psychokite a écrit :
Le début de la fin pour Besson d'ailleurs (enfin c'est mon opinion)
On pourrait bien être d'accord parce que les minimoys
psychokite a écrit :Je m'en souviens assez bien car il s'agit pour moi d'un souvenir; mon entrée dans le monde Home Cinéma.
Mon premier Laser Disc, pour ceux qui s'en souviennent, format presque mort né car difficile d'accès avec ses platines énormes!!
En 1996 il me semble.
Oui, c'est dans cette période... C'est vrai que la taille des disques (celle d'un Vinyle 33T si je me rappelle) à côté du DVD !
psychokite a écrit :EDIT: Wayne, je viens de voir que tu avais donné la réponse sous le bouton "afficher" !!!! :DD
pensais que c'étais un quizz! :$
Et dire que j'avais mis un mode d'emploi pour "les nuls de l'internet"... et je me suis dit que c'était un peu provoc. .. Tu vas me faire regretter de l'avoir enlevé Bon, du coup, je précise qu'il y a la solution
à 20 ans, j'étais un jeune con... je suis resté très jeune !
Exact, en format 33T, avec des platines auto-reverse (rien que le mot me donne la chair de poule / me donne un coup de vieux !! ) et parfois sur plusieurs disques si le film était encodé avec trop d'informations!!
Revenons à nos classiques, à propos de Lucia di Lammermoor, j'ai un faible pour la version interprétée par Callas, mais comme tu le dis bien la qualité audio n'est pas au rendez vous.
A un moment donné, il faut se jeter à l'eau, n'est-ce pas ? Il y a des trucs, qu'on ne peut éviter indéfiniment... Alors le meilleur moyen, c'est comme pour les devoirs des écoliers, plus vite c'est fait, plus vite on passe à autre chose !
Donc voici à suivre, deux morceaux un peu, assez, très, énormément connus ! ALLEZ ! Quand faut y aller, faut y aller... Hein ?
Et puis, il y a quand même un peu de lecture pour ceux qui s'ennuieraient...
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Johann Pachelbel (1653 - 1706) vient de la classe moyenne allemande, son père est négociant en vins..
Ce compositeur-organiste né en plein dans la période baroque est fortement influencé par ses professeurs qui l'initient à la musique d'église pour l'un et aux oeuvres de compositeurs italiens contemporains, pour l'autre.
Subsister en Allemagne, en ces temps, est assez difficile. Pour trouver du travail (comme organiste ou professeur), il doit déménager fréquemment, d'autant plus qu'entre la Peste qui sévit (emportant sa 1ère femme et son fils) et les invasions françaises qu'il doit fuir, la vie n'est pas rose.
Il se remariera avec la fille d'un artisan qui lui donnera sept notes enfants, dont deux dièses filles et cinq bémols garçons. (je suis un peu fatigué, ce soir)
A noter que ce musicien germanique devait être facétieux (phénomène plutôt rare dans l'Allemagne de l'époque) car il a intitulé sa plus célèbre composition "Canon et gigue en rot ré majeur pour trois violons et basse continue", un clin d'oeil à son papa, marchand de vin, qui dansait sans doute trop la gigue et buvait des canons...
Ce morceau connu du grand public, sous le nom de Canon de Pachelbel, est dirigé par l'immense Herbert von Karajan (1908 - 1989)
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Ce style musical s'associe assez bien avec l'Adagio d'Albinoni, un autre titre baroque bien connu, c'est pourquoi Herr von Karajan n'a pas hésité à l'enregistrer sur le même support certaines fois... Warum nicht ?
Tomaso Albinoni (1671 - 1751)
Fils d'un riche marchand de papier de Venise, il naît avec "une petite cuillère en argent dans la bouche" et c'est donc en véritable dilettante qu'il passe sa jeunesse et même largement plus, à vivre paresseusement, s'adonnant à son goût prononcé pour le chant et l'étude du violon.
A la mort de son père, sa position d'aîné le destine normalement à prendre les rênes de l'entreprise familiale. responsabilité qu'il abandonne à ses deux frères cadets pour se consacrer exclusivement à la musique. On sait qu'il épousera Margherita Raimondi, une cantatrice...
Pour une raison inexpliquée, c'est à peu près tout ce que nous connaissons à son sujet, On sait cependant, qu'il était un Maître de Chant et un Violoniste très réputé à son époque et qu'il a composé près de 80 pièces d'opéras.
Malheureusement, la plus grande partie de son oeuvre a été détruite lors du bombardement de Dresde en 1945, et il ne reste quasiment rien de ses partitions sinon quelques cantates dont une seule a été publiée et son oeuvre instrumentale qui nous est parvenue grâce à une publication imprimée.
Il est maintenant temps que je vous fasse une "Terrible révélation" : "On ne nous dit pas tout !"
En réalité, l'Adagio d'Albinoni, très connu du grand public n'est pas d'Albinoni !
Il s'agit en fait d'une œuvre composée en 1945 par Remo Giazotto (un cousin à Butane et Propane) et éditée en 1958 à partir du fragment d'une sonate perdue d'Albinoni. Le thème de cet adagio se retrouve néanmoins dans plusieurs œuvres musicales du xviiie siècle (Andante moderato du concerto en ré majeur pour alto de Carl Stamitz).
(Evidemment, c'est tout de même plus classe de dire "l'Adagio d'Albinoni" qui est plus joli, que de dire "l'Adagio de Giazotto" qui donne deux finales en "O", ce qui sonne beaucoup moins beau)
Quoiqu'il en soit, voici venu le moment d'écouter cet Adagio de..................... (complétez le vide par ce que bon vous semblera. D'ailleurs vous remarquerez que j'ai joué de mon influence >qui est énorme< comme vous vous en doutez, pour que la pochette du disque reste neutre... Eh bien, apparemment, j'ai été entendu !)
Une nouvelle fois, sous la baguette virevoltante (enfin, pas vraiment là, pour le coup) de feu Papy von Caravane Karajan(je me trompe toujours), voici
L'Adagio de Machintrucmuche
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Dernière modification par Wayne Shelton le 31 déc. 2016 13:36, modifié 2 fois.
à 20 ans, j'étais un jeune con... je suis resté très jeune !
Les diversités de la Musique sont telles que l'on peut toujours trouver à aimer, un temps, ou toujours; à s'y attacher, à vivre, à survivre.
Un des compositeur des plus attachants justement: Franz Peter Schubert, ici quatre illustrations de son oeuvre: piano, musique de chambre, lied et musique symphonique:
Ah non ba81440, la 2ème vidéo, tu n'avais pas le droit ! Je me la réservais, c'est mon interprétation préférée par le trio Vanderer ! Boooouuuuhhhhh, je pleeeuurre !
Et plus sérieusement, au passage, les vidéos de 40' ou plus ça risque de faire un peu long pour de la vulgarisation, non ?
à 20 ans, j'étais un jeune con... je suis resté très jeune !
Oui, bien sûr... le brame du cerf, on est en plein dans la saison
J'avoue que c'est parfois bien difficile de sélectionner la vidéo,idéale. Je priviligie systématiquement la qualité audio et évite le concert intégral qui peut s'avérer indigeste. Difficile aussi parfois, de retrouver sur le net l'enregistrement que l'on a chez soi et que l'on voudrait tant partager..
Il y a peu j'ai été très frustré de ne pouvoir faire profiter à TN de l'interprétation du concerto pour deux mandolines de Vivaldi que je possédais. Je n'ai rien trouvé de comparable sur Youtube...
En fait, il existe une solution à ce problème mais ça prend un peu de temps. Il faut enregistrer le titre que l'on a, réaliser une vidéo d'accompagnement et la poster sur Yt... Je commence à le faire pour des posts sur la musique de films ou pour le final sur Nino Ferrer où j'ai acheté la version que je cherchais vainement sur le net, réalisé un petit photo-montage et posté le tout sur Yt,
Sinon, don't worry ! Sans rancune... aucune, car c'est le principe même du Post sur TN, je ne suis pas propriétaire du Topic que j'initie et puis aussi, parce que je suis trop content de savoir que toi aussi tu aimes cette version de Schubert du trio Vanderer (que j'avais trouvé par hasard en cherchant les morceaux que l'on entend dans Barry Lyndon (je projette dans faire un thème spécial un de ces quatre)...
à 20 ans, j'étais un jeune con... je suis resté très jeune !
Oui, ce n'est pas que la Symphonie du Nouveau Monde, cet Antonin Dvorjak (pardon, je l'écris à la française) et c'est un sacré grand Monsieur ! Merci je ne connaissais pas cette pièce
à 20 ans, j'étais un jeune con... je suis resté très jeune !
Carl Orff (1895-1982) Un compositeur contreversé !
Elevé dans une famille de musiciens, le jeune Carl réputé intelligent et curieux n'aime pas trop le conformisme de ses professeurs quant à l'étude des morceaux classiques auxquels il préfère l'art de l'improvisation sur son piano mais pas seulement puisqu'il étudie également le violoncelle et l'orgue.
Il a des goûts très éclectiques tant sur l'aspect musical, allant de Debussy à Schoenberg ou Richard Strauss en passant par Monteverdi que sur sa vie privée... Il se mariera quatre fois ! Professionnellement, il sera, tour à tour, Chef d'orchestre et Directeur Musical d'Opéra ; il fondera même en 1924, une école de danse, "la Güntherschule".
Concernant la traversée du nazisme, Il n’existe pas de consensus concernant Carl Orff lors de cette sombre période. En effet, les deux thèses principales qui s’affrontent sont extrêmement opposées : d’un côté, celle qui soutient que le compositeur était à peine toléré par le régime nazi, voire qu’il en fut une victime directe. De l’autre côté, les détracteurs d’Orff en font un collaborateur apprécié et partageant l’idéologie nationale-socialiste jusque dans sa musique.
Cependant, son amitié avec le résistant anti-nazi Kurt Huber plaide en sa faveur, même si, lorsque celui-ci fut arrêté, il refusa d’user de son influence pour l’aider. Huber fut exécuté en février 1943 et Orff exprima ses regrets et une demande de pardon dans une lettre adressée à la veuve.
Si Orff a bien été l’opposant au régime nazi qu’ont généralement décrit ses proches et sa famille, il a préféré faire profil bas entre 1933 et 1945, probablement pour ne pas mettre en danger sa carrière mais aussi sa vie. À l’inverse, si l’on considère comme beaucoup qu’il n’était pas hostile à la cause nazie, il a de toute manière gardé une attitude globalement neutre qui favorise d’autant plus la polémique et les débats à son sujet. Ainsi, il n’a jamais adhéré au parti nazi mais acceptait de composer pour lui. Il n’a pas non plus fuit l’Allemagne comme nombre d’autres intellectuels.
Après la guerre, Orff traverse sans grande peine la procédure de dénazification menée par les Alliés. Fort de ses liens avec Huber, il se dit membre de la cellule de résistance de la Rose blanche (ce qui ne peut être vérifié). Il est alors autorisé à continuer à composer et à produire ses œuvres en public.
Avec son œuvre principale, "Carmina Burana" la réaction du régime nazi est mitigée : l’utilisation du latin au détriment de l’allemand, la tenance érotique de certains passages et même des influences russes sont autant d’arguments en faveur des partisans d’un Carl Orff opposé au régime. Mais les nazis s’approprient tout de même bien vite cette œuvre qui rencontre un succès considérable. Ainsi, un journal officiel écrit qu'elle est "le genre de musique claire, tempétueuse et disciplinée dont notre époque a besoin”.
En 1943, il compose les "Catulli Burana" et, pour compléter ce triptyque païen, le "Trionfo di Afrodite" en 1953. Par la suite il n’écrit plus que pour le théâtre musical des pièces telles que "Antigone" ou "De temporum fine comoedia", sa dernière œuvre, qui reviennent aux formes du théâtre sacré avec des danses rituelles.
En 1961, il fonde son école au Mozarteum de Salzbourg puis donne des conférences pour présenter sa méthode pédagogique.Considéré par tous, Carl Orff s’éteint dans sa ville natale le 29 mars 1982. (Source : Symphozic.info)
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Carmina Burana, archétype de la "Musique Profane" (par opposition à la "Musique Sacrée" à vocation/inspiration religieuse) est créé en 1937. Inspirée de poèmes du Moyen-Age figurant dans un recueil médiéval (du même nom) retrouvé dans l'Abbaye d'Ottobeuren, l'œuvre chante les louanges d'une Dolce Vita jusque dans son acception la plus débridée.
C'est indéniablement, l'une des compositions musicales majeures du XXe siècle.
En voici l'extrait le plus représentatif, suivi de l'œuvre complète servie sur plateau avec les paroles "dans le texte", pour les plus conquis d'entre-vous qui souhaiteraient pousser la chansonnette sous la douche (une longue douche alors)...
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à 20 ans, j'étais un jeune con... je suis resté très jeune !
Carmina Burana c'est éminemment connu et j'ai rarement entendu oeuvre aussi puissante que celle-là.
Merci Wayne d'avoir apporté cette touche culturelle et historique à laquelle je suis sensible. Toujours un grand plaisir à lire
Et par là même, tu me donnes envie d'en écouter plus que l'extrait majeur de la première vidéo