bebacksoon a écrit :Enregistrement faisant preuve d'une belle transparence et d'un bel équilibre sonore. Et puis ça me fait du bien par moment de faire jouer une musique religieuse pour trouver un moment de paix :levit: . Si vous connaissez des disques religieux (quelque soit la religion) et extrêmement bien enregistrés, je suis preneur! :vieux:
Cette oeuvre est magnifique. Il y a beaucoup d'interprétation et donc le choix cornélien meilleure interprétation ou meilleur son, en voici quelques unes:
Miserere d'Allegri - The Sixteen - Harry Christophers (& The Gabrieli Consort & Players, The Choir of King's College, Cambridge
Allegri: Miserere mei - Lux Voces 8
Allegri: Miserere Mei Deus - Ensemble vocal da Camera, Ensemble Métamorphoses, Ensemble vocal de Bourgogne
Pour la petite histoire:
Le Miserere de Gregorio Allegri (1582-1652) est une œuvre baroque très courte de 11 minutes. Elle est chantée en présence du Pape, uniquement deux fois par an, le Mercredi Saint et le Vendredi Saint, a cappella sans orgue ni orchestre, lors des matines de la semaine Sainte. Les chanteurs de la Chapelle Sixtine chantent le Miserere à la fin de l’Office des Ténèbres, alors que les cierges sont éteints l’un après l’autre. L'expression a cappella signifie justement « à la manière de la Chapelle [Pontificale] », en référence aux chœurs de la Chapelle Sixtine qui chantent sans accompagnement musical.
Le Miserere est la propriété exclusive du Vatican, les partitions sont enfermées à clef, et il est interdit de les recopier ou de les sortir du Vatican sous peine d’excommunication. Il est également fait interdiction aux chanteurs de donner la moindre indication susceptible de reconstituer la partition. Enfin, on expulsait les auditeurs surpris à prendre des notes. Même si l’œuvre est courte, elle est assez complexe car deux formations de quatre et cinq voix chantent plusieurs parties en alternance ; en outre les castrats se livrent à différentes roulades et ornementations improvisées qui participent autant à la beauté de l’œuvre et à sa popularité que l’exclusivité temporelle (deux fois par an) et spatiale (la Chapelle Sixtine).
Lors de la Semaine Sainte en avril 1770, alors qu’il a 14 ans, Mozart séjourne à Rome avec son père. Il assiste aux deux prestations des chœurs de la Chapelle Sixtine. Le mercredi soir 11 avril, il est capable de retranscrire de mémoire le morceau, le Vendredi Saint, il entend la seconde prestation ce qui lui permet de rectifier certains détails et de vérifier l’exactitude de sa transcription. Indiscutable exploit, illustrant à la fois la mémoire de Mozart et sa connaissance du contrepoint.