequel on trempe pendant celle-ci, les conseils de ses profs, les travaux pratiques…
(on parle évidement de profils de candidats un minimum jeunes, l’avis sera beaucoup moins tranché pour un mécanicien qui par je ne sais quel miracle a eu l’opportunité de d’occuper un poste lié à l’acoustique pendant 15 ans).
Bref je sais que je peux paraître insistant, mais c’est important de ne pas se faire d’illusions sur ce qu’on peut se permettre de « vendre ».
Savoir ce à quoi on peut prétendre, c’est déjà assez difficile d’avoir l’air crédible dans son domaine, c’est pas la peine de rajouter une couche d’à peu près dans un autre domaine. "Auto-didacte" est à bannir de ton vocabulaire professionnel, c'est un mot valise à connotation très négative. Enfin c’est l’avis général dans mon type de branche.
Deuxième chose, "un profil assez difficile à cerner" c'est juste pas possible. Que tu aies des connaissances "perso" c'est un fait, et elles seront détaillées en "annexe", mais le tronc de ton profil doit être clair comme de l'eau de roche.