Je crois qu'aucun d'entre nous, en dépit de tout ce qu'il pourra lire sur le sujet, n'a les compétences et le background nécessaire pour pouvoir arbitrer, voire seulement appréhender, un sujet qui opposent des experts internationaux de la matière.
Ce que je trouve cependant censé dans ce que dit Raoult, c'est (i) que la médecine et la recherche n'ont pas de lien direct, (ii) que face à un patient malade, la prescription d'un médicament qui marche et que l'on pouvait obtenir sans ordonnance il y a encore deux mois, est mieux que de laisser le patient sans traitement, sachant que (iii) un milliard de patient auraient eu ce traitement dans le monde, et que ses effets secondaires sont connus depuis des années et maîtrisés.
De ce que je comprends, il estime que le protocole de validation estimé indispensable par ses opposants n'est qu'une "mode" pour reprendre son expression, et qu'il y a eu dans le passé d'autres protocoles jugés indispensables et tombés en désuétude aujourd'hui, et qu'au final, les atermoiements des médecins conseils du président sont plus le produit d'une habitude de médecine de bureau et de chercheurs de laboratoire, qu'une approche pragmatique face à un patient malade auprès duquel le médecin a une obligation de soin.
Raison ou tort, j'en sais rien, mais ce qui est dommage c'est que ses opposants argumentent sur la nécessité de validation scientifique du protocole, mais ne répondent pas à ses arguments de médecin face à un désastre sanitaire.
C'est toujours emmerdant quand face à des arguments precis, quelqu'un contre l'argumentation par le respect de l'orthodoxie de la méthode ou du dogme. De mon expérience dans le droit, ceux qui procèdent ainsi ont souvent tort