dont acte sur le fait que tous les musiciens ne sont pas concernés par le spectacle vivant, même si la comparaison avec le livre ne me parait pas fondée.DarkZenith a écrit :Il existe des musiciens qui n'ont pas vocation à jouer en public, jxh.
C'est mon cas ainsi que celui de nombreux artistes-compositeurs créant des tracks essentiellement introspectifs, pour qui la musique est une discipline intime, solitaire.
Je ne vois vraiment pas l'intérêt qu'il y aurait à me voir créer sur scène, le processus, pour un tiers, étant long, fastidieux et suprêmement ennuyeux.
Quant à présenter mes créations achevées, il me suffirait pour cela d'appuyer sur le bouton "start"... Et où serait le spectacle?
Il existe des artistes ambient comme Darrell Burgan alias Palancar qui s'attachent à donner régulièrement des concerts semi-improvisés, mais ils sont rares. Et le résultat est, disons, variable. (Pour ceux que ça intéresse, Palancar a mis tous les enregistrements de ses concerts, les fameux "Ambient Train Wreck", en téléchargement gratuit sur son site, relaxed machinery.)
Et puis cette notion que la musique ne serait "vivante" que sur scène me paraît carrément abusive.
L'art que je pratique s'assimile plus à de la littérature qu'à une performance live, mais il n'en est pas moins très "vivant" dans son résultat comme dans son processus (enfin, je l'espère ), de même qu'un bon livre est éminemment "vivant" même si l'auteur ne vient pas le lire sur une scène.
Autrement, j'aurais assez tendance à être d'accord avec toi sur l'effet de dynamique irréversible induit par l'usage: si MU répond à un besoin massif, il se recréera spontanément ailleurs et les lois n'y pourront rien changer.
Je crois cependant qu'il ne faut pas sous-estimer la puissance d'étouffement dont disposent les groupes économiques et/ou politiques dans notre monde globalisé. Ils peuvent exercer une terrible force de "frein" sur la satisfaction des désirs populaires, aussi généralisés soient-ils.
En tout cas, je suis persuadé, hélas, que les Etats ainsi que les très grandes entreprises ont les moyens, sinon d'empêcher les révolutions, du moins de les retarder... durablement. (C'est la fameuse "faculté d'adaptation" du capitalisme dont on se gargarise depuis quelques temps, sa capacité de "métamorphose" pour reprendre l'expression de Sambagnard, enfin bref: l'énième cache-sexe du mot Répression.)
Sinon "ils" freinent ou tentent de freiner le processus de partage , j'observe à ce titre que ce "Ils" recouvrent plus souvent des industriels que des artistes et encore que pour les industriels tous ne partagent pas cette volonté sinon comment expliquer que l'on nous propose des baladeurs avec des capacités toujours plus grande, des disques durs toujours plus gros et des débits ADSL toujours plus rapides ?
A ce titre je ne sais si c'est du cynisme ou de l'hypocrisie mais même l'état a créé une taxe sur les supports physique et m'est avis qu'elle n'est pas destinée aux quelques audiophiles pour qui le flac est le format indispensable d'écoute.
Bref le partage ça fait aussi marcher le petit commerce